Bilan 2016 : le changement dans la continuité
Par cKei, le 24/12/2016 à 15h33 (2496 vues)
Je reprends à l'instant
mon bilan de l'année dernière, et je m'aperçois que les premières places sont trustées par les mêmes séries. Exception faite de mon Atelier annuel dont j'ai laissé passer la mouture 2016 pour des raisons indépendantes de ma volonté, on y retrouve pêle-mêle les mêmes têtes issues de Fromsoft, Capcom, Falcom, et même un petit revenant 2015 qui m'aura pas mal occupé cette année. Allez hop, c'est parti.
Je n'ai pas forcément envie de faire un top GOTY, donc je commencerai par lister chacun des RPG auxquels j'ai joué cette année, accompagnés par mon ressenti, et je me laisserai porter par le clavier pour boucler sur d'autres sujets.
Dark Souls III
Pas de review car j'étais persuadé qu'un autre s'en chargerait, mais j'en ai une pour Ashes of Ariandel dans le back office. A paraitre un de ces jours, stay tuned.On aura beau dire que les Souls tournent en rond, que la formule ne se renouvelle pas, que le level design n'est plus aussi savoureux qu'avant, ça n'empêche que Dark Souls III est tout aussi bon que ses prédécesseurs. En neuf mois, ce sont pas moins de 9 New-game repris de zéro avec des builds divers et variés, un new-game+, et bien 160h répartis entre tous ces personnages. Je n'ai pas compté le nombre total de mes morts, mais je n'ai pas forcément vu le temps passer puisqu'à chaque fois que les autres jeux commençaient à m'emmerder, je sentais le besoin irrépressible de relancer celui-là.
Avec à chaque fois de nouvelles trouvailles, des armes non conventionnelles, l'envie de me démarquer des parties précédentes, la satisfaction de devenir de plus en plus fluide dans mon cheminement au fil du temps. En gros, tout ce qui me plait dans les Souls. La sortie d'Ashes of Ariandel, le premier DLC, m'avait d'ailleurs bien reboosté, et nulle doute que le second (à venir début 2017) fera de même. Assurément mon GOTY 2017
Bloodborne : the Old Hunters
Par ici la reviewJe ne vais pas m'appesantir, j'avais déjà dit tout le bien que je pensais du jeu de base l'année dernière, et l'extension a été une très bonne pioche aussi. Avec des combats mémorables (Lady Maria
best waifu), plein d'armes cools comme l'Arc de Simon, des ennemis parfois abusés comme ces foutus requins et une atmosphère dérangeante à souhait dans une Yharnam défigurée et un laboratoire glauque. Ca ne transforme pas le jeu, mais le complète à merveille.
Legend of Heroes : Trails of Cold Steel
La review est làJ'ai mis un peu de temps à lancer celui-ci que j'attendais pourtant de pied ferme, car je pense que pour l'apprécier il faut vraiment être dans de bonnes dispositions. Être capable de faire face à de longues phases de dialogue sans aucun gameplay, de parler à tout moment du jeu aux nombreux PNJ qui ont
tous quelque chose d'intéressant à dire sur ce qu'ils vivent, et de se taper des allers-retours improductifs pour ne rien louper des quêtes annexes et des points sanctionnant l'implication du joueur dans l'univers du jeu. Avec tout ça et deux mois de pause pour cause de perte d’intérêt, je n'aurai bouclé le jeu que début juin, soit plus de 4 mois après sa sortie, en environ 71h avec le score maximal (
so proud of me).
Cold Steel reste dans la lignée des Trails in the Sky : très lent, mettant l'emphase plus sur le texte que l'action malgré un très bon système de combat. L'un des seuls rpgs conventionnels à prendre le temps de développer son univers et chaque personnage, à les faire évoluer au gré des évènements. De même que TitS FC, Cold Steel premier du nom est plus une mise en bouche qu'un repas complet : on apprend à connaitre la Classe VII, à voir des liens se créer sur une haine cordiale de départ, découvrir la géopolitique et les usages d'Erebonia notamment fondés sur une ségrégation de classe entre "nobles" et roturiers. Rean et ses amis sont en formation et les missions qu'on leur confie dans ce cadre n'ont que peu d'importance et d'influence, et ce n'est finalement qu'à la fin du jeu, au moment où éclate le conflit, que les enjeux prennent de l'épaisseur.
De fait, la rythme du jeu est très lent et pas toujours appréciable, la faute à une redondance des situations et missions qui se répètent à chaque chapitre, à la vie quotidienne des étudiants de la Thors Academy. Je dois dire aussi qu'étant parti en difficulté Normale, les combats n'ont pas toujours relevé le niveau ; les Crafts et Super Crafts (technique spéciale activable à tout moment, y compris pendant un tour ennemi) sont tellement puissants qu'il suffit presque de les spammer pour venir à bout de n'importe quoi, pour schématiser. Les Arts, qui étaient pourtant les fondements du système TitS, prennent une importance négligeable devant la force brute et les coups critiques excessivement faciles à déclencher. J'ai vraiment regretté de n'avoir pas choisi le mode difficile.
