Où je finis le mois sur deux nouveautés sympas sans plus, avant d'embrayer sur celles d'avril si Persona 5 et NieRA m'en laissent le temps. Et un grand ancien pour le dessert.


Fuka

(pas la dragée, l'autre)


Acte 1 : Un ado fraichement débarqué à Tokyo rentre en collision avec une jeune fille, elle croit qu'il a pris sa culotte en photo, d'où quiproquo et tarte.
Acte 2 : en fait ils sont dans la même classe et se lient d'amitié (après de nouveaux quiproquos et de nouvelles tartes).
Acte 3 : ils se rapprochent mais a wild triangle amoureux appears. #tatan!

Donc oui vous avez bien deviné, c'est encore une histoire d'amour d'ados où tu vois les choses venir à trois kilomètres.
MAIS
A la lecture, y'a quand même des choses plutôt originales et sympathiques qui se dessinent.

Déjà, le manga utilise un setting assez actuel, le héros est un avide utilisateur de twitter (qui joue un rôle important dans le scénar et le développement de la personnalité de nos protagonistes) tandis que sa dulcinée a les smartphones en horreur. L'un des persos secondaires est homo, et ça ne lui pose aucun problème, ni n'est lourdement souligné. Ça propose même quelques situations plutôt drôles dans le background, avec des filles randoms qui shippent tel ou tel romance. Enfin, ça met pas mal l'accent sur la psychologie

Pour le reste, je suis pas très fan du dessin et notamment de l'utilisation des trames (posées par ordinateur ?), l'auteur abusant des jeux d'ombres portées par les arbres sur les visages. Pour dire, au départ j'ai cru que c'était l'impression qui avait bavé mais non, c'est voulu. Par ailleurs, le mangaka est celui qui avait fait Suzuka (un manga romatique et sportif) back in 2004, et ça se voit pas mal.

Après ce premier volume, je ne pense pas que l'histoire ira beaucoup plus loin que le triangle amoureux et les situations surannées de la famille sans parents mais avec des soeurs délurées. On sait parfaitement quelle fille aura les préférences du mec, mais la question c'est comment les quelques pistes dont je parlais plus haut rehausseront le gout de l'ensemble. A mon avis, ça fera beaucoup penser à Beck.


Reine d’Égypte

J'aurais envie de qualifier ce manga de "féministe", avec de gros guillemets. Hatchepsout (à vos souhaits), l’héroïne, n'est pas considérée à sa juste valeur de Princesse du royaume d'Egypte par le simple fait qu'elle est une fille et n'est donc là que pour légitimer l'arrivée au pouvoir de son demi-frère, rustre et benêt mais homme, lui. Cette injustice marquée depuis l'enfance va la pousser à tout faire, quoi qu'il lui coute, pour changer la situation et poser sa propre empreinte sur la nation.

J'aurais cru que ce manga prendrait le même chemin "historique" que d'autres avant lui, comme les œuvres de Kaoru Mori ou autres ... mais pas du tout, Reine d'Egypte ne se concentre pas sur les us et coutumes des habitants de l'ancienne Egypte, mais met totalement son personnage principal au centre du récit. Et ça fonctionne très bien sur ce premier volume, avec un style graphique soigné. Très envie de lire la suite.


Honorable Mention : Un tome de Hunter x Hunter qui parait, après 3 ans et demi, ça se fête. Joie.
Bon je suis plus trop dedans donc le temps de me rappeler qui sont les personnages j'ai eu du mal à m'y remettre. Après Togashi a tendance à partir dans trop de choses à la fois dans son buildup vers le "nouveau monde". Chaque protagoniste a sa motivation, son groupe, ses suspicions, à l'exception notable de Gon et Kirua pratiquement absents de ce volume en attendant de régler leurs soucis. Donc dan les faits c'est un volume de transition, encore, entre l'arc Khimera Ant et le suivant, qui se joue en gros Mastermind entre tous les personnages secondaires. A voir comment ça évolue.

---