One more Day
Par Abienesst, le 10/06/2009 à 14h49 (16768 vues)
Le point sur une des sagas les plus controversées de Spider-man.
En tant que grand fan des comics Marvel, je n'ai pu réprimer un sentiment de frustration a la lecture de cette saga qui fait réellement régresser le personnage du Tisseur.
Pour les retardataires, je replante le décor:
Comme tout le monde le sait, la carrière du Tisseur débute par un drame: la mort de son oncle Ben d'un simple coup de revolver (alors que sa saleté de Tante ressort toujours indemne de sa crise cardiaque hebdomadaire; y'a pas de justice). Tout au long de sa carrière il sera confronté aux vilains les plus puissants (mais aussi les plus
ridicules).
Cependant une des règles scénaristiques a propos de Spidey semble être le statu quo: le personnage évolue au fil des années, il passe du lycée à la FAC, puis à la vie active mais rien d'irréversible ne doit lui arriver. On pourrait penser que les scénaristes ont choisi cette règle pour céder à la facilité et ce serait commetre une erreur car en vérité les seuls responsables de cet état de fait ce sont les
FANS.
Rapidement devenu l'idole des jeunes, le tisseur a effectivement cessé d'être la propriété de Marvel pour devenir celle des Spider-Fan. Pour eux, interdiction de bouleverser la vie de leur chouchou. A ce titre
Gerry Conway doit encore avoir les oreilles qui sifflent apres toutes les lettres d'indignation de fan lorsqu'il a osé tuer un des personnages préférés des lecteur, la Belle Gwen Stacy
Apres ce coup dur, le petit Parker continue son bonhomme de chemin. Il lui arrive
des tuiles (création d'un clone par le chacaldont il arrive finalement à se débarasser) ,
des mégatuiles (c'te conne de Tante May qui épouse en seconde noces le Dr Octopus,) mais il lui arrive aussi de toucher le
bonheur du doigt.
Bref il lui arrive plein de choses mais rien de bouleversants, jusqu'en 1994 où les scénaristes refont la boulette de faire évoluer le personnage avec le célèbre Clone Saga
Sans entrer trop dans les détails, disons que cette saga est tout ce que les Fan purs et durs ont toujours redouté: une évolution du Tisseur. Et quelle évolution: voici que réapparait le
clone des années 70 créé par le Chacal, annonçant la fin de la vie du Tisseur telle que nous la connaissons, avec la mort de Tante May (enfin, mais magnifiquement dessinée par le GRAND Mark Bagley), la découverte que Peter est en fait le clone, et le clone l'original...
Bref on se retrouve au final avec un
nouveau Sipder-man tout blond du nom de Ben Reilly, alors que Peter Parker se retrouve à Portland, sans pouvoirs à attendre la venue de son bébé.
Inutile de dire qu'une fois encore les réactions ne se sont pas fais attendre et c'est à la hate que les scénaristes durent inventer une nouvelle fin à cette saga dont voici les principales conséquences:
- Retour de Peter Parker avec ses pouvoirs en tant que vrai spiderman original (amusant de voir que les scénaristes le font mourrir pour symboliser sa renaissance en tant que Spider-man)
- Mort de Ben Reilly qui était finalement bien le clone (malgré de nombreuses incohérences)
- mort de May, l'enfant de Peter et Mary , à sa naissance
- retour de May, la vieille increvable
- et en bonus le retour du Bouffon vert, 1er du nom, qui était en fait l'instigateur de ce plan machiavélique
Bref une Saga bien décriée, qui pour beaucoup fais figure de navet, mais qui montre bien l'influence du lectorat sur la maison des Idées. j'ai pour ma part adoré cette saga et je trouve que les auteurs se sont particulièrement bien débrouillés pour nous pondre une fin plus ou moins cohérente malgré le changement de cap au beau milieu de l'histoire.
Suite à cet écart des scénaristes, le tisseur repart pour une dizaine d'années plus ou moins
pépères. jusqu'a ce que ces petits coquins de scénaristes commencent tout doucement à déplacer des éléments dans le décor. Ca commence par la découverte de l'identité de Spider-man par la Vieille Tantine, puis les pouvoirs de Spidey qui évoluent un peu (toile organique pour coller aux films, apparition de dards). Viens ensuite l'intégration de Spidey à l'équipe des nouveaux Vengeurs; pour finir par la révélation public de l'identité de L'Araignée lors du mega crossover Civil War.
Bref on retrouve un spidey hors la loi, dont l'identité est connu, traqyué par toutes les polices du pays avec des pouvoirs dont l'origine ne collent plus vraiment au concept de base. Malheureusement si cette fois les fans ont suivis ces aventures sans trop raler, c'est des boss de Marvelqu'est venue la couille nommée:
pourtant ça commençait bien, jugez plutot: tante may se retrouve dans le coma apres avoir reçu une balle destinée à Peter tirée par un sniper au service du caïd. Suite à ça, le tisseur réendosse son costume noir et part ivre de vengeance se fritter à ses adversaires. il essaye en chemin de sauver sa tante, mais il semble que contre toute attente cette saleté va enfin passer l'arme à gauche. Bref moi content mais moi bien con, car voici le finish move qui fache. Voici qu'apparaït le joker de Marvel:
Méphisto. En effet vu que la médecine ne peut rien faire pour la vioque, on va se servir de la magie. Seulement ces fourbes de scénaristes (qui doivent en avoir marre de toujours revenir en arrière) vont se servir doublement de Méphisto pour céder cette fois à la facilité.
Comme chacun le sait, Méphisto est loin d'être gentil et il ne fais jamais rien sans contrepartie. il propose donc un marché au couple Parker: le sauvetage de la tante contre leur mariage. En gros la vieille vivra mais leur mariage n'aura jamais eu lieu. Et ces 2 cons s'empressent de dire "OUI".
Bref tout deviens noir et au réveil, un nouveau monde de merveille, appelé Brand New Day, apparait:
- Peter vit chez sa tante à forrest hills
- il n'a plus ses nouveaux pouvoirs
- Elle ne sait plus qu'il est cet"horrible Spider-man"
- Mj et lui se font la gueule
- Réapparition d'Harry Osborn dans le tas alors qu'il était mort
- Et toujours les problèmes de fric
Bref un grand n'importe quoi désorganisé. Sous le couvert de rallier un lectorat plus jeune, qui risquait d'être un peu perturbé par les aventures plus adultes et matures du Tisseur; la maison à Idées n'a pas hésité à céder à l'absurde et la facilité pour nous ramener dans l'univers gnangnan et manichéen des années 70.
Un bien triste jour que ce "one more Day"