L'un dans l'autre, Cold Steel I aura été un bon jeu mais une mini-déception, ce qui ne m'aura pas empêché de faire la suite à sa sortie en fin d'année.
Legend of Heroes : Trails of Cold Steel 2Toujours en cours de jeu, review à venir dans les prochains mois.Je vous ferais pas l'affront de copier coller mon résumé ci-dessus, même si ce second chapitre rebat un peu les cartes c'est globalement la même chose. La fin du jeu précédent annonçait des changements de grande ampleur dans les forces en présence comme dans le gameplay, et si changements il y a sur la forme, le fond reste toujours le même.
Exit l'ambiance estudiantine, bonjour au conseil de guerre. Après la débâcle, Rean se retrouve séparé de ses compagnons par la guerre intestine qui se profile en Erebonia. Le premier acte du jeu va être de rameuter les troupes, avant de contre-attaquer dans le second. C'est ainsi que Cold Steel II ouvre "un peu" plus la liberté du joueur dans sa seconde moitié. En se positionnant comme une troisième force à peu près neutre dans le conflit entre impériaux et l'alliance des nobles qui organise le coup d'état, la troupe se retrouve au centre d'une résistance qui prend parti pour le peuple. Si la trame reste relativement dirigiste (quelques missions forcées et annexes avant de partir sur un bout d'opération commando), le jeu permet de recruter les anciens élèves rencontrés dans le premier opus à bord du vaisseau Le Courageux. Cela ressemble plus à Skies or Arcadia qu'à Suikoden puisque l'impact de ces nouvelles recrues se limite à des taches passives, comme débloquer une nouvelle fonction de l'airship, mais c'est une possibilité appréciable qui apporte quelques clins d’œil sympas. Sauf qu'avec le monde qui s'étoffe rapidement, ne louper aucune de ces quêtes devient compliqué et un peu rébarbatif.
N'ayant pas encore bouclé l'aventure, je n'en dirai pas beaucoup plus. J'ai encore fait la connerie de partir en Normal avec les mêmes conséquences, parfois je me déteste.
Monster Hunter GenerationsPas besoin de chasser, la review est par là. Vous noterez la référence au mythique morceau des Who.
Même ressenti qu'avec Dark Souls III, pour ces deux séries que je compare souvent. MHG c'est ni plus ni moins que MH4 ou les précédents, avec quelques ajouts.
Ceci dit pour une fois les améliorations en question ont une influence majeure, puisque l'ajout des arts de chasse et des Styles peut radicalement changer la façon d'aborder un combat. Le fond du jeu reste le même, et j'ai été déçu du peu de réelles nouveautés en terme de monstres et de terrains de chasse (le jeu est avant tout un gros melting pot nostalgique des opus précédents), mais on apprécie plus que jamais de changer d'arme de prédilection, passant d'un style Bushido tout en esquive au virevoltant style Aérien. Là encore, ça fait partie de mon top 3 des gros temps de jeu de l'année, à égalité avec
Xenoblade Chronicles X
(
La review est ici)
160h de jeu et je suis déçu. Paradoxal n'est-il pas ?
Ben oui, autant j'ai kiffé ma race (comme disent les djeun's) à me balader dans la nature sauvage et inhospitalière, à démonter des créatures gigantesques, peaufiner mon build des heures durant avec le même entrain que sur un Souls, et me suis gavé les oreilles avec les superbes thèmes des quatre continents du jeu, autant la narration pue du cul mais quelque chose de violent (là je cite directement le roi Arthur).
A se demander s'ils n'ont pas commencé à plancher sur l'écriture des dialogues à une semaine de la date de rendu. Les personnages sont AAAAARGH, les situations réutilisées à chaque chapitre (
oui c'est bon Lin je sais que tu vas me servir un plat à manger et faire une vanne sur le noppon, tagle), et cerise sur le gâteau alors qu'on aurait dû s'attendre à un Xenoblade bis qui mêlait à merveille le feeling d'exploration et une histoire relativement solide, le coeur du jeu ici c'est bien une somme de quêtes fedex nulles. Aucune cohérence quand les races aliens débarquent en pleine ville 2 minutes après notre rencontre sans que personne ne s'en étonne, ou quand un mec vient poser une sonde à 2m de la mienne pendant une cut-scene, ou quand un soldat apparait par magie sur une ile flottante inhabitée alors que moi seul possède la technologie pour l'atteindre. Je suis à deux doigts de sortir la dissonance ludo-narrative, faites gaffe ! Le pire étant que le jeu se termine au moment où l'histoire commence à devenir sympa, alors que le scénario jusqu'ici tenait en 3 lignes.
