[Impressions] Deadly Premonition (PS3)
Par Shadow, le 11/01/2015 à 17h00 (1411 vues)
Premier jeu du défi 2015 : Deadly Premonition sur PS3
Allez, premier bilan pour mon défi 2015! J'ai récemment terminé
Tears to Tiara II sur PS3, et j'avais bien envie de changer un peu de genre après 60h de combats tactiques. Du coup j'ai finalement décidé de sauter sur l'offre du mois de décembre pour le PS+ sur PS3 :
Deadly Premonition. Voici ce que je pense pour l'instant de ce jeu.
Introduction : À la base sorti sur Xbox 360, Deadly Premonition propose d'incarner un agent du FBI qui enquête sur un meurtre mystérieux dans une petite ville isolée. Sa version Director's Cut, sortie sur PS3, était offerte aux abonnés du PS+ le mois dernier, alors j'ai saisi l'occasion pour enfin m'essayer à ce jeu... Premier bilan après 7 heures de jeu.
Déjà graphiquement, le jeu nous met une belle claque, mais pas au sens positif du terme : décors floutés, animations rigides des personnages... En fait le moteur graphique a des petits airs de Shadow Hearts, sorti sur PS2 en... 2001. Autant dire que sur PS3 ça choque. Heureusement les lèvres des personnages bougent à peu près lorsqu'ils parlent (on aurait pu en douter en regardant l'introduction), on ne touche donc pas complètement le fond. Ceci dit le jeu pèse assez lourd au téléchargement, et pour cause, puisqu'il propose une sorte d'open world, accessible après la fin du prologue. Mais j'y reviendrai plus tard.
DeadPrem, c'est avant tout un jeu mélangeant à loisir les ambiances, et flirtant très souvent avec le grotesque. Le joueur connaîtra à peu près tous les états imaginables en jouant : de l'étonnement, du stress, de la surprise, de l'incompréhension, ou encore de la jouissance (qui sait?). Je ne vois pas d'autres façons de parler de l'expérience des premières heures sur ce jeu. Ainsi, il y a des moments où la discussion est on ne peut plus sérieuse, mais un élément dans la mise en scène apportera une touche d'humour surprenante (comme le petit-déjeuner à l'hôtel en compagnie de la gérante). À d'autres moments, c'est la garagiste sexy qui fera un commentaire ayant le mérite d'avoir une double interprétation... Et d'autres fois, c'est l'absence totale de remarque au sujet d'un détail qui nous interpelle. Je pense par exemple au fait que les protagonistes qu'on rencontre ne semblent pas relever le fait que notre héros est... schizophrène.
Voilà l'un des attraits principaux du jeu : l'agent Francis Morgan York n'est pas un héros comme on en voit si souvent. Lui, il a un problème. Et en même temps, ce problème est ce qui lui a permis de devenir un excellent profiler, puisque c'est grâce à son « ami Zach » qu'il peut analyser les preuves pour comprendre avant tout le monde ce qu'elles cachent. De plus, la maladie de Francis le fait basculer régulièrement dans une vision déformée du monde réel, où d'étranges créatures sont prêtes à lui faire la peau. On se retrouve alors à devoir fuir ou combattre pour survivre, même si le jeu n'est pas trop difficile à ce niveau-là. On trouve en effet bon nombre d'objets curatifs, et les munitions sont infinies pour l'arme de base de Francis. L'aspect survival n'est donc pas tant poussé que ça, par rapport à l'action (les ennemis sont assez longs à tuer). Ceci dit, il reste quelques vestiges de ce genre de jeux, comme les bruits étranges qu'on entend pendant qu'on se déplace. Ils mettent mal à l'aise, et maintiennent le joueur assez stressé (mais pas réellement effrayé).
Pour terminer je vais mentionner l'aspect open world du jeu. Les phases survival ne sont qu'un aspect du jeu ; la plupart du temps, on peut explorer la ville librement. Il est possible d'avancer non-stop dans le scénario, mais le jeu nous laisse totalement libre d'en décider ainsi. En fait « Zach », c'est un peu le joueur ; par conséquent Francis s'adresse régulièrement à nous pour nous faire la conversation, ou pour préciser que rien ne presse et qu'on peut se balader. Mais pour aller où? Eh bien pour faire connaissance avec les habitants, en particulier ceux qui sont liés de près ou de loin à l'affaire sur laquelle Francis enquête. À certains moments, un habitant vous demandera de lui donner ou retrouver quelque chose. En accomplissant cette quête annexe, Francis aura une révélation supplémentaire qui viendra étendre son champ d'investigation.
Conclusion : Les premières heures de DeadPrem ont été assez marquantes, en bien. Le jeu a des défauts dont je n'ai pas parlé ici, simplement parce qu'ils n'ont pas été un frein à mon plaisir de jeu. Il faut néanmoins savoir que l'univers de DeadPrem est très particulier, puisqu'à certains moments il se passe des choses qui apparaissent totalement déconnectées du reste. Par exemple, tuer un « zombie » vous fait gagner de l'argent... sous forme de médailles. Je ne chercherais pas la logique à votre place, quand on sait que le héros du jeu est lui-même assez... atypique. Pour l'heure, DeadPrem a un charme certain ; une sorte de Silent Hill en mode open world en quelque sorte...
Voici le début de l'aventure de Francis et Zach...