[Compte-Rendu] Lufia : Curse of The Sinistrals, de Neverland
Par Shadow, le 22/02/2011 à 09h33 (1767 vues)
Ça y est, j'ai repris ce WE Lufia DS, et je l'ai terminé du même coup ! Je vous propose donc d'y revenir au cours d'une petite review présentée sous la forme de +/-. J'espère que ça vous donnera un petit aperçu de ce qui vous attend dans ce jeu. ^^
+ Les graphismes. Ce remake du second Lufia est assurément l'un des plus beau RPG sur DS paru à ce jour. Non seulement pour la modélisation des personnages, mais aussi et surtout pour les décors. Assez diversifiés, ils sont également gigantesques pour un jeu sorti sur cette console. D'ailleurs on se demande même si on joue bien sur DS, au final...
+ Le rythme du jeu, très soutenu et nerveux, se prête bien au genre Action RPG. On a l'impression de jouer à un Ys par moment, on ne s'ennuie jamais.
+ Des personnages qui, bien que stéréotypés, développent des interactions amusantes. Certains couples se forment (même les plus improbables).
+ La présence de nombreuses énigmes, résultent en une grande interaction avec le décor. On est bien au-dessus du niveau d'un Golden Sun DS, cependant les énigmes ne sont jamais trop difficiles. Un peu de réflexion sans trop de frustration, Lufia DS a trouvé un bon équilibre.
+ Les musiques épiques en combat. Le rythme du jeu peut parfois jouer en sa défaveur (si on ne reste pas longtemps quelque part...).
+ Le gameplay est dans l'ensemble très varié, classique mais aussi loufoque, avec un total de six personnages jouables. Le tout sait rester abordable (cf le level boost qui est proposé si un boss vous met KO). Un bon point pour le jeu.
+ Le character design est également l'un des points forts du jeu. Les portraits rendent très fidèlement tout un tas d'expressions humaines qu'on n'a pas souvent l'occasion de voir dans un RPG. L'humour et l'émotion se mêlent admirablement bien, et c'est en grande partie grâce au character design.
- Présence d'un donjon dont la traversée est imposée à deux reprises dans la quête principale. Le jeu s'apparente alors à un Dungeon RPG classique, où l'on démarre toujours du niveau 1 et sans équipement. Si vous trouvez des objets dans des coffres bleus, il sera possible de les garder pour toute nouvelle traversée (et pour un New Game +), mais cet aspect peut rebuter certains joueurs, car il rétrograde la vitesse de croisière du reste du jeu...
- La durée de vie, assez courte au final. Même pour un A-RPG, cela aurait pu être un peu plus long. Sans compter qu'une fin alternative est proposée, mais qu'il faut refaire le jeu en New Game + pour la voir ; on dirait que les développeurs étaient à cours d'idée pour rallonger la durée de vie...
- Le script est vraiment très risible. On a souvent l'impression que les personnages sont tellement pressés qu'ils en oublient qu'ils ont un cerveau pour penser. Alors il faut visiter trois villes différentes pour y obtenir, c'était couru d'avance, la même réponse, avant que les héros se disent "et si on essayait là-bas, peut-être que...". Ça devient très vite lourd. De même pour les passages express dans une ville, on est juste abordé par un PNJ, et on repart ! Le savant fou qui accompagne la troupe se fait souvent des réflexions sur cette drôle d'aventure...
- Le doublage du jeu. Ça peut paraître bizarre de critiquer sa présence (plutôt rare sur le support), mais il est inséré de façon vraiment trop bancale. Comme dans beaucoup d'autres RPG DS, d'ailleurs. Une scène est ainsi partiellement doublée, voire même simplement une réplique. Franchement, j'en ai marre d'entendre ça. Ça coûterait moins cher de ne pas embaucher des acteurs pour réciter une petite cinquantaine de lignes.
En résumé je dirais que Lufia DS est un jeu qui sait retenir l'attention, en proposant un bon équilibre entre gameplay et scénario (même si celui-ci est parfois bancal). Tout dans ce remake fait inévitablement penser aux Ys (regardez les cheveux du héros !), qu'il s'agisse des musiques ou du rythme de jeu très fort. Lufia DS est un jeu haut en couleur et qui nous surprend un peu, à l'heure où la DS vit ses derniers instants. À faire !