Malgré tout quand le jeu se lance vraiment y'a une sorte de
flow qui se met en place, comme si on courrait en état de transe, qu'on dansait autour des ennemis dans un déluge de balles et d'acier, et
c'est l'une des sensations les plus jouissives de cette année.
Dragon Quest VII(mince j'avais oublié de le mettre *facepalm*) La review est dans le back office.
Alors j'ai été plutôt content de faire ce remake, parce que DraQue VII restait l'une de mes déceptions de la série depuis que j'avais fait la version PS1 US 10 ans plus tôt. Finalement c'était bien plus agréable, peut-être grâce à mon niveau d'anglais actuellement bien plus élevé qu'à l'époque.
Il faut dire que la principale particularité de cet épisode, c'est que la quête principale se retrouve fragmentée en une myriade de petites histoires. Le mal a rayé la plupart des régions du monde de la carte, et c'est à vous de leur redonner une chance de futur en supprimant les causes passées. Du coup, énormément de personnages, d'évènements, quelques bons moments même si ça tire énormément en longueur. Le rythme du jeu est d'ailleurs l'un de ses principaux problèmes puisque c'est très lent à démarrer (presque deux heures avant le premier combat) et que ça va couci-couça, avec de fréquents allers-retours pour chopper les fragments ou faire avancer l'histoire telle qu'elle a été prévue. Et oui, malgré une structure plus ouverte qu'à l'accoutumée sur le papier et différentes façons (plus ou moins heureuses) de boucler les historiettes, ça reste assez linéaire.
Le système de combat ne change pas vraiment, on retrouve d'ailleurs l'abbaye des vocations et son système de "jobs" efficace mais assez peu diversifié, d'autant plus que le remake tente quelques ajouts pas forcément heureux : de fait l'impossibilité de "cumuler" les skills de jobs en jobs part d'une bonne intention (celle d'éviter un personnage omnipotent) mais empêche surtout la sensation d'évolution du personnage. On s’ennuie donc ferme, encore plus à cause des errements de la gestion des personnages de l'équipe et de leur job qui oblige parfois au grinding ou à la stagnation.
Cependant c'est une bonne surprise que d'avoir redécouvert cet épisode, alors que je ne l'avais pris au départ que comme un bouche-trou.
Salt and Sanctuary
J'ai bien aimé, comme le prouvent
cette review et
ce petit article roleplay chez la concurrence.
Alors clairement ça n'est pas Dark Souls. On a l'impression au début car malgré le monde en 2D et des mécaniques plus
action-plateforme qu'A-RPG on y retrouve pas mal de similitudes, comme un
lore cryptique, une ambiance dark-fantasy, des armes très différentes à faire évoluer et surtout la mort récurrente qui vous fait perdre votre XP à l'endroit du trépas. Mais à mesure qu'on progresse on comprend qu'au delà du clin-d’œil, S&S est un simple Metroidvania. Très facile dès lors que notre perso et son équipement sont à niveau, moins riche et bien plus répétitif qu'un
Souls. Il s'agit là d'un très bon jeu indépendant, plutôt stylé et inspiré, mais il ne faut pas lui demander la lune.
Etrian Odyssey Untold 2 : the Fafnir KnightLien vers le test (jeuxvideo.com)J'avais trouvé le premier Untold assez moyen, celui-ci est un peu meilleur. Sinon c'est exactement la même chose. J'ai opté pour le mode Story cette fois, ça a ajouté un tout petit peu d'épice dans une histoire autrement bien fade.
Grand Kingdom
La review est làJe n'en attendais pas forcément grand chose, de ce côté là j'ai été servi car l'histoire et la progression ne sont que des prétextes à se mettre sur la gueule avec des IA assez peu convaincantes et à se lancer dans le multi répétitif, déséquilibré et vain. En revanche les combats partent vraiment dans le bon sens, originaux pour un T-RPG, et je dirais même addictif. 70h de jeu pour moi et je n'ai même pas fait l'intégralité des scénarios additionnels, mais à ma décharge j'étais bien trop haut niveau pour ça.
