G.O.D. pure est la version PS1 de
GOD Mezame yo to Yobu Koe ga Kikoe sortis lui sur Super Famicom. Développé par
Dice et édité principalement par
Imagineer, la version 16 bits est sortie sur le tard, fin décembre 1996. Les consoles 32 bits étaient déjà sorties depuis un an, alors pour rentabiliser un maximum leur travail sur
GOD les gars d'
Imagineer ont édités une nouvelle version 1 an plus tard sur PS1. Mais ce n'est pas un simple portage, les décors et la majorité des effets ont été refait pour soutenir la comparaison avec les premiers RPG 32 bits, mais il garde évidemment sa simplicité 2D malgré l'ajout de cinématiques en 3D assez désastreuses (mais l'intention est louable).
Le jeu met en scène un jeune garçon en casquette, en 1999, qui part en vélo sur les montagnes Tsubane et qui voit sa ville natale se faire anéantir par des extra-terrestres en soucoupes volantes. Il se fait capturer et se réveille en 2009 dans sa ville natale complètement détruite. Dès le début, le joueur est fixé : Le jeu se déroule dans un futur proche et l'ambiance est typiquement steam-punk avec un soupçon de fantaisie urbaine. Le monde dans lequel vit le héros est tout simplement la Terre, ce qui promet au joueur une visite complète des grandes villes du monde (Moscou, New York, Manhattan, Londres, Paris, le Vatican, etc...) et du japon (Neokôbe, Nagasaki, etc...) plus ou moins revisitées par les développeurs, pour une atmosphère générale plutôt industrielle à la manière d'un
Last Bible III (Atlus), mais en mieux.
Le jeu reprend très vite un déroulement plutôt classique du RPG Super Famicom avec finalement des visites de lieux très communs, comme les forêts, les montagnes, les grottes, les petites iles ridicules ou les shrines. On retrouve également l'obligatoire clash de milieu de jeu qui séparera les héros, l'ennemi déchétique (Bat la chauve-souris) presque inutile qui revient constamment se faire déchirer par les héros, la révélation sur le méchant fortement inspirée de Star Wars ou encore la traditionnelle scène d'amour qui mettra enceinte l'héroïne pour faire sourire les éventuels joueurs romantiques. Le scénario saura aussi être un peu cruel pour faire pleurer les joueurs sensibles. C'est un plot de Todayama Masashi assez basique, mais qui permet d'avoir un déroulement sans temps mort.
Egawa Tatsuya (Mangaka reconnu pour ses séries un peu osées et ses trucs comme "Be Free!", "Magical Taruruuto-kun" ou encore "Golden Boy") signe le character et monster design global du jeu, ce qui donne à GOD un aspect clairement shonen, avec des personnages aux pouvoirs et capacités hors normes mais sans grand charisme. Quelques scènes du scénario leur donneront un peu plus de profondeur, mais sans réelles surprises. Même constat pour les ennemis rencontrés, souvent des aliens qui n'ont rien d'originaux, si ce n'est les derniers boss qui s'imposent sévèrement.
La bande-son est signée Demon Kogure et si elle exploitait parfaitement la Super Famicom, les arrangements 32 bits sont assez faiblards. Pourtant les thèmes sont vraiment réussis, intenses, et conviennent toujours remarquablement bien aux situations. Le seul défaut est que ces musiques sont trop courtes et se répètent très vite, malheureusement. Non seulement le jeu sonne bien, mais il est aussi très très beau. En effet les graphismes type Snes sont de qualité, surtout que cette version Playstation possède de nombreux décors redessinés pour l'occasion d'une bien belle façon. Et outre les gros sprites soignés durant les combats le jeu dispose de dizaines d'effets spéciaux plus que classieux. On remarque par exemple la trace que laissent les héros sur le sol lorsqu'ils sortent un coup spécial ou les multiples scrollings lors de certains donjons. Le fabuleux mode 7 utilisé sur la version Super Famicom lors des déplacements sur la carte laisse place à une 3D à peine meilleure.
Les combats de GOD sont aléatoires, et se déroulent face à l'ennemi alors qu'on voit ses persos de dos (comme dans
Phantasy Star IV ou
Tengai Makyo Zero). C'est très joli aussi bien au niveau des persos que des décors. Mais le système de combat est assez unique, et permet de changer un peu les règles du tour par tour. Les personnages ont la possibilité d'attaquer avec leurs armes et d'utiliser leurs magies (pour certains), mais également d'user du pouvoir de l'esprit. En gagnant de l'xp lors des combats on apprend à son perso différentes skills séparées en différentes catégories (force, âme, chi, etc...) qui permettront d'obtenir un personnage plus ou moins fort dans diverses catégories selon les choix du joueur.
GOD était un RPG 16 bits pas follement ambitieux mais très soigné dans tous les domaines. Plutôt long (environ 35 heures) et pas vraiment difficile, il plaisait surtout aux joueurs qui avaient appréciés les Mother (Earthbound) à leur juste valeur. En bref, s'il s'agissait déjà d'un très bon jeu, cette version légèrement arrangée le rend encore plus sympathique. Ce GOD pure fait partit des nombreux jeux typiquement 16 bits sortis sur PS1 (comme Mystic Dragoon, etc...), il vaut donc le détour.
14/07/2008
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- L'ambiance vraiment intérressante
- Les graphismes retouchés
- Le bon système de combat
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- Le trip UFO pas exploité à 100%
- les personnages un peu fades
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TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 3.5/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 3.5/5
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