Final Fantasy, une saga, une entité, pour laquelle tous les fans se tiennent aux aguets lors de chaque trailer, preview, événement. Cette trilogie aura fait beaucoup parler d’elle, que se soit de manière positive ou négative. La majorité des fans avaient été majoritairement déçus du 2ème opus (Final Fantasy XIII-2), moi y compris. Alors qu’en est-t-il pour ce Lightning Returns - Final Fantasy XIII-3 ?
Final Fantasy, une religion
Il est vrai que Square Enix a toujours eu le don de nous transmettre des idéologies fictives et complexes propres à leurs univers. Ils ont sans cesse fait part de leurs différentes religions à travers les différents Final Fantasy sortis à ce jour, tout en tabassant toutes sortes de divinités dans des combats épiques.
En d’autres termes, sur cette trilogie et plus précisément, sur cet opus, on nous balance du début à la fin les controverses des radicaux et des adeptes de Bhunivelze.
Lightning, la Libératrice, fût réveillée une dizaine de jours avant la destruction du monde par Bhunivelze, afin qu’elle sauve le plus d’âmes possibles de ce terrible Chaos qui s’est abattu sur le monde depuis déjà 500 ans.
Un dieu qui a le « don » de diviser tout un peuple, où les assassinats perpétrés par les enfants d’Etro (radicaux) envers les adeptes et de surcroit, souhaitant la mort la Libératrice – vous en faisant passer un message très explicite en tuant chaque soir une femme aux cheveux roses.
Tout contrat avec des divinités, même si bonnes soient elles, auront des conséquences sur l’âme, sur l’âme de Lightning en l’occurrence, mais cette dernière fera tout pour sauver sa sœur, Serah, sa récompense en cas de réussite.
Un scénario qui aurait pu être intéressant avec sa complexité scénaristique. Malheureusement, de part son gameplay (open world) et sa liberté dans l’accomplissement des quêtes (qui permet de sauver les âmes), nous nous trouvons dans un scénario encore plus complexe. On se trouve par moment à accomplir des quêtes principales liées aux Enfants d’Etro et tout de suite après, à essayer de retrouver des fragments d’âmes pour aider un ami de l’époque.
Même si l’écriture est très bien amenée lors de ces différentes étapes, les liens ne se font pas et l’intérêt devient anodin. On lit, tout de même, on s’y intéresse, mais l’excitation de poursuivre n’y est pas.
De bonnes idées, une belle écriture, des événements inattendus sympathiques ; on aurait souhaité que tout cela se situe/se place dans un scénario soutenu et non dans un scénario bancal et indescriptible par son total désordre des différents événements.
A titre de comparaison, c’est comme si nous commencions à dîner en prenant le dessert, qu’ensuite on prenne l’apéro, pour revenir au repas principal, ça ne colle pas, même si les différents mets sont exquis.
Les nouveautés ne sont pas forcément toujours bonnes à prendre
Je ne serais pas le premier, ni le dernier à le dire et à le souligner : ce nouveau gameplay aurait pu apporter une certaine fraîcheur. Toutefois, il est à la fois, la force et la faiblesse de ce 3ème épisode de Final Fantasy XIII.
Un gameplay totalement nouveau pour un Final Fantasy sur plusieurs points. Le premier point, d’entrée de jeu, celui-ci nous met à l’épreuve du temps. Le temps imparti ingame est de 13 jours (on commence avec 7 jours) avant la destruction finale du monde. En sachant cela, on devra accomplir de nombreuses quêtes afin de sauver des âmes pour ce nouveau monde. Plus on gagnera des âmes, plus on gagnera du temps (jours ; un total possible de 13+1) supplémentaires pour l’accomplissement de la quête ultime.