Pokémon SoleilLa review est en attente dans le back office, donc il faudra patienter un peu pour un avis complet. Sinon je vous renvoie
au forum correspondant où
j'en parlais déjà un peu. Mais dans les grandes lignes, c'est la même chose que les 6 générations précédentes, avec des changements notables mais plus cosmétiques (les "épreuves" au lieu des arènes, les montures au lieu des CS) que vrais vecteurs d'évolution. Même constat paresseux du côté des pokémons, assez peu de nouvelles têtes puisque le gros du roster sont des versions remaniées des pkmn gen 1 avec des doubles types inédits (ou non) mais redondants. C'est là pour titiller la fibre nostalgique des vieux joueurs, du fan service dommageable puisque les nouveautés sont reléguées au rôle de faire-valoir alors même qu'elles sont parfois très bonnes (Prédastérie). La mouture 2016 tente aussi d'accentuer le scénario à grand coups de cut-scenes rarement utiles, aux personnages horripilants (mention spéciale au Rival du pauvre qui passe son temps à parler de bouffe et à la nunuche inapte
shipée en
love interest) ; l'écriture n'est pas le fort de Game Freaks - ou du moins pas là où ils mettent l'accent - et ça se sent, douloureusement.
Malgré tout le concept est toujours aussi vendeur et efficace, donc pourquoi se priver ?
Final fantasy XV !!!Ben du coup, non en fait après 10 ans quelques semaines de plus ne vont pas changer grand chose. Donc j'ai fait mon hipster, remisé mon envie à plus tard (mais pas trop) et simplement pondu
un petit article de blog pour expliquer pourquoi. J'y fais l'éloge de la non-hype avec un soupçon de hating, mais tout en étant parfaitement conscient que je juge non sur ses qualités mais sur les
a prioris que m'inspirent son développement et compagnie. Na !
Rendez-vous en 2017 pour mon avis sur le jeu.
A partir de ce trait se trouvent des RPGs moins ambitieux, souvent décevants, à la 'production value' défaillante. Franchissez à vos risques et périls, trespassers won't be shot.
Le Demon Gaze-like de bronze bien coulé est attribué à... découvrons le ensemble...
Stranger of Sword CityLien vers le test (jeuxvideo.com)L'année dernière, j'avais évoqué dans ces colonnes
Operation Abyss. Celui-ci est à peine meilleur. Frustrant pour pas grand chose, trop classique, ça serait peut-être passé 15 ans en arrière mais en 2016 j'attends mieux que ça d'un éditeur que je sais capable de faire mieux.
Et pourtant ce n'est pas le pire, car juste après vient
Ray Gigant
Cette review vous montrera qu'un contrepied parfait à un genre bancal n'est pas forcément meilleurVoilà la vraie déception made in Kadokawa. Sur le papier ça me donnait l'eau à la bouche, un Demon-Gaze avec des personnages un peu plus épais et renforcé du côté graphique. La réalité est tout autre, les personnages sont presque moins développés que les no-names que j'avais créé dans DG, avec une sorte de tête à claque généralisée. Tous sont horripilants, les chapitres se suivent et se ressemblent et pire, malgré un système de combat prometteur le jeu est tellement facile qu'on n'a jamais la possibilité de pousser une stratégie à fond. Et ce même en évitant sciemment de déclencher le finisher, sorte de mini-jeu de rythme capable de tuer quasiment tous les boss du jeu en un seul coup. En fait le jeu, probablement calibré pour les éternels salary-men japonais qui refusent d'être bloqués quand ils jouent sur leur Vita dans le train bondé du matin, n'essaye même pas et c'est carrément triste.
Seule satisfaction, le constat que les animations des monstres sont effectivement bien faites. C'est peu mais peut-être que le dev optera un jour pour le meilleur des deux mondes, et là ce sera bien cool. Allez, laissez-moi rêver un peu. Sivouplé.
Shiren the Wanderer 5 : the tower of Fortune and the Dice of FateJ'avais plein de truc à en dire, mais pour le moment pas de review en vue. C'est un dungeon-rpg assez banal car très old-school, plutôt hard à débuter tant les mécaniques sont obscures et souvent frustrantes : on peut perdre son équipement durement acquis pour une connerie ou juste parce qu'une situation opaque se présente pour la première fois, et je vous prie de croire que ça m'est arrivé plus d'une fois. Par contre une fois passées la phase de prise en main et les mécaniques assimilées, ça devient relativement facile car à peu près tout est exploitable ; la principale source de stress viendra de l’inenvisageable qui se produit quand même grâce à la RNG (genre un piaf qui vous bloque coup sur coup vos objets de backup juste au moment où la nuit tombe, rendant impossible la défense contre les gros monstres). Après le jeu est relativement court mais peu cher. En fait il se finit au moment où on commence à avoir les systèmes bien en main mais y'a pas mal de challenges additionnels et très longs dans le post-game. J'avais jamais fait un Shiren (et c'est pas l'envie qui manquait) donc ça a été un petit bout d'Histoire sympa,
utile pour comprendre d'où vient le genre, mais qui m'aura surtout donné envie de jouer à une suite de Legasista, beaucoup plus original.
