[Now Reading] En attendant la fin de certaines séries...
Par Shadow, le 12/11/2010 à 07h20 (1438 vues)
Il est parfois difficile de tenir quand on commence une lecture et qu'il faut attendre la prochaine parution... Heureusement, il existe des centaines de manga terminés. Mais il existe aussi des séries plus courtes, comme celle de Keiko Yamada ou Yoko Kamio, qui n'ont pas besoin d'une cinquantaine de tomes pour dévoiler de très belles choses.
L'histoire reprend là où on l'avait laissé dans le tome 2. On découvre donc que la première sortie de Sawako avec Yano et Yoshida a tourné court, mais ce n'est que partie remise. Le soir où les trois amies arrivent à se retrouver pour manger, elles tombent sur Ryû, puis de fil en aiguille, d'autres invités, désirables ou non, vont se joindre à la petite célébration... Côté scolaire, la fête des sports se prépare, et Kazehaya se retrouve désigné, en tant que membre du comité sportif dans sa classe, de superviser l'évènement ! Une autre élève, Kurumi, va également faire partie de ce comité, et il paraîtrait qu'elle est une amie de Kazehaya depuis le collège...
Sawako continue d'avancer à son rythme, trop lent pour certains (ce qui s'était déjà vu dans le tome 2). L'héroïne n'a pas encore réalisé qu'elle nourrit des sentiments amoureux à l'égard d'une personne pour laquelle cela paraît plutôt évident... Néanmoins, cela ne gène pas vraiment, dans la mesure où l'intrigue se concentre vraiment sur l'amitié qui unit les quelque personnages principaux. On rit donc à leur côté, particulièrement du personnage de Sawako, toujours aussi... égale à elle-même !
On regrette en revanche la surabondance de SD dans l'oeuvre de Karuho Shina. À l'ouverture d'un chapitre, on voit souvent un de nos héros dessiné "normalement", mais on est tellement habitué à le voir en SD, qu'on le trouve plus vieux, comme s'il avait dans la vingtaine ! L'auteur est vraiment douée pour dessiner ses personnages de façon bien proportionnée, alors on espère qu'elle diminuera un peu la touche SD, sans mettre de côté l'aspect comique de l'oeuvre, dans les prochains tomes.
À la fin du volume 2, on pouvait craindre que le bonheur de Keito soit de court durée, avec la réapparition du personnage de Nako. Désirait-elle finir ce qu'elle avait commencé il y a 7 ans ? Keito n'avait-elle pas assez souffert comme ça ? Eh bien ce troisième tome s'avère assez surprenant de ce côté-là, et Nako ne vient finalement que confirmer le lien très fort qu'il existe entre Keito et ses trois amis. Un cinquième luron viendra-t-il se joindre à la bande ? Et Keito se remettra-t-elle de son premier amour déçu, pour enfin s'ouvrir à Koîchi, qui n'a de cesse de veiller sur elle (avis perso ; après, il est vrai que Rei s'impose comme un meilleur candidat en apparence...), sous ses airs de geek associal ?!
En ce qui concerne l'intrigue, on retrouve les mêmes qualités qu'on a pu constatées en septembre : un bon rythme de narration, quelques rapides flashback, juste ce qu'il faut pour comprendre l'héroïne. Mais surtout, un réalisme saisissant, tant dans les expressions du visage (pas simplement des grands sourires comme dans le mignon Sawako ; on voit que les personnages de Cat Street ont un certain vécu derrière eux), mais surtout au niveau des réactions. Koîchi est toujours aussi introverti, mais répond très simplement et sincèrement quand on lui parle ; Momiji est plus extravagante que jamais... Seul Rei est un petit peu en retrait dans ce volume. Keito, quant à elle, n'a de cesse d'utiliser des expressions de travers ou de répéter les mots comme elle les comprend ("Biyonocé"), ce qui amuse toujours autant. Un très bon troisième volume donc, en attendant le quatrième pour l'an prochain !
Après avoir surpris avec un excellent premier volume, Keiko Yamada nous propose la suite de son shôjo en trois opus, Limited Lovers. Que se passe-t-il donc dans ce deuxième tome ? Eh bien l'on retrouve Karin toujours aussi à contrecourant du milieu hospitalier, mais pas pour les mêmes raisons que précédemment : on voudrait l'empêcher de se démener pour le festival de son lycée, sous prétexte qu'elle a de la fièvre. La jeune fille ne l'entend pas de cette manière, et fera une sortie pour le moins théâtrale ! Au programme de ce volume, un nouveau personnage au rôle quelque peu paternaliste, un docteur qui dégage un certain charisme quoique son histoire ne fasse pas l'objet d'un quelconque développement.
Se pose également la question de l'orientation de Karin qui, après quelques hésitations, finit par trouver sa voie. Seulement rien n'est facile lorsque l'on est handicapé, et la jeune fille va se heurter aux préjugés de la société avant même d'avoir une chance d'accomplir son rêve. Parallèlement, Okita continue de prendre soin d'elle, mais leur relation demeure ambiguë, du fait qu'ils ont établi un contrat à la validité limitée à quelques saisons...
Beaucoup de sentiments forts dans ce manga, toujours autant de réalisme. L'auteur nous dévoile ses personnages sans fioritures, et l'on apprécie toujours le trait simple et efficace de la mangaka. Il est étonnant de voir qu'il n'est finalement pas nécessaire de sortir plus d'une dizaine de volumes d'une série pour faire passer un message simple, mais tout à la fois aussi nuancé. Précisons au passage l'excellent rapport qualité/prix, ce deuxième volume faisant tout de même 200 pages, et l'adaptation étant de très bonne qualité ! On ne peut à présent qu'espérer que la conclusion sera à la hauteur de nos attentes, tant ce shôjo s'impose comme un incontournable de la fin d'année.