Bilan de l'année 2009 par Shadow ! ^^
Par Shadow, le 01/01/2010 à 02h10 (4499 vues)
Un an de Blogendra !
Et comme ça coïncide avec l'arrivée de cette année 2010, je vous propose de revenir sur les titres phares, ou au contraire les déceptions de cette année pour moi. Les fans de Mana Khemia peuvent préparer les tomates ! (ça tombe mal en plus, avec Roze en plein milieu de la bannière 2k9...) Sinon j'espère que cette lecture vous sera agréable, et n'hésitez pas à débattre, j'ai souvent tendance à être assez catégorique dans mon argumentation ces temps-ci... En même temps ce billet reste beaucoup plus subjectif que la moyenne de mes écrits, donc... Notez que je viens d'ajouter un commentaire sur la fiche, pour Skies of Arcadia Legends (je ferais sans doute de même avec les autres jeux mentionnés et non-commentés). Un jeu exceptionnel, assurément.
Top 3 "Découverte"Il s'agit du top des RPG que je n'attendais pas plus que ça à la base, mais qui se sont révélés intéressants ! Ou tout simplement des "vieux" RPG dont je n'ai appris l'existence qu'au cours de cette année...
Super Robot Taisen OG Saga : Endless Frontier
Je n'avais encore joué à aucun épisode de la série principale ou de cette spin-off ; j'ai connu ce jeu DS par l'intermédiaire d'Atlus USA, avec ses nombreux trailers de gameplay. Outre un fan service "excentrique" (dirons-nous), la fluidité de l'animation et le dynamisme des musiques m'avait fait très bonne impression. Monolith Soft nous sert effectivement une fois encore un gameplay intéressant, cependant le soft use et abuse des combats aléatoires et des boss (qui n'en finissent pas de nous tomber dessus), ce qui fait qu'on se lasse. On retient donc de ce jeu une OST très rythmée (chaque personnage a son thème de combat, ce dernier change à chaque rencontre) et une localisation faite aux petits oignons (conservation des voix japonaises en combat, et dialogues écrits avec beaucoup d'humour). Autrement, le jeu vaut le coup d'oeil pour les curieux, mais je ne l'estime pas vraiment mémorable.
Lunar : Silver Star Story Complete / Lunar 2 Eternal Blue Complete
La série des Lunar est, en apparence, des plus classique : un jeune garçon idolatre un héros disparu et cherche à suivre son exemple. Il est amené à sauver le monde d'un empereur maléfique, qui a en prime enlevé sa copine... ! Mais ce n'est que pour mieux nous surprendre que, l'un comme l'autre, les deux Lunar se présentent de manière aussi conventionnelle. Les personnages bénéficient d'un travail monstre en terme de background, chacun a sa petite histoire, son caractère bien à lui, et parfois on ne s'attend pas à découvrir tel aspect de sa personnalité. Tout est fait avec beaucoup d'humour, et surtout le monde de Lunar est extrêmement vivant, puisqu'un soin particulier est apporté aux dialogues de PNJ, qui se renouvellent régulièrement en fonction des évènements.
On peut aussi vanter les qualités sonores des deux jeux, possédant chacun des musiques toujours dans le ton, et quelques chansons qui ont marqué toute une génération de joueurs... Au final seul le gameplay diminue un peu le fun de l'expérience, tout du moins s'avère-t-il assez lassant au-delà d'une vingtaine d'heures... Ce qui n'est pas gênant dans le premier Lunar (alors terminé), mais beaucoup plus dans le second, proposant un épilogue qui traîne parfois en longueur ! En tout cas un grand merci à Working Designs pour avoir oeuvré sur la localisation de ces petits chefs d'oeuvres, et gageons qu'XSEED Games fera un travail de même qualité avec le remake PSP du premier opus, prévu en début d'année aux USA.
Dragon Quest IV : L'épopée des Élus
Parfois, un bon petit Classical n'a pas son pareil pour raviver notre passion du RPG. Alors quand en plus on a la chance de jouer avec un remake d'un bon jeu, très soigné graphiquement, et qui améliore l'interface ! C'est à ça qu'on peut résumer, simplement, Dragon Quest IV DS. D'ailleurs, c'est bien la simplicité qui définit ce genre de jeu. Quelques phrases d'introduction pour situer le contexte, et on nous laisse libre d'explorer le monde.