Stella GlowLien vers le test (jeuxvideo.com)Un Tactical 3DS moyennasse, le système de combat est efficace sans pour autant montrer un caractère propre, le thème de la musique inexploité, l'histoire est vue et revue et les persos n'en parlons pas. Pas grand chose à en dire de plus, sinon lisez le test.
Touhou : Scarlet CuriosityJ'étais assez curieux de voir ce que pouvait donner ce doujin game supposé mêler A-RPG à la Ys avec les
assets d'une licence comme Touhou. Le résultat n'est pas mauvais en soi mais pas très bon non plus. L'histoire est anecdotique et sert de prétexte à mettre en scène les persos de Touhou, que seuls les connaisseurs comprendront et apprécieront vraiment (et perso j'apprécie certains persos mais j'ai pas mal de lacunes sur certains). Le gameplay manque de pêche, c'est de l'enchainement de combos basiques avec des équipements droppés ou lootés à la pelle, y'a guerre que les
spellcards qui amènent un peu de folie. Enfin, j'attendais la musique au tournant (car c'est là la vraie force de Touhou, pour moi qui ne suis pas joueur de danmaku) et si certains thèmes tirent leur épingle du jeu, ça reste avant tout des remix pas toujours heureux de morceaux existants quand d'autres doujins avaient fait l'effort de composer de vraies perles.
J'ai fini par laisser tomber le jeu - pourtant très court - vers le milieu de l'aventure car c'était un peu chiant et répétitif, j'avais mieux à côté. Par contre j'attends de pied ferme Genso Wanderer l'année prochaine, je pense que le côté Shiren sera bon.
Abordons maintenant les jeux plus anciens. Je me suis enfin décidé à me payer une 360 pour les rares RPG exclusifs, également les derniers épisodes de deux trilogies que j'avais envie de faire depuis belle lurette. Ben ce sont les plus grosses déceptions de l'année.
Grandia III
Alléchant mais trompeur
D'abord ce Grandia III, troisième épisode d'une série que j'adore. On a d'abord eu vent de son arrivée en forme de remaster PS4 avec trophées et compagnie, en fait c'est un portage émulé sur PS3 (et limité à l'Amérique du nord). Je suis déception mais j'ai pris quand même.
Je suis déception aussi car je comprend pourquoi cet épisode, jamais sorti chez nous, a signé l'arrêt de la série : il n'est tout simplement pas fameux. Grandia, sur le concept c'est un gros système de combat et d'évolution, hyper original par rapport au tour par tour classique, parfois imité mais jamais égalé. C'est aussi l'invitation au voyage et à l'Aventure, trait qu'il partage avec Skies of Arcadia. C'est enfin une série Shonen avec des personnages typés "manga" et de l'humour.
Sur le premier point, le système de combat est le pinacle de la série c'est certain, c'est la même chose qu'avant mais avec quelques ajouts et notamment un système de projection dans les airs des ennemis, lesquels prennent plus de dégâts si l'on arrive à les comboter. On a aussi des sortes d'invocations de DPS/heal. C'est très cool et ça marche plutôt bien. Malheureusement, son pendant "en menu" (la mécanique d'évolution par oeufs mana et précis de techniques qui jusqu'ici donnait vraiment du caractère à la série) est beaucoup moins bien intégrée : plus aucune vraie maitrise de son évolution, laquelle prend en plus une part de RNG. Niveau magies, on a un système flexible à base de fusions qui promettait mais est trop facilement exploitable, et permet - en jouant normalement et sans soluce - d'obtenir des magies end-game après seulement quelques heures de jeu, ça supprime une grosse partie de la difficulté. Et pour atténuer ça, on te met des ennemis complètement craqués que franchement tu ne vois pas venir. Tout ça manque de maitrise et de liant, et c'est dommageable pour l'appréciation du jeu.
A côté de ça, l'aspect Voyage en prend un sacré coup aussi. Le héros, Yuki, se rêve plus grand aviateur que la Terre ait connu mais passe 30 heures à se crasher à peu près partout et à péter les avions qu'on lui a confié avec des étoiles dans les yeux. Et tout ça pour les beaux yeux d'une blonde-descendante-d'une-civilisation-disparue, qui en plus a totalement la même gueule que Fina. En fait c'est une parodie de rpg shonen avec 5 ans de retard sur SoA et aucun charisme. Pour finir sur l'aspect graphique, c'est moche, vide (plus que le premier opus PS1) et les persos qui en menu ont plutôt une belle tête se retrouvent avec des ganaches typées film d'animation Disney, c'est déroutant.
