91 heures, il m'a fallut 91 heures pour finir ce jeu...
Si je conçoit sans problème que c'est peanut pour certains, pour ma pomme qui adore changer de gameplay, ça a été une épreuve d'aller jusqu'au bout.
Ca m'a pas empêché de finir cette épopée scolaire, une épopée largement enterrée par la presse française a sa sortie, mais alors comment on peut aller au bout d'un tel jeu, parlons en...
High School Classical
C'est avec un prologue particulièrement obscur que le jeu s'annonce, vous êtes une classe de découverte qui, après une insurrection d'on-ne-sais-qui, fonce a travers une bande de machine pour empêcher la main mise sur une espèce de pièce d'artillerie démesuré, le temps que le jeu nous apprenne a doser les commandes de bases.
Bien sûr, pirouette scénaristique oblige : le scénar se fige pour revenir plusieurs mois auparavant et nous livrer son pitch : vous êtes bien une classe mais une classe expérimentale voulant mélanger les différentes cultures au sein d'un cursus militaire bien corsé.
De prime abord, le pitch n'a rien de sensationnel, même si dans le JV le milieu scolaire est pas le setting prépondérant, tous ceux qui ont un contact avec l'animation niponne auront tôt fait de sortir un "Naaannnn, pas encore le coup du pseudo lycée japonais...", pire encore, le premier contact avec votre classe aura tôt fait d'empirer les choses car les bons gros clichés sont bien là : Tsundere, Kuudere, bon pôte un peu gringalet, noble hautain...tout pour avoir une année riche en rebondissement déjà vu...et c'est le cas mais pas seulement...
Car malgré ce coté cliché a peine camouflé (en fait pas du tout), il est difficile de ne pas sentir une certaine proximité avec la classe VII (c'est son nom) car le jeu est bavard et tous les membres de l'école ont une épaisseur a leur histoire, oui, TOUS !
Et si il n'y avait que les problèmes personnels des uns et des autres mais non : le jeu ne se prive de rien pour nous situer dans son univers tantôt steampunk/tantot fantasy, les détails fourmillent, les NPC les plus banals ont un emploi du temps.
Vous l'aurez compris : question background, le jeu est très riche...parfois de manière étouffante car cette richesse se fait parfois au détriment du scénario principal, causant de gros problèmes de rythmes...et une allonge significative du temps de jeu ! Oh well, quand on aime, on compte pas.
My turn !
Ça ne vous a probablement pas échappé a ce moment de l'écriture (et surtout la taille du 1er paragraphe), Trail of Cold Steel est un jeu a narration, le découpage en année scolaire a un arrière goût de Persona mais ça s'arrête au calendrier, les chapitres s'articulent sur une structure fixe : quêtes fedex, donjon, combat avec condition, zone semi libre regroupant les 2 premiers et avancement du scénar.
Une redondance sans réelle renouvellement qui malheureusement manque de poids malgré 2-3 tentatives intéressantes.
Heureusement, le cœur d'un RPG, le système de combat se montre d'un extrême solidité, classique dans l’âme mais agrémenté d'un système de temporisation et de spacialisation qui rend les affrontement très tactiques, bingo : nos personnages ont tous un domaine de prédilection et chaque skill s'agrémente de malus a infliger afin de prendre le contrôle du champ de bataille, pour parfaire le tout, la difficulté est, a mon sens tout du moins, particulièrement bien dosée et permet de garder l'esprit en éveil.
Exactement ce que j'entends par spacialisation : l'attaque de Macchias touche tout autour de sa cible
Bien entendu pour les fans de kiseki (ou surtout ceux qui ont touché a Sora 1rst chapter) le système de quartz, qui permettent a la fois d'attribuer les sorts ou/et de gros bonus de stats, est toujours là et s'agrémente d'un master quartz qui est...plus ou moins une version boosté avec des capacités passives, parfois pas vraiment équilibrés (au fuck la capa ultime qui monte la magie en dessous de 20% PV), mais les possibilités de custom sont bien là.
Le quart, la signature des kiseki, et la grosse possibilité de customisation qui va avec.
Autre sel non négligeable : les link attack permettent d'infliger plus de dégâts pour peu que le monstre soit sensible a votre arme et avec un peu de chance, une dynamique très appréciable.
Et comment ne pas apprécier son combat quand la musique est bonne ? Car a l'image du système de combat, elle se montre variée, pertinente, pas forcement incroyable (sauf le boss final) mais bien entraînante !