L'originalité de cet opus est de proposer au joueur d'incarner plusieurs héros différents ; on découvre pour chacun la petite histoire qui le conduit à se battre. Lors du chapitre de conclusion, les protagonistes joignent leurs forces, et le jeu prend une tournure un peu plus classique... Dommage, les protagonistes perdent beaucoup en personnalité ! À l'inverse, les combats se corsent, on a bien besoin d'utiliser au mieux les pouvoirs de chacun sur la fin. Les musiques sont pour la plupart très belles, malheureusement on en entend peu, l'OST in game étant très répétitive. Un excellent jeu dans son genre.
Top 3 "Déception"Les jeux qui m'ont déçu de par le gâchis de leur potentiel, ou un aspect trop rebutant, comme le manque d'originalité :
Persona 4
P4, c'est une déception dès son annonce. On constate rapidement qu'Atlus va réutiliser les mêmes mécanismes, en modifiant un peu par-ci par-là, employer le même moteur graphique, et le même schéma général de progression.
Le problème pour moi, c'est que là où P3 avait une identité, une atmosphère très particulière, ici on tombe dans un univers manga avec des héros adolescents qui s'improvisent détectives professionnels et qui passent leur temps à refaire les mêmes erreurs. Certains évènements sont vraiment gros et on les voir venir, comme si on était dans un Classical... Et beaucoup de scènes font sérieusement penser à un Shonen (bon d'accord c'est très bien traité et on est loin du niveau d'un Star Ocean 4, mais tout de même), ce qui contraste assez bizarrement avec la gravité du propos à d'autres moments... Je ne retrouve pas dans cette suite, "l'équilibre" qu'il y avait dans P3. Ça part un peu dans tous les sens au niveau des thématiques (notamment dans les donjons), histoire de donner une impression de renouvellement par rapport à ses aînés P3 & FES ; au mieux c'est plus agréable à jouer. Mais c'est toujours aussi répétitif et tellement bête à jouer. Ce que je veux souligner dans cette critique de la difficulté, c'est le fait que les faiblesses sont simplifiées à l'extrême. On ne voit jamais l'écran de GO en Normal autrement que si on a avancé trop vite jusqu'au boss, de par l'absence de difficulté jusqu'à ce dernier. Aucune subtilité dans le level design, aucune dans les combats. La structure générale de progression, basée sur les S. Links, est également beaucoup trop similaire à celle de P3 (hormis quelques innovations mineures dans leur fonctionnement), que ce soit dans la construction ou dans les histoires racontées. On ne ressent jamais vraiment le stress que les développeurs ont voulu insuffler au jeu, avec la limite dans le temps pour sauver une victime. Toute cette richesse et cette fraîcheur étaient caractéristiques de P3.
P4 devient donc pour moi relativement ennuyeux à jouer, puisqu'il n'apporte rien de plus à ceux qui ont finis P3 & FES. Ces derniers finissant eux-mêmes par lasser au bout d'une centaine d'heures, j'ai peiné à terminer une partie de ce dernier Persona sur PS2...
Ys VI : Ark of Naphistim
N'écoutant pas les critiques adressées à la version PSP, je décide de l'acheter... Quand je commence à jouer, c'est le drame : freezes, ralentissements et loadings en pagaille, le jeu est juste injouable dans certains passages ! La console ne manque pas de boutons, et pourtant des mouvements nécessitent une combinaison improbable (et nécessaire lors de certains passages !) pour être effectués. Ayant terminé les Books I&II sans difficulté majeure en Nightmare, j'ai vraiment eu beaucoup de mal avec le niveau Normal de celui-ci... Le traitement de l'histoire, souvent trop expéditif, n'a vraiment pas aidé. Il reste un level design ingénieux (quoique pas toujours abordable pour les néophytes, donc) et des musiques superbes tout du long de l'aventure. Ça n'aura pas suffit pour transformer un cauchemar en douce épopée...
Mana Khemia 2 ~Fall of Alchemy~
Ah, Mana Khemia 2. Il m'a laissé une impression très mitigée. Je mentirais en disant que je regrette le temps passé dessus. Néanmoins, il ne m'a pas apporté pleine satisfaction. Je trouve que Gust se repose beaucoup trop sur ses acquis, ce qu'il n'est à mon sens pas en mesure de faire : les sprites des personnages sont horribles et très mal intégrés aux décors. Ces derniers sont plus réussis, mais la PS2 est capable de beaucoup mieux. Quelques séquences comme l'introduction n'auraient pas été de trop pour diversifier un peu la présentation, car les artworks, de très bonne facture au demeurant, sont très vite assimilés, et les situations finissent par se ressembler... D'autant que l'humour du jeu est basé sur un comique de répétition, comprenez par là qu'il vaut mieux pour vous que vous accrochiez au ton du propos, car sinon vous allez vous ennuyer ferme (qui a dit Tales of Legendia ?).