Ce premier point qui aurait pu rendre cet épisode nettement plus immersif, le rend finalement beaucoup plus « stressant ». Ce stress - des premières heures - est très frustrant car nous « empêche » de profiter pleinement de l’univers, du paysage. De ce fait, on ne fera que courir à gauche et à droite, on effectuera les quêtes (secondaires + prières) de manière totalement désorganisés, tout en essayant d’accomplir les quêtes dites principales. De par mon expérience de ce jeu, je ne faisais que suivre les quêtes principales en priorité tout en parlant à tous les PNJ possibles (+ Chocolina) sur ma route, cela m’a permis de clore énormément de quêtes. Qui, dans la finalité, après avoir accomplis la majeur partie des quêtes, je me suis retrouvé avec 2 jours restants où je m’ennuyais totalement car il ne me restait quasiment plus et l’envie de, par exemple, farmer 50 squelettes ne réjouissait pas.
Deuxième point et non des moindres, après tant d’années, Square Enix a décidé de changer la donne en ce qui concerne la barre d’expérience et niveau du personnage. Sur Lightning Returns, nous n’avons plus besoin d’effectuer des phases de leveling à outrance pour avoir 10-20 niveaux de plus par rapport à notre adversaire afin d’avoir une facilité déconcertante à l’issue des différents combats qui suivront.
Ici, lorsqu’on achève des quêtes (principales, secondaires ou prières), notre personnage gagne PV, Attaque et Magie ainsi que des objets et des gils (argent). Cette nouveauté pourra ravir les néophytes du genre, ceux qui voudront farmer, dénicher les objets requis ou parler à un PNJ en particulier. Étant de « l’ancienne génération » j’ai eu beaucoup de mal à m’adapter à ce grand changement. D’ailleurs, ce grand changement n’implique pas forcément d’accomplir toutes les quêtes du jeu (environ une bonne centaine), pour avoir une chance de battre les différents boss et le boss final. Le jeu se veut extrêmement simple. A titre de comparaison, j’ai accomplis une 50aine de quêtes secondaires (ce qui m’a permis de débloquer le jour 14 -> L’Ultime Dédale dont je laisse la surprise) + une 60aine de quêtes prières. Malgré un combat final assez long, ce boss a été l’un des plus facile qu’il m’a été donné d’affronter, tout en sachant que je jouais en Normal.
Sur ces deux différents points, ci-dessus, les fans de la série mais surtout les anciens, auront beaucoup de mal à apprécier ces changements radicaux de gameplay, car même en l’ayant finis, on en ressort amer voire même déçu sur le temps que l’on consacrera à cet opus.
Néanmoins, on peut tout de même féliciter « la reprise » des costumes – similaire dans une moindre mesure à FF-X2 – où les vêtements sexy de cette très chère Lightning donnera un sourire béat à la gente masculine. En outre, cela permet – surtout arriver au milieu de jeu – à varier les stratégies d’approches sur certains ennemis où il faudra faire attention aux différents résistances/faiblesses de ces derniers. Même si, au final, on finira par utiliser les mêmes 3 costumes tout du long de l’aventure – Physique Offensif, Magique Offensif et Défensif.
Technique
Malgré les qualités techniques indéniables des jeux de Square Enix en matière de cinématiques, level-design, chara-design (…), nous ne pouvons qu’être déçus de ce Lightning Returns : FFXIII, celui-ci nous propose, tout de même, de très belles cinématiques colorées, explosives et immersives.
Là où le bât blesse, c’est justement hors ces cinématiques. Prenons exemple lors des petites Cut –Scene : l’expression des personnages (que se soit Lightning ou les PNJ) est vide, on a l’impression que ces derniers sont des individus morts de l’intérieur (on est presque dans le thème au final…).
Conclusion
En conclusion, je suis satisfait d’avoir pu suivre le déroulement final de cette trilogie. Trilogie qui m’aura laissé perplexe tout du long. En ce qui concerne, cet épisode en particulier, je suis, tout de même, déçu. Entre les idées (trop) novatrices au niveau du gameplay changeant radicalement la magie d’un Final Fantasy pure souche m’aura totalement laissé de marbre. On peut souligner l’initiative de Square Enix de faire peau neuve sur ce point-là, mais ça n’aura pas eu d’effet sur moi.
Points positifs :
Costumes diversifiées |
Monde ouvert |
Combats dynamiques |
Points négatifs :
Barre d’expérience + upgrade par niveau inexistant |
Scénario désordonné |
Battre certain Omega ? Impossible sans un New Game + |
Technique limitée |
Note : 7 / 10