Petite virée au cinéma par ce soir de pleine lune. Pour l'occasion, je ne suis pas allé dans l'un des trois CGR de la ville (sic), mais j'ai fait une virée au Dietrich, qui propose des films assez peu connus, et (plutôt) réussis, souvent... Ce soir c'était un film coréen, La Servante. Il est à noter que ce film date de 1960, et qu'il fut restauré en 2008. Il a aussi inspiré un autre film partageant vraisemblablement le même fil directeur, The Housemaid, de Im Sang-soo.

L'histoire nous raconte la vie d'un jeune professeur de piano, père de deux enfants venant tout juste d'emménager avec sa femme dans leur première maison. Celle-ci comptant deux étages, il est difficile pour la femme de ce monsieur, de s'occuper des tâches ménagères à elle seule. L'enseignant passe donc par l'une de ses élèves, pour obtenir les services d'une jeune femme comme fée du logis, et ainsi soulager un peu sa femme.

Seulement, le film nous fait très vite comprendre que les choses vont mal se passer. La scène d'ouverture du film reporte un fait divers impliquant une servante et son maître... De plus, le premier (et pour ainsi dire seul) rôle masculin a une règle à respecter sur son lieu de travail : aucune relation avec une de ses élèves, des femmes célibataires ou mariées, pour la plupart. Sans trop en dire, cette règle va être la base de toute la seconde partie du film (la première consistant à planter le décor). Une fois l'élément perturbateur passé, le spectateur se voit plongé dans un spectacle des plus oppressants, avec une atmosphère magnifiquement rendue aujourd'hui, par la restauration du film. La musique, en particulier, est peut-être l'élément le plus terrifiant de l'oeuvre, tant il parvient à mettre mal à l'aise le spectateur. On retrouve une certaine ambiance hitchcockienne, et ce, pendant un long moment. On devine l'issue de toute cette histoire, et on ne peut qu'y assister, impuissant.

Ce film est disponible en DVD/BR depuis l'an dernier, pour ceux qui sont intéressés. À présent, il est temps de conclure. Et je ne vois qu'une seule façon de terminer cet article (regardez le film, et vous comprendrez... ou pas).

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