Le plus gros soucis pour moi vient des combats, en tous points identiques à ceux du premier Mana Khemia (si l'on excepte l'ajout ou le remaniement de certains mécanismes). Heureusement, l'alchimie s'est nettement améliorée, ainsi que la gestion des Grow Books qui en découle. Concrètement, cette suite remplit donc son cahier des charges. Sans rien proposer d'autres, à mes yeux.
Top 3 "Originalité"Des titres auxquels il manque juste un petit quelque chose pour véritablement faire date dans l'histoire du jeu vidéo, tant ils renouvellent le genre :
Devil Survivor
Pari réussi pour Atlus, qui a su nous proposer un Tactical en y incluant le gameplay d'un traditionnel Shin Megami Tensei. On tient sans doute l'un des meilleurs jeux du genre pour l'année 2009. En guise "d'équipement", chaque héros peut apprendre des compétences (dont certaines affectent ses résistances ou lui attribuent un atout en combat) et s'entourer de deux démons. L'objectif des batailles peut changer, mais la progression passe nécessairement par la répétition des joutes (pour monter en niveau et maîtriser ainsi des créatures de plus en plus puissantes). Les compétences s'obtiennent sous certaines conditions après avoir vaincu un ennemi. Ceci permet une customisation intéressante (malheureusement très limitée par la répartition des skills), et qu'il faut constamment refaire, afin de s'adapter à toutes les situations.
Niveau scénario le jeu s'en tire très bien : des sujets tels que la religion et l'informatique y sont traités, et malgré une certaine complexité, le tout est amené très doucement (trop diront certains). On salue les différentes fins possibles, obtenues en fonction des choix faits par le héros au cours de l'aventure. Vraiment dommage qu'il y ait si peu de musiques pour les combats (deux ou trois), on aurait tenu un titre inoubliable sinon !
Knights in the Knightmare
Même si l'on sait plus ou moins à quoi s'attendre quand on démarre un jeu de la série Dept. Heaven (une expérience unique tout au moins), KitN parvient encore à surprendre ! Ici la gestion est limitée à sa plus simple expression ; le jeu est un curieux mélange de shoot et de Tactical. L'action se passe en fait en temps réel, et le petit côté RPG du soft est surtout ressenti lors de la préparation des tours. Rien n'est ordinaire dans KitN, à commencer donc par son gameplay, qui nécessite à lui seul plusieurs heures d'apprentissage. Il faut donc être prêt à changer vos habitudes : vous ne jouerez pas, avec KitN, à un jeu où vos marques seront prises avant même d'allumer la console. Je ne sais pas si cet aspect peut s'avérer trop rebutant (apparemment ça l'est pour certains), il est donc bon de savoir cela avant de commencer une partie. D'autant que le scénario n'est pas plus abordable de prime abord, puisque différentes époques sont mélangées, et on ne saisit l'importance de certaines scènes que bien des heures après les avoir visionnées. Enfin l'OST du jeu est vraiment critiquable, dans la mesure où les pistes entendues sont toujours les mêmes (cf le titre d'Atlus sus-mentionné).
The Wizard of Oz : Beyond The Yellow Brick Road
Alors là, on touche au RPG mémorable de cette année pour moi. Non pas qu'il soit extraordinaire, finalement, mais bon ; on devine évidemment qu'il s'agit de l'histoire d'une fillette nommée Dorothy et de son chien Toto, vivant tous deux au Kansas. Un jour, une tornade les emporte et ils se retrouvent dans une contrée magique, le pays d'Oz. On retrouve dans les grandes lignes l'histoire originale, les célèbres compagnons de l'adolescente se joindront à elle pour une épopée qui allie le classicisme des RPG à l'ancienne avec la modernité des derniers représentants du genre. On retrouve donc un gameplay et une interface très simples, et le tout est jouable au stylet ; l'action est ainsi très fluide et instinctive, il n'y a aucun temps mort, et la réalisation 3D impressionne par sa qualité. On remercie XSEED Games pour la localisation, tant les dialogues sont écrits avec humour. Enfin, les musiques se renouvellent avec les décors traversés, c'est-à-dire plutôt bien. Dans le fond j'ai bien conscience que ce jeu est plutôt limité, et que certains aspects pourront rebuter quelques personnes ; cependant j'y ai vraiment trouvé tout ce que j'attends d'un Classical, et plus encore. D'où mon appréciation très positive du soft ! À essayer.