Pas grand chose à retenir de cet épisode qui sonne probablement le glas de la série, si ce n'est ALTINAAAAAA ! YUKIIIII ! ALTIIINAAAAAA ! YUUUUKIIII ! Bordel, fermez vos gueules les deux, là :/
Lost Odyssey
J'ai lu cette année des gens d'apparence normaux qualifier Lost Odyssey de "meilleur Final Fantasy". Honnêtement j'hésite en me marrer et fondre en larmes. Bon déjà ça n'est pas un Final Fantasy, ce qui caractérise un FF c'est son titre avant tout, ça n'est ni son producteur, ni sa musique, ni son histoire, tous étant des paramètres qui ont varié depuis 30 ans que la série de Square existe. Donc déjà, malgré la présence de Sakaguchi et Uematsu au générique, ça n'est pas un FF.
Et pourtant oui, ça y ressemble parfois. J'ai eu de gros feelings FFVIII notamment avec cette interface grisâtre minimaliste et le système de "critique" à déclencher d'une pression sur une gâchette tout comme le faisaient les gunblades, mais surtout à cause du personnage principal tout aussi taciturne que Squall, mais sans qu'on n'ait accès à ce monologue intérieur sarcastique qui rendait le héros d'FF8 attachant. Kaim c'est presque un héros muet, et je trouve que ça n'aide pas à s'attacher au personnage qui pourtant devrait porter le poids du monde sur ses épaules, compte tenu de son passé. On trouve aussi un système de compétences presque copié-collé d'FFIX et autres jeux du style. Donc oui sur certains aspects l'influence est indéniable mais ça pourrait tout autant ressembler à n'importe quel autre JRPG, y'a pas de chocobos, pas de cristaux, pas de vraie classe marquée (les persos deviennent vite des couteaux suisses) et pas cette magie que portent chaque monde de FF.
Mais alors qu'on puisse le qualifier de "meilleur FF", ou "meilleur RPG de ces dernières années" ou que sais-je, ça me dépasse. Franchement. Que des gens l'apprécient, c'est naturel, le jeu a un certain charme et puis chacun son BGE. Je reconnais que tout n'est pas à jeter, loin de là, il y a quelques bons moments dans cette histoire (l'exceptionnelle scène de fin du premier disque est poignante mais y'en a pas des masses d'autres), les features du jeu sont déjà rodées pour la plupart mais... Désolé, pour moi la mayonnaise ne prend pas.
Y'a trop de choses, du mauvais rythme imposé par l'histoire au fait que tous les combats finissent par se ressembler, du manque d'originalité des persos (c'est fade, y'a bien que les clones de Palom et Porom pour rattraper le coup) au déséquilibre qui se créé entre eux à un certain moment (en gros les immortels deviennent omnipotents, ça plombe les autres). Le grand méchant du jeu a la tronche du coiffeur peroxydé qui met des bigoudis aux grand-mères et c'est pas parce qu'ils lui ont ajouté un rire sardonique et un plan machiavélique que ça sauve le truc. C'est d'ailleurs assez étrange que le character design de Takehiko Inoue ne soit vraiment visible que sur Kaim, les autres oscillant entre le fade et le mauvais gout complet (la reine). Enfin, je trouve que les implications de la condition d'immortels de Kain et compagnie n'a pas assez d'influence sur le gameplay et sur l'univers du jeu, pas plus que la question du décalage entre l'esprit et le corps, trop rarement utilisé à des fins d'humour. C'est un peu la déception car il y avait probablement beaucoup mieux à faire avec un tel concept intéressant.
Finalement ce qui marche le mieux de tout le jeu, ce sont les Rêves, ces séquences purement textuelles qui pour le coup sont bien écrites, originales, poignantes, et montrent enfin que la vie d'immortel n'est pas facile à vivre (c'est un euphémisme). C'est là le centre du scénario et pourtant ça reste une annexe du jeu. Comme un aveu d'échec du scénariste (du jeu) supplanté par l'écrivain de ces textes. C'est pour moi la vraie réussite de Lost Odyssey, ces mémoires perdues du personnage principal qu'on dévoile peu à peu, qui nous font écraser une larmichette en se disant que
ça on aurait voulu le jouer. Pas un hasard si ces textes, écrits par
un auteur dont c'est le métier, ont fait l'objet d'une publication à part.
Donc voilà, si je reconnais que j'aurais probablement mieux apprécié à l'époque, Lost Odyssey est pour moi un jeu assez moyen, pas suffisamment marquant compte tenu du potentiel réel qu'il avait. Pas vraiment à la hauteur de la réputation de JRPG ultime qu'il se traine parfois et qui, pour moi, dessert ses vrais points forts noyés dans un enrobage fadasse.
Infinite Undiscovery
A sa sortie, j'avais vu des sessions de jeu qui semblaient prometteuses. Une fois la manette entre les mains, c'est la désillusion.
