[Review] Bravely Default
Par bruninho87, le 02/10/2014 à 11h03 (1704 vues)
Tiz Arrior, jeune garçon du village Norende, est le seul survivant lors de la destruction de son village dont il ne restera qu'un gouffre béant. Sauvé par des chevaliers de Caldisla, ils firent reposer Tiz quelques temps dans l’auberge du coin. Notre très cher Tiz veut à tout prix retourner à son village natal afin de voir de ces propres yeux les dégâts et surtout savoir si éventuellement un villageois – autre que lui – aurait survécu ; mais, non...
Peu après, il rencontra Agnès Oblige, la vestale du cristal du vent qui a fui son temple suite aux persécutions des anticristalistes et l'engloutissement du cristal sur lequel elle veillait. Tiz et Agnès commencèrent leur périple afin de comprendre ce phénomène.
Une introduction très sympathique avec des animations léchées passant en revue les 4 protagonistes principaux de notre épopée. Je trouve cela dommage qu’on nous présente – de manière brève – ces personnages. J’aurais souhaité – comme dans la majorité des RPG – découvrir les personnages (= avoir la surprise) au fil de l’eau. Cependant, je comprends la démarche de nous les présenter dès le début, car nous les réunirons très rapidement.
D’ailleurs, leur rencontre est très mal amenée et on pêche à comprendre la symbiose qui ressort(ira) du groupe. D’autant plus que les personnages sont peu attachants (voire agaçants) et n’ont pas réellement de charmes permettant de les trouver sympathique à la longue. Même s’ils ont, tous les 4, un caractère différent, dont on a souvent l’occasion de voir dans les divers JRPG ; ils sont, néanmoins, trop stéréotypés (la timide, l’obsédé, le brave et l’extravagante). Afin de toute de même soulever un point positif de ces personnages, la symbiose du groupe grandit, pas à pas, lors de notre aventure et on finira (peut-être) par s’attacher à eux.
En ce qui concerne l’histoire, il n’y aura rien de vraiment nouveau, ambitieux ou même avant-gardiste. Nous nous contenterons « d’essayer » de sauver le monde suite à un désastre survenu dans leur petit monde et suivrons « naïvement » les différentes étapes du scénario. Cependant, à préciser qu’à partir d’un moment, on tombera dans une sorte de matrice assez rocambolesque qui cassera le rythme et fera installer une certaine lassitude.
En d’autres termes, nous pourrons, tout de même, apprécier l’histoire par son classicisme à l’extrême, mais ça ne sera aucunement grâce aux personnages que nous devrons, malheureusement, nous coltiner tout au long de l’aventure.
Ceci étant et fort heureusement, Bravely Default prétend également d’autres points positifs qui rendront l’expérience très satisfaisante.
Premièrement, l’OST est très belle, on s’enivre rapidement des belles notes musicales à travers le monde dans un décor magnifique (style d’artwork figé) en ce qui concerne les différentes villes et villages que nous visiterons (malgré leurs tailles de lilliputien). Cependant, il faut souligner que le level-design des grottes/déserts/forêts hostiles est en deçà par rapport au reste, voire au même niveau du chara-design des plus bâclés pour un jeu sur 3DS sorti en 2013, voulant, sans équivoque, rappeler les jeux des années 90’. On peut pardonner.
Deuxièmement, le gameplay est sûrement LE point fort du jeu. Square Enix a rendu certains aspects pénibles de nombreux JRPG, en un aspect addictif et plaisant :
Fini les longues heures de grind pour avoir le niveau requis. Ici, place à l’activation du « Combat Automatique » - en ayant au préalable choisi d’utiliser 4x4 Brave avec les attaques les plus dévastatrices – les combats seront pliés en quelques secondes. (ou avance rapide X4 des combats).
Fini l’impression qu’à chaque pas, un combat aléatoire surgit. Ici, place à la configuration d’apparition d’ennemis ; allant de -100% à +100%.
Fini la linéarité des choix d’attaque. Ici, place à un total de 24 jobs à choix dont le personnage se voit attribué 2 jobs à la fois (le principal et le soutien). Donc, 576 possibilités si mon calcul est correct.
Fini l’aspect aller-retour. Ici, place à … Ah non, ça il y a toujours…
Il ne faut pas se leurrer, les aller-retours seront nombreux, mais le fait de pouvoir plier rapidement les combats et de déterminer l’apparition des ennemis rendent le jeu très agréable, ne permettant pas ainsi que la lassitude s’installe.
De plus, les développeurs ont voulu privilégier, en outre, un aspect social grâce à la communication Internet (ou local) afin de pouvoir avoir cette sensation d’accomplissement en « CO-OP », qui donnera une certaine cohérence lorsqu’on aura compris ce qui se passe réellement dans Bravely Default. Bien entendu ce n’est pas réellement un mode de coopération avec une fenêtre spliter en deux, mais plutôt de l’entraide.
Entre l’envoi de nos données et la réception des données des amis (code ami + internet), nous pourrons profiter des personnages plus avancés afin de nous faciliter la tâche lors de combats ardus (très vrai en Difficile), et cela grâce au « Mentorat ». Le personnage reçu (prenons exemple avec un niv.14 en classe Moine) sera le mentor d’un de nos joyeux lurons, il aura directement un niveau 14 (max.) fictif à terme mais réel dans le jeu dans la classe Moine ; très utile et pratique, en donnant cette sensation de puissance rapidement pour l’utilisation de tous les skills, mais malheureusement facilitant grandement le challenge. Par ailleurs, les personnages amis pourront aussi nous aider lors des combats en utilisant le bouton assistance afin que nous utilisions le pouvoir de ce dite personnage « overabused » ; heureusement seule une utilisation par personnage nous sera donnée. Concept donc pratique, voire cheaté qui sera très apprécié par les joueurs adhérant à la facilité des jeux vidéo afin d’avancer le plus rapidement possible ; les puristes, quant à eux, n’utiliseront certainement pas ce système gâchant l’aspect de stratégie lors des combats.
Pour finir, lors de nos réceptions « d’amis » via Internet (hors code ami), le nombre quotidien de nouveaux amis intégreront notre village. Ce village (Norende) en pleine reconstruction. Cette reconstruction se verra importante au fil du jeu car nous permettra de débloquer des capacités spéciales pour nos combattants.
En conclusion, Bravely Default a su trouvé les paramètres afin que le joueur ne soit pas lassé sur les « tares » se trouvant dans la plupart des JRPG. Tout en donnant ce sentiment d’alchimie entre le Old-School, ses notes musicales enivrantes dans son environnement somptueux, Bravely Default pourra transcender la plupart d’entre nous. Cependant, il faudra être courageux afin de ne pas être déçu de son histoire lors de sa seconde partie (à partir du chapitre 5) ; tout en faisant attention afin d’avoir la « True Ending » (que je n’ai pas eu) afin d’obtenir le vrai fin de mot de l’histoire.