Top 3 "Classiques"Des RPG que j'avais déjà fait, mais que j'ai redécouvert et approfondi au cours de cette année (particulièrement en réalisant une pléthore de quêtes annexes) :
The Legend of Zelda : Ocarina of Time (Master Quest)
L'idée de refaire les donjons d'un TloZ est intéressante et avec Master Quest, Nintendo s'en est assez bien tiré. On retient particulièrement les délires dans le level design du troisième donjon, ainsi que la difficulté globale d'Ocarina of Time rehaussée. L'histoire est restée pareille à elle-même, c'est-à-dire que c'est une invitation, certes très kitsch, à vivre une grande aventure dans le monde d'Hyrule. Ce dernier est suffisamment vaste pour abriter nombre de PNJ amusants et autres quêtes annexes à réaliser. Vraiment, Ocarina of Time ne vole pas, pour moi, son titre de chef d'oeuvre, tant il renouvelle le gameplay de la série, tout en proposant une histoire qui se tient (hormis une mise en scène relativement médiocre). Le meilleur dans l'histoire, c'est qu'il a posé les bases pour un projet nettement plus ambitieux (Majora's Mask).
Skies of Arcadia Legends
S'il ne fallait faire qu'un seul Classical, Skies of Arcadia serait pour moi un candidat tout désigné. Le jeu est, certes, classique à l'extrême dans son gameplay ou l'histoire, mais il sait innover là où il faut. Par exemple, rien que l'univers : purement issu de la fiction, il mélange néanmoins des éléments tirés de nombreux contes et légendes avec d'autres, qui suggèrent étrangement ce que l'on peut trouver sur notre planète bleue... Les personnages sont tous très réussis, que l'on parle des adjuvants ou des antagonistes, c'est le même combat. Leur histoire est détaillée avec les mots justes, et on comprend ainsi très bien ce qui les pousse à se battre. La mise en scène est réussie (on réalise à la fois la splendeur d'un navire et l'immensité des océans), et en donjon il y a quelques énigmes à résoudre, et la caméra est laissée au contrôle du joueur (deux faits plutôt rares encore aujourd'hui !).
En ce qui concerne le gameplay il est assez simple et classique, ce qui ne l'empêche pas de comporter quelques idées qui le rendent agréable. Les combats peuvent finir par lasser, de par un cruel manque de rythme ; mais ils sont loin d'être trop fréquents. Enfin, la construction du QG du héros, avec la constitution de son propre équipage, rend le jeu très prenant, sans parler des nombreuses quêtes annexes. Incontournable !
Tales of the Abyss
Tales of the Abyss est probablement l'un des meilleurs Tales of (en 3D ou non) existant, et il est bien dommage que ce dernier n'ait jamais débarqué en Europe. La réalisation du soft n'est pas forcément son point fort ; le moteur graphique est bien plus joli que son aîné (Symphonia), mais le jeu souffre de ne tourner "que" sur PS2. Qu'importe après tout, puisque le fond est là : un gameplay flambant neuf, avec des combats qui se déroulent enfin en véritable 3D, et un univers d'une richesse affolante. Le jeu invente même son propre vocabulaire pour mettre en place les raisonnements scientifiques des protagonistes ! Certes cela peut rebuter un certain nombre, mais pour peu que l'on adhère à l'esprit, le jeu dévoile un scénario plutôt original et prenant. Malheureusement il n'est pas très bien pensé, dans la mesure où la parlotte prend souvent le pas sur le gameplay... Enfin je le répète, tout dépend de vous sur ce point-là : il existe bien au moins un jeu à la construction similaire, pourtant adulé par le public (je ne citerai pas de nom !), donc bon... Autrement les musiques sont inégales, il y a de très jolis morceaux, mais on les entend assez peu, ou bien ils tournent vite en rond... En définitive on retient surtout TotA pour une chose : son équipe. Les membres de celle-ci comptent, presque tous, parmi les plus mémorables qu'il m'ait été donné de connaître dans un RPG. À ce titre, faire les (nombreuses) quêtes annexes existantes permet de développer un peu leurs différents caractères, ce qui finit de rendre l'épopée inoubliable.
J'aimerais faire en 2010 :Hors RPG : Resident Evil GC, Banjo-Tooie, Mirror's Edge, Another Code R.
En RPG : Magna Carta 2, Tales of Vesperia
2, Wild ARMs XF, Kingdom Hearts : Birth by Sleep, Hexyz Force, Dragon Quest V : Hand of the Heavenly Bride, Nostalgia, Sands of Destruction.
Joyeuse année 2010 à Legendra, et bonne santé et surtout la réussite à tout le monde ! ^^