[Now Playing] Retour sur le mois d'Avril 2010
Par Shadow, le 13/05/2010 à 13h55 (3182 vues)
En ces belles journées de printemps (propices à des révisions assidues), il est toujours bon de faire une pause de temps à autre, histoire de profiter un peu des nombreux jeux vidéo existants. Car c'est bien sous le signe de la diversité qu'est placé ce billet... Jugez plutôt : Pokémon, Valkyrie Profile, Sakura Wars et Project Zero sont autant de séries dont il y sera question... Mélange improbable certes, mais avec une constante : le soucis du détail... À noter, l'ouverture d'une catégorie Survival Horror, qui devrait donc engendrer un certain nombre de billets relatifs à ce sujet. À bientôt sur Filgaia !
NB : J'ai également ajouté Benjimaru à la liste de partage du blog.
Ce dernier vous parlera également de sa passion concernant les Survival Horror. Bienvenu à Benji !
Pokémon HGSS / Platine
Le jour de sa sortie, j'ai eu la chance de pouvoir essayer Pokémon HeartGold, remake des Pokémon 2ndG sortis sur GBC. Je me souviens avoir à l'époque dévoré le jeu, et je dois dire que ce remake a comblé toutes les attentes que j'avais. Il me semble même qu'il soit un peu plus long que les versions originales ; en tout cas entre les activités inédites (offline), le Wi-fi et le nombre de créatures rajoutées (on est passé du simple au double), il est certain qu'il y a de quoi faire. Ces versions prennent en effet en compte le cycle jour/nuit au fil de la semaine, ce qui fait que chaque jour, chaque heure de la journée possède son lot d'activités distinctes les unes des autres à réaliser. Si les défauts propres à la série persistent avec ces remakes (constitution des team adverses et IA douteuses, faible diversité des créatures rencontrées dans une même zone...), les qualités propres à ces deux cartouches sont suffisamment nombreuses pour valoir le coup d'oeil. Les remakes bénéficient en outre d'une jouabilité au stylet exemplaire, qui facilite grandement la navigation dans les menus. À essayer que l'on soit néophyte ou fan de la première heure.
Pour Platine, le bilan est moins brillant. Cette 4thG continue dans la lancée de RSE, où le design des créatures était déjà allé en se dégradant (les nouvelles petites bêtes étant pour certaines franchement patibulaires). De plus, l'histoire est totalement abracadabrante et on ne sait jamais sur quel pied danser : est-elle drôle ? Touchante ? Le scénario a des ambitions bien trop grandes pour un jeu qui n'a jamais vraiment misé sur autre chose que son gameplay. À ce niveau, on déplore l'absence de réelle nouveauté (on retrouve les concours de Pokémon, les arènes... Sans qu'il y ait tellement autre chose à faire), ainsi que l'absence d'une gestion du stylet. La pilule est quand même difficile à avaler, quand on pense que l'objectif principal de cette version aurait dû être de remanier cet aspect, déjà absent dans Diamant et Perle. Difficile donc d'être catégorique sur ce Pokémon, probablement destiné à un public différent des précédentes versions.
Valkyrie Profile : Covenant of the Plume
On m'en parlait depuis sa sortie, me décrivant un soft affichant une certaine déviance, et comme une expérience fidèle au premier Valkyrie Profile de tri-Ace. J'ai finalement tenté ma chance, et l'impression laissée est très positive ! J'étais assez sceptique par rapport à l'idée du sacrifice des alliés, qui peut être “indispensable” pour remplir une mission difficile, et pourtant, la chose est tellement bien amenée, le jeu tire presque son épingle du lot rien qu'avec la fameuse “plume”. Les dialogues sont également très bien écrits (avec un niveau d'anglais soutenu), ce qui donne encore un peu plus de charme au jeu. Si la plupart des musiques sont des remixes, ils sont au moins de qualité, et on ne s'ennuie donc pas à les entendre. Il est en revanche un peu plus difficile de passer outre l'aspect stratégique basique du soft, on se demande en fait pourquoi il fallait en faire un Tactical, étant donné l'inexpérience des développeurs en la matière. Cela ne nuit pas au déroulement de la première partie, mais pourra décourager certaines personnes de rejouer pour voir les différentes fins... Voilà donc un titre unique, pas exempt de défaut, mais conseillé à tout amateur (anglophone) de RPG.
Sakura Wars ~So Long, My Love~
Voici mon coup de coeur pour cette période. Sakura Wars est encore une fois un jeu (ou plutôt, une série) vraiment unique. Tellement qu'il pourra vous laisser totalement indifférent, et dans le meilleur des cas nécessitera un temps d'adaptation. Difficile en effet de croire de prime abord à cette histoire de héros de la justice issus d'un univers steampunk, qui sauvent le monde par le pouvoir des chansons ! Pour ceux qui ont vu la série TV, sachez que les personnages sont différents ici, même si le joueur retrouvera vite des personnalités assez semblables. Du moins en apparence, car chacune des héroïnes côtoyées par le jeune Taiga possède une histoire très recherchée. Le gameplay, assez basique, a le mérite de redonner tout son sens à l'expression : il procure du fun en continu. Car outre les batailles stratégiques en robot, il faut compter sur la présence d'une partie “lourdement” scénarisée, mais au cours de laquelle des mini-jeux en tout genre peuvent se pointer à tout moment. L'implication du joueur est ainsi totale, il ne suffit pas de répondre à des questions en temps limité pour orienter la fin qu'on va obtenir, il faut aussi avoir certains réflexes, et bien considérer la personne qui est en face. Totalement géniale sur le principe, la série des Sakura Wars aurait gagné à se faire connaître plus tôt (il faut remercier NIS America pour une localisation d'une telle qualité, et SEGA pour avoir mis si longtemps à * laisser se faire * ce processus). Je pense qu'un certain nombre de joueurs européens auraient ainsi apprécié de se balader dans un Paris kitsch des années 1920 vu par les Japonais, avec l'un des opus précédents de la licence... Mais paradoxalement, le New York de ce So Long, My Love donne vraiment au joueur l'impression d'être “chez soi”...
Project Zero
On termine cette petite rétrospective par du old school, du “vrai” (ça date de 2001, quand même) ! Après avoir vu la VO de Ring en DVD, j'ai décidé de m'intéresser plus particulièrement aux oeuvres qu'il a inspiré, et si Project Zero n'est pas la première, elle est probablement l'une des plus réussies. Toute l'horreur à la japonaise est là : des grincements de portes et des fantômes à pertes de vue, les petits bruits qui nous effraient plus qu'un boss final de RPG, les histoires morbides du passé... Et le meilleur dans tout ça, c'est que ça n'est que le sommet de l'iceberg. En effet l'univers de Project Zero est d'une grande cohérence ainsi que d'une richesse vraiment dingue pour un premier essai de l'équipe de développement ; les informations sur le background sont nombreuses, et les bonus débloqués en fin de partie incitent vraiment à y revenir. Disposant de 2 modes de difficultés (chacun débouchant sur une fin différente, quoique toutes les deux très tristes) et d'un mode de jeu supplémentaire, ce Survival Horror vous retiendra facilement entre 20 et 30 heures au total. Au bout du compte, on oublie bien vite la faiblesse technique du soft, car c'est bien là le seul aspect du titre qui ait vieilli aujourd'hui. Tout le reste vous garantit une expérience de jeu unique, pour une série bien partie pour s'imposer comme une référence du genre.