A Thors ou a raison
Si vous êtes arrivée jusqu'ici, vous vous en doutez, Cold Steel est un jeu a condition :
Passez ce point et vous aurez accès a une aventure riche et un sacré retour sur investissement (pour peu que vous fassiez les annexes cachés, vous en avez facile pour 80 heures).
Malheureusement, il y'a quand même un point qui mettra tout le monde d'accord...
...Et c'est tout le coté technique du jeu qui est au mieux moyen, au pire très médiocre.
Les textures du jeu ne m'ont pas dérangés et ne m'ont pas parruent baveuses comme on peut en voir mais le reste...pfiou, déjà la modélisation nous renvoit a l'ère PS2 (qui était déjà la plus faible des 128 bits) mais les animations rigides, elles, vont carrement a la génération d'avant !
Heureusement que les effets spéciaux font leur petits effets pour cacher un peu tout ça !
On aurait pu se dire que c'est tout mais non : y'en a encore !
J'imagine que le support de la VITA a pas dû arranger les choses mais le framerate a de sérieux problèmes : c'était l'apothéose au chapitre 7 où je me demande si je tournais pas a 10 fps constant...et même si c'est la pire situation, il y'en a quand même d'autres des comme ça.
Pis bien sûr, y'a les loadings, pas forcement interminables mais suffisamment chiants : En temps normal, démarrer un combat se fait dans la seconde en terme de loading pur mais dans CS (je parle de Cold Steel, pas Conter Strike, remballe ton AK toi au fond !), on tourne facile autour des 3 secondes en conditions normales. Ah oui, c'est peu 3 secondes mais voit ça après 500 combat, la nôte va très vite s'allonger !
C'est sûr, Falcom est pas encore très chaud pour la 3D...
C'est cool !
Background excessivement riche
Des persos clichés mais attachants
La non-stupidité de Rean
Système de combat robuste
Musique aussi
VO Très réussie
Grosse durée de vie
Cette fin...
C'est naze...
Techniquement très médiocre
Rythme en dent de requin scie
Quête fedex
Progression redondante
Nécessite un bon investissement pour être apprécié
"My Turn", "A treasure chest", "It's my turn", "Oh, a Treasure chest"
La suite, pliz !
Pour peu qu'on adhère a ses principes, Trail of Cold Steel s'avère être un jeu très prenant, le tout grâce a une maîtrise de son gameplay et un univers riche, presque palpable.
C'est juste tellement dommage que le jeu, en profondeur de qualité, montre une surface peu reluisante !
7/10
Raymontp le 23/03/2016 Edité le 00/00/0000 |
C'est pas faux pour les annexes : beaucoup sont dénuées d'écriture en plus. Par contre la note de merde a la fin du chapitre fait pas plaisir... Un autre qui prends pas mal de temps, beaucoup même, c'est de parler aux PNJ : alors oui, ça parait con sur le papier mais certains ont des choses intéressantes a dire, d'autres son liés a l'école (un parent par exemple) et de manière général, leur parler permet de s'intégrer davantage a l'univers. Sans ces à coté, le jeu me parait plus fade d'où le fait de devoir s'investir pour apprécier le jeu. Et puis, narativement parlant, c'est toujours la même construction : focus scolaire tout doux + un brin d'intrigue, le coté classe découverte avant de revenir au fil principal en suspend depuis le chapitre précédent. |
Shadow le 23/03/2016 Edité le 00/00/0000 |
Une review honnête, quoique je pense qu'une critique que beaucoup ont fait est à mon sens à nuancer : celle du rythme du jeu. Oui on alterne des phases de sorties scolaires (potentiellement épiques) et celles à l'académie, donc on pourrait se dire que le rythme est très inégal. Sauf que RIEN n'oblige à accomplir les quêtes annexes, les quêtes principales se bouclant en quelques minutes. Les QA sont là pour ceux qui aiment profiter de leur jeu à fond, mais toutes les accomplir et ensuite critiquer le rythme du jeu me paraît étrange. Car sans ses quêtes annexes, Trails of Cold Steel ne comporte pas plus de passages à vide qu'un autre J-RPG, et est très clairement dans la moyenne question durée de vie. Et je ne pense pas qu'une personne se contentant de suivre la trame principale (qui serait donc "moins investie" selon toi?) passera à côté d'éléments fondamentaux. Après je suis tout à fait d'accord sur le fait que le jeu de Falcom est pétri de contraintes. Merci pour cet avis détaillé! |