Dans la continuité des Atelier Iris 1 à 3 (plus particulièrement de ce dernier), Mana Khemia réussit à renouveler un peu l'expérience, en ajoutant diverses petites choses, et en repensant sa structure. L'alternance entre les cours et l'exploration/les combats est d'une dynamique sans faille, et l'on est face une découverte de tous les instants. Le jeu d'acteurs japonais rend les scènes très amusantes (surtout lorsqu'on décide d'en apprendre un peu plus sur un de nos compagnons), et les dialogues sont toujours aussi incohérents, pour mon plus grand plaisir ! Hormis une gestion quelque peu chaotique des grow books, le jeu s'avère long et prenant, d'un bout à l'autre. En attendant la sortie US de sa suite !


Le chef d'oeuvre de tri-Ace enfin disponible à un prix raisonnable, l'année précédente fut pour moi l'occasion de redonner sa chance à Lenneth, après une première partie sur PS1 qui me laissa de marbre. En effet, les nombreuses mécaniques de jeu rendent ce dernier assez déroutant au tout début, et la relative complexité de l'organisation nécessaire à l'obtention de la fin A ne me fera pas mentir davantage. Curieusement donc, c'est en rejouant que j'ai pu apprécier réellement toutes les qualités du jeu, à commencer par les splendides artworks, sans parler de toute la mélancolie et de la tristesse qui s'en dégagent. Les thèmes abordés -avec une grande justesse- sont des plus fascinants, et je ne saurais trop recommander ce jeu à tout fan de RPG !


Disposant d'un véritable travail sur l'univers, le jeu plaît principalement pour la diversité de ses situations et son esthétique, qui donne tout son sens à l'expression "monde enchanteur" (les détails sur les visages, certains décors...). Au niveau gameplay, le jeu est très abouti grâce à divers ajouts relativement discrets, et surtout à la difficulté parfaite.



Sur tous les plans, le jeu est une déception : graphiquement c'est à peine regardable, l'histoire possède des pistes intéressantes (mais sous-exploitées), et la maniabilité/le gameplay sont des plus perfectibles (beaucoup d'imprécisions, et le tout est très rigide, le comble pour un Tales of !). Pas un mauvais jeu -les idées sont là-, mais le tout laisse un peu à désirer.


L'originalité ne rime pas forcément avec qualité (copyright Medion !), et Tingle RPG le démontre à merveille. Le principe de fusionner la barre de vie avec la quantité de rubis en poche est bien trouvé : le monde qui nous entoure est rempli d'avares en devenir, tous plus désireux les uns que les autres. Ainsi, pour obtenir le moindre service, il faut payer (donc se sacrifier -perdre de son énergie vitale-, en quelque sorte). Seulement dans la pratique c'est assez mal utilisé, notamment du fait qu'il est assez peu facile de prévoir à partir de combien un requin se satisfera de la somme que vous lui versez (si vous êtes trop pingre, vous pourrez même dire adieu à vos précieux sous, avant de devoir re-sélectionner une somme !). Les combats sont aussi un peu brouillons, et il faut obligatoirement recruter des compagnons (qui ont soif de... rubis !) pour pallier à la faiblesse physique de notre petit lutin (pourquoi n'avoir pas poussé le délire jusqu'au bout ? On se demande bien pourquoi certains gros baraqués ne tabassent pas Tingle au bout d'un moment, pour s'enfuir avec un petit extra...). L'humour a priori prévisible des divers PNJ n'est pas au rendez-vous, et le jeu étant assez long, on s'ennuiera assez vite (tant c'est répétitif). Un jeu à l'intérêt discutable, selon moi.


Une déception principalement pour la fainéantise des développeurs. Le jeu en lui-même convient parfaitement ; les mécaniques sont bien rodées, les ajouts -mis à part le changement de classes- sont des plus pertinents, et l'ergonomie de l'ensemble atteint un niveau inégalé dans la série. Seulement je ne pardonne pas l'absence de réel développement scénaristique, ou de l'histoire des personnages. Quand on sait que des missions secrètes, ou encore le triangle des armes ont été rajoutés dans ce remake, l'incompréhension est encore plus grande : pourquoi ne pas avoir étoffé le background ?