D'un côté Infinite Undiscovery avait de bons arguments, j'ai même eu des relents d'Eternal Sonata (pour les actions contextuelles et certains personnages) et de Xenoblade Chronicles pour les combats en direct dans les environnements souvent très grand du début du jeu. Mais contrairement à ce dernier, ça n'est qu'un décor vide avec un ciel peint, et il doit y en avoir 3 dans le jeu dont un désert. En fait ça ne tient pas ses promesses et c'est le cas sur l'ensemble du jeu.
Prenons le système de combat. Ça a l'air dynamique mais au final on se retrouve à lancer en boucle le même combo avec éventuellement un finisher, en faisant gaffe que ça consomme super vite les MP. La parade est quasi inutilisable, l'utilisation des actions contextuelles en liaison avec les autres persos est souvent compliquée et inutile puisque bourriner est plus facile et aussi efficace. Les actions en question doivent être utilisées au max 4 fois dans le jeu pour progresser, en dehors de sniper quelques ennemis à distance ou exploser des rochers pour récupérer les trésors. Le jeu compte beaucoup de personnages et semble encourager à former des équipes homogènes ; en fait la mécanique est sous-utilisée, mal expliquée. Et surtout
le héros est le seul perso jouable. Quant au système de craft habituel des Star Ocean, ici ça part très vite comme une option inutile au fond du menu. Ça peut être exploité en début de jeu mais ça incite tellement au farming qu'arrive un moment où le jeu envoie tout bouler en filant simplement de l'argent pour qu'on achète directement en magasin.
Côté histoire, un prisonnier fainéant est libéré par erreur par un groupe d'aventurier avec à sa tête le sauveur du monde autoproclamé, un mec parfait qui étrangement à la même tête que le héros du jeu, de vrais clones. Autant dire qu'on sait parfaitement ce qui va arriver et ça ne loupe pas, mais quand ça arrive c'est déjà la fin du premier disque et donc la moitié de l'aventure ou presque. Le Lore du jeu serait intéressant, mais on passe 90% de l'aventure à se demander ce qu'on fait à part sauver le monde. Qui a enchainé la lune et pourquoi, d'où viennent les glyphes et pourquoi Capell ne s'en sert-il pas ? Finalement c'est pas ça que le jeu éclaire, puisqu'au lieu de rentrer dans le détail des personnages secondaires et leurs motivations, il essaye simplement de faire de Capell un sauveur malgré lui qui va relever le défi en bon héros de shonen qu'il est.
C'est mauvais à un point que je ne soupçonnais pas (le mot est peut-être fort, disons que c'est hyper décevant car très creux). C'est un jeu qui n'a pas d'âme. Pour tout dire j'ai laissé tomber l'aventure à quelques heures de la fin, je m'endormais littéralement devant l'écran.
Tales of VesperiaPour le coup je ne peux pas dire que ToVesperia n'est pas un bon jeu. C'est un JRPG complet et efficace, qui a les mêmes errements (genre la mise en scène) que les autres
Tales of mais certainement l'un de meilleurs épisodes modernes de la saga. Le casting est un empilement de stéréotypes et de
tropes, mais ça n'est pas plus gênant que d'habitude et j'en retiens quelques persos sympa comme Judith et Rita. Yuri est certainement la plus grande réussite du jeu ; on le voit au départ comme le héros romantique au passé trouble (bien que ce soit peu appuyé in-game), un brin sarcastique, mais il évolue pas mal au fil du jeu allant jusqu'à se salir les mains pour contenter sa conscience au dépend de la chevalerie. Un parallèle par ailleurs assez intéressant avec l'une des quêtes annexes qui nous met sur le chemin d'un tueur de l'ombre apparemment sanguinaire, mais solitaire contrairement à notre héros soutenu par ses amis.
On ajoute pas mal de quêtes annexes, des gros monstres qui obligeront à vraiment pousser le système de combat (avec de trop rares techniques croisées à apprendre) et l'optimisation, le résultat est encore une fois vraiment bon. Non ce qui me frustre c'est qu'on m'en avait brossé un portrait tellement haut qu'il m'a manqué quelque chose. Le jeu est bon, c'est certain, mais loin d'exceptionnel.
Valkyria Chronicles 3Le test est là (jeuxvideo.com)Enfin lancé dans le dernier volet de la trilogie grâce à un patch de traduction qui m'aura motivé à importer la version japonaise du jeu (la seule existante). Un jeu aussi sympa que VC2, mais qu'on n'appréciera qu'en mettant de côté le fait que c'est beaucoup moins ambitieux que le premier du nom. Les ajouts sont minimes par rapport au précédent, et j'ai du mal à voir le système de classes comme une évolution, c'est pas encore ça.
