Dans le monde, 2011 fut l'année des changements, des révolutions, des chutes et de la crise. Côté jeu vidéo et surtout RPG, on ne pourra pas en dire autant. Bien que très prolifique, cette année vidéo-ludique resta relativement classique, mais pas dénuée de saveur. Un petit bilan s'impose en dépit de ma faible activité de joueur en 2011.

Titre marquant hors-RPG (aka l'Indigné)

Le choix fut rude. Il me fallait choisir entre deux jeux mindfucked au plus haut point, deux jeux colorés, sensuels et hypnotiques. Entre le Child of Eden de Mizuguchi et El Shaddai d'Ignition. J'opte finalement, et de peu, pour El Shaddai. Un jeu qui m'a marqué pour son audace avant tout. Dans cet univers de productions AAA aseptisées, il a le culot d'aller à contre-courant de la mode du cahier des charges et parvient ainsi à trouver une véritable identité propre. El Shaddai (Dieu tout puissant en hébreu) propose une expérience visuelle hors norme. Je me suis retrouvé comme un enfant qui s'émerveille devant un coucher de soleil, à contempler ses panoramas absolument hallucinants et ses décors envoûtants. Le tout servi par des boss fights de feu, une bande-son tout à fait exceptionnelle et un gameplay simple et parfois très innovant. J'ai été captivé, hypnotisé, pendant une quinzaine d'heures.

Désastre (aka Fukushima)

The 3rd Birthday fut pour moi une expérience intense dans le domaine de la médiocrité et du n'importe quoi. S'il reste agréable à jouer par très petites sessions, son intérêt est extrêmement limité. En effet hormis lorsqu'il s'agit de poutrer du twisted ou de regarder des cinématiques, le soft de Square Enix se viande littéralement. Entre un scénario totalement incompréhensible bourré d'incohérences, des personnages en carton (surtout Aya), et une personnalisation à la limite de l'aléatoire complet, on a du mal à accorder beaucoup d'importance au titre. Je me suis retrouvé à y jouer de façon très distraite, tantôt dix minutes entre deux parties de belote, tantôt vingt en faisant caca. C'est dire l'attention qu'il nécessite !

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TOP RPG (aka Printemps Arabe)

Solatorobo #3 (aka le tunisien)




On ne l'attendait pas et pourtant, c'est par lui que commence ce top. Solatorobo est un de ces jeux qui vous fait retourner en enfance. Il accomplit vos rêves de voyage et d'aventure. Ce soft a tout pour lui : une maitrise graphique totale du support, un scénario plein de rebondissements très bien conduit et un univers chaleureusement coloré. Tout n'est que plaisir. La finition est au rendez-vous, on le constate à travers le souci du détail des environnements très variés ou du soin apporté au character design de Nobuteru Yuki. Enfin les scènes en animé sont les cerises sur un gâteau déjà fort délicieux. 2012 sera peut-être l'occasion de voir arriver la suite teasée par CyberConnect2. Je l'espère !

Radiant Historia #2 (aka l'égyptien)

Il fait comme les autres, mais il le fait bien et ça marche. Radiant Historia c'est plein de choses à la fois. Une épopée temporelle maitrisée en premier lieu. Puis sans doute d'aucun vous diront que l'intrigue est menée de main de maître, et ils n'auront pas tort. Tout simplement car elle mêle toute une myriade de sujets qui captivent : un complot politique sur fond religieux, la trahison, la guerre, les désastres naturels... Dans un troisième temps on pourra faire l'éloge d'un gameplay certes un peu classique mais surtout subtilement astucieux et tactique. Enfin on notera le charme fou qui se dégage du soft d'Atlus. Sa 2D qui fleure bon le old school, sa bande-son exquise avec ses violons endiablés, sans oublier son personnage principal doté d'un charisme hors du commun : Stocke. Tous ces éléments en font à mon sens le meilleur jeu DS.

Xenoblade #1 (aka la communauté internationale)

Il a tout compris, su prendre du recul et faire les bons choix. Xenoblade c'est une ode au J-RPG. En plus de nous faire voyager dans des paysages tous plus formidables les uns que les autres, il instille un souffle puissant de liberté en nous avec ses visions de rêve et ses étendues sans fin. Passé l'aspect contemplatif du titre on découvre un jeu incroyablement complet, polyvalent et intelligent. Xenoblade a nécessité une auto-critique du genre dont-il provient et nombre d'éléments de gameplay sont là pour nous le rappeler durant l'aventure. Aventure o combien palpitante par ailleurs. Que dire si ce n'est que je me suis fait plaisir en suivant les pérégrinations du groupe de héros. Les moments forts sont légions et parfois touchants. Surtout lorsqu'ils sont portés par les mélodies envoutantes de Manami Kiyota ou les pistes rythmées et planantes d'ACE+ et Yoko Shimomura. En somme mon RPG de l'année. Non, de la décennie plutôt.

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Maintenant il va falloir se tourner vers 2012 et voir ce qui arrive, hormis la fin du monde. Et ça s'annonce déjà très chargé, avec des mois de février et de mars remplis de jolies sorties comme Final Fantasy XIII-2, The Last Story, Dragon's Dogma ou encore Tales of Graces f (qui s'est fait attendre). L'année devrait donc plutôt bien se passer. N'oublions pas nos amis américains qui pourront profiter de Xenoblade en avril (ironie inside).

Allez, bonne année à tous, et oubliez pas de faire un bon régime !

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