Impressionnant de voir comment les développeurs d'imageepoch semblent être à l'écoute des critiques : presque tout dans la séquelle à Luminous Arc laisse penser que celle-ci a été pensée pour offrir une expérience réellement prenante. Ainsi donc, terminées les montées de niveaux à tout-va, fini le déséquilibre entre les héros et les méchants, plus de personnages à deux dimensions... Si le scénario reste classique, il s'avère plus recherché qu'auparavant, et toujours très drôle. Les batailles ont gagné en intensité, car la difficulté est beaucoup mieux pensée. Une excellente surprise, d'où sa place dans la présente liste !


Essai raté sur GBA, pari remporté sur PSP : c'est ainsi que l'on pourrait résumer Yggdra Union. Alors que la magie ne prend pas dans la version d'origine (la faute à un cruel manque de rythme), la conversion au 16 : 9 se fait avec brio ; elle saura satisfaire les joueurs avides de challenge (tout en restant accessible aux autres, avec son mode de difficulté normale), la narration prend un coup de jeune avec l'intégration du dual audio (en version US en tout cas ; j'ai écouté et adoré les acteurs anglais pour ma part, ces derniers étant très impliqués dans leur rôle), et le déroulement des batailles peut être accéléré. Yggdra Union démontre donc qu'avec de petites choses, on peut corriger beaucoup de défauts, si importants soient-ils.


On en disait du bien, on l'encensait ; et honnêtement, ce genre de réaction me fait encore plus appréhender d'essayer un jeu qu'autre chose. Mais passé les premières heures, les qualités semblent là : un scénario d'apparence classique qui prend en réalité les joueurs au dépourvu, des personnages attachants, un très bon rythme général, et le jeu n'a pas vieilli graphiquement. La traduction française permet d'apprécier pleinement l'expérience qui, si elle pêche peut-être un peu au niveau du gameplay (assez simple et sans grande subtilité), s'avère mémorable en tout point.




- Summon Night, au moins le premier. Atlus USA a fait un excellent travail avec les Summon Night : Swordcraft Story 1&2 sur GBA (le troisième étant malheureusement resté au Japon), et la spin-off Twin Age sortie sur DS ; et même si la fanbase n'est probablement pas aussi importante pour cette série que pour un Luminous Arc, j'espère que l'éditeur nous réserve une annonce pour début 2009 (il est vrai qu'avec Eternal Poison sur PS2 et Yggdra Union sur PSP, cela aurait fait beaucoup de Tacticals pour la fin d'année).

- Dragon Quest IV : L'épopée des Elus. Comme il n'est jamais trop tard pour changer d'avis, j'essaierai cette année de faire ce jeu à l'excellente réputation (notamment de remake !).




- Avalon Code, Sands of Destruction, Kingdom Hearts : Birth by Sleep.

Les deux premiers pour le concept (existence de différentes réalités pour l'un ; la recherche de la destruction du monde dans le jeu suivant), en espérant que le gameplay s'avère bien pensé dans les deux cas (la qualité sonore du titre d'imageepoch semble, autrement, assurée). Pour l'itération sur PSP de la série Kingdom Hearts, les vidéos visionnées laissent présager un jeu assez "fou" dans ses possibilités de gameplay, et j'attends de voir le développement de l'histoire du trio Terra/Ven/Aqua.





Je n'ai pas pour habitude de jouer à des point and click, pourtant quand j'essaye, cela s'avère souvent assez concluant. Cette année, la gloire revient à Phoenix Wright, pour ses aventures complètement invraisemblables et riches en rebondissement (le premier Apollo Justice manque un peu de "folie" !) ! Chaque enquête alterne entre la recherche d'indices, de témoignages... et des moments d'anthologie au tribunal ! Grâce à un humour complètement décalé (le juge, toujours à côté, en est le meilleur exemple), le jeu ne lasse à aucun moment. Il suffit d'aimer lire ! Une série de grande qualité, dont la relève est déjà assurée pour 2009 ; du moins du côté du procureur Miles Edgeworth (un retour aux sources après les aventures d'Apollo ?) ...

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