L'heure de faire les comptes
Si je compte bien, je me serai fait une vingtaine de RPGs cette année, 21 exactement en comptant
The Old Hunters mais pas
Ashes of Ariandel vu les longueurs respectives de ces extensions. Du très bon, du bien, du mauvais, ça s'équilibre mais il manque de vraies surprises originales, un coup de cœur, une nouvelle licence exceptionnelle, et c'est vraiment dommage. Je remarque aussi que je m'attendais à beaucoup mieux du côté des vieilleries notamment sur 360, et que c'est probablement à force qu'on ne m'en dise que du bien voire qu'on overhype à mort certains de ces jeux, en particulier
Lost Odyssey : je pense qu'à l'époque j'aurais pu les apprécier mais aujourd'hui, ça a vieilli et ça n'est pas à la hauteur de sa réputation.
Côté écriture, je n'aurai pas chômé non plus. 13 tests et reviews soit plus d'un par mois en comptant celles en attente de publication, d'autres sont en cours. Je regrette par contre de n'avoir pas su mettre les mots que j'aurais voulu sur certains jeux comme le trio 360 ou Shiren, dont les articles trainent dans le fond de mon blog et disque dur, en attente que je me sorte les doigts ou de plus d'inspiration.
Quelques articles moins formatés à côté, comme
cette critique d'un reportage de D8 sur Final Fantasy (ça sonne pas déjà comme une idée de merde ?), une réflexion sur ce que le média Jeu Vidéo peut apporter en terme de
Culture Générale, et
un article très perso sur mon rapport au JV.
Et je ne résiste pas à lier vers Merlanfrit chez qui j'ai pu poser mes idées et réflexions moins dans l'air du temps, même si je suis moins à l'aise avec cet exercice :
- Début mars, je vous proposais
une réflexion sur le méta-jeu, quand une œuvre est récupérée par les joueurs, avant d'être à nouveau revue et corrigée à postériori par ses créateurs. Pourquoi ça pose problème, et pourquoi ça ne
devrait pas poser problème si on l'utilisait avec parcimonie. C'est un sujet qui me trottait dans la tête depuis plus d'un an et qui m'a été inspiré d'une part par la lecture du livre
La Légende Final Fantasy VIII (Third Edition), et d'autre part par mon amour pour le génial Gotlib (récemment décédé) dont des images sont disséminées dans cet article.
- Fin mars, j'ai tenté une
rétrospective larmoyante sur l'exceptionnel Valkyrie Profile. Là j'avoue que je voulais surtout parler du jeu et que c'est cet angle qui m'est apparu le plus pertinent, c'est donc moins une réflexion profonde sur la tristesse.
- Enfin en octobre, la théma sur l'adolescence m'a donné envie de parler de
Zelda Majora's Mask. On en parle souvent comme un jeu dépressif qui causerait de la mort, pour moi on peut aller plus loin : ça parle de cette période de transition qu'est l’adolescence, moment charnière entre enfance et
adulthood où le Link d'OoT essaye de rattraper le temps qu'on lui avait volé.
What about 2017 ?
Ayant décidé en 2016 de ne pas trop me hyper ni de prévoir au jour près mon emploi du temps vidéoludique, je vais rééditer en 2017. Mais j'ai quand même les grandes lignes.
La première chose sera de faire enfin cet
FFXV en ayant un peu plus de recul. je vais essayer de prendre mon temps et de ne pas trop bitcher sur le forum (mais je ne promet rien).
Persona 5 ayant été repoussé début avril, mon début d'année est relativement libre. Si j'arrive à me motiver pour et à dépasser ma grosse aversion actuelle pour la série, peut-être prendrais-je
Tales of Berseria fin janvier, d'ici là j'ai encore
Trails of Cold Steel 2 à terminer ainsi que
Xanadu Next. En février,
Touhou Genso Wanderer me fait bien envie mais la priorité sera
Nioh qui sort au même moment. A voir si celui-là tient ses promesses, j'ai tendance à en douter dès qu'un jeu s'autoproclame soulslike.
En mars,
NieR Automata. 'Nuff said.
Pour le reste, j'avoue avoir assez peu regardé les plannings. J'ai dans l'idée de me faire
DraQue Builder et/ou
World of Final Fantasy selon mon humeur. A prévoir aussi
Atelier Firis, j'ai déjà laissé passé le cru 2016 suite à certaines circonstances mais je crois avoir compris qu'il n'était pas terrible, j'aviserai donc pour rattraper le retard ou passer direct à celui-ci. On verra aussi comment se débrouille Xseed dans son sacerdoce, et notamment avec
Trails in the Sky the 3rd, sans oublier Aksys qui doit nous sortir
Tokyo Xanadu un de ces jours. J'ai très peur du résultat de
Valkyria Azure Revolution, à voir sur le moment. Je crois avoir eu vent d'un nouveau
Cladun. J'en oublie probablement un paquet mais ça fait déjà de quoi voir venir.
Voilà, je pense avoir assez gratté, et j'ai encore des reviews à boucler pendant les vacances donc bonnes fêtes à tous !