[Now Playing] Retour sur le mois de Juin 2009
Par Shadow, le 30/06/2009 à 09h20 (4005 vues)
Petit retour sur les derniers RPGs que j'ai eu l'occasion de parcourir. Au programme cette fois :
Ys VI sur PSP,
Paper Mario 2 sur GC,
Knights in the Nightmare -pour le plaisir d'en parler- sur DS, et
Lunar : Silver Star Story Complete sur PS1. On rajoutera
Eternal Blue Complete, pour la forme...
Ys : The Ark of Naphistim
Il s'agit de l'adaptation PSP d'une version à l'origine remaniée par Konami sur PS2 (si j'ai bien compris). Ce qui frappe inéluctablement dès le départ, ce sont les chargements : en grand nombre (chaque changement de zone en est agrémenté) et à la durée insupportable, ces écrans noirs nuisent à l'expérience... Sans compter divers freezes dûs à l'UMD lui-même. Bref, les développeurs ne maîtrisaient pas la plate-forme, on le sent bien. Cependant tout n'est pas négatif, puisque le jeu s'ouvre sur une superbe séquence, tant sur le plan visuel qu'auditif :
Demeurant malheureusement trop rares, ces petits passages en dessin animé sont de toute beauté. Les musiques sont également une des qualités du soft, accompagnant nos pérégrinations dans des donjons où il n'est pas toujours aisé de naviguer. Pour l'instant c'est ma principale frustration : des ennemis très forts peuvent très bien se retrouver mêlés à des adversaires beaucoup plus faibles, et on ne sait parfois pas trop où donner de la tête pour éviter le game over. Et je ne joue qu'en normal ; je ne sais pas si c'est mon impression, mais je trouve cet Ys VI bien plus difficile que les deux premiers -en nightmare- sur DS...






Et hormis les superbes artworks illustrant l'ensemble des PNJ, la narration se révèle assez décousue, et je trouve le scénario bien difficile à suivre tant le traitement s'avère souvent expéditif... Bref, la série Ys, jouez-y pour ses musiques et à la rigueur son gameplay (assez discutable selon moi), mais pas pour l'histoire. Vous vous éviterez bien des désarrois.
Paper Mario : La Porte Millénaire
Les Paper Mario d'Intelligent Systems sont indubitablement un hommage à la série principale, mais aussi à l'univers de la technologie en général. On retrouve ainsi dans ce deuxième opus, par exemple, un système d'envois de mail (qui remplace « l'étoile voyageuse » dans la communication des informations entre Mario et Peach), qui peuvent être consultés... Sur un petit appareil faisant fort penser à un GBA SP ! Je citerai également les délires de certains corbeaux du Chapitre 4...
Cependant le tableau se ternit un peu quand il s'agit de faire dans l'original. En effet, ce Paper Mario 2 semble vraiment calqué sur son prédécesseur, et sur de nombreux points. Cette impression de jouer au même jeu (ennemis, badges, découpage scénaristique... tous très similaires au précédent opus) place clairement La Porte Millénaire dans l'ombre du Paper Mario original à mes yeux.






Est-ce pour autant un mauvais titre ? À en juger par son esthétique unique (les « délires » sur le papiers sont nombreux) et son humour omniprésent, en rajoutant une durée de vie honnête (à grand renfort de quêtes annexes), on peut tout au moins dire que l'aventure mérite le coup d'œil. À déconseiller aux hardcores du genre RPG en revanche, la difficulté est inexistante...
Knights in the Knightmare
Attention, coup de cœur en approche. Ce petit joyaux d'originalité peut sembler difficilement accessible : il vous faudra consacrer une bonne trentaine de minutes sur les tutoriaux, avant de pouvoir lancer une partie (sinon vous ne saurez même pas comment attaquer). Et cette partie, First Steps, ne rassure pas spécialement, quand on voit que deux autres sections, autrement plus longues et consacrées aux subtilités du jeu, sont à consulter... Je vous recommande de démarrer une partie, histoire de voir ce que vous avez retenu/compris. Ensuite vous pourrez retourner sur les tutoriaux, afin de consulter les sections qui vous intéressent. Tout est très bien expliqué et démontre par là-même la richesse et l'originalité du gameplay ; il faut donc avoir le cœur bien accroché, puisque sur une petite trentaine d'heures au total, la première partie comporte facilement un cinquième du temps en “apprentissage”.






Une fois les mécanismes assimilés, on savoure une trame présentée de manière originale (mélangeant le passé et le présent), et qui dévoile un univers dont la noirceur rappelle quelque peu le Termina de The Legend of Zelda : Majora's Mask. La localisation d'Atlus USA aide beaucoup à savourer ce chef d'oeuvre, sans parler de l'OST et de l'Artbook, qui renforceront sans aucun doute l'impact de la partie artistique du soft. S'il n'y avait qu'un seul jeu à retenir en 2009, ce serait -pour moi- celui-ci.
Lunar : Silver Star Story Complete
Attention, coup de cœur en approche. Certes je me répète mais bon, celui-ci est -théoriquement- vieux de plusieurs années, alors... ! Il s'agit à ma connaissance du premier RPG développé par Game Arts (du moins, « classique »), et j'ai un peu honte de l'avouer, mais je ne connaissais pas son existence il y a deux mois de cela. Et je mesure aujourd'hui la gravité de mon erreur (pour information, j'adore la série des Grandia) !
Bon c'est clair que c'est assez difficile d'en avoir entendu parler de par chez nous : la série est constituée de deux opus (plus un Genesis sur DS) seulement, et contrairement aux Grandia, elle n'a jamais pu jouir d'une localisation de par chez nous (malgré un certain nombre de portage des deux volets principaux). Le remake PSP du premier opus (dont je vais vous parler) devrait modifier un peu la donne, au moins pour les fans d'import, puisqu'une version US est prévue, et que la PSP n'est pas zonée...
C'était l'introduction de la version PS1. Très franchement j'ai trouvé le character design assez repoussant de prime abord (pas forcément très joli à mon goût, en plus de faire un peu « daté »), mais... Avec le temps j'ai finis par apprécier. Le portrait des protagonistes majeurs apparaît lors des dialogues, et on a une foule de petites expressions différentes pour chaque personnage. Je pense que si j'ai finis par m'y faire, c'est que j'ai trouvé le design très en accord avec le côté décalé du soft. On a droit à tous les clichés de l'animation, avec notamment les grands barbus rendus hilares pour un rien, la jeune prêtresse en formation, le guerrier jeune et prometteur...


Et puis Lunar renverse tout ça. Jessica est bien loin d'être une frêle prêtresse, elle s'avère être une feme déterminée, qui lutte malgré ses faiblesses/doutes. Et en combat ça s'en ressent (elle peut faire presque aussi mal qu'un guerrier « conventionnel »). De même pour Kyle, qui est bien loin d'être le guerrier sans défaut et surhomme auquel on est habitué : il a ses défauts et ses petites manies, qui font qu'il gâche son talent (du moins c'est ainsi qu'on le découvre). Il y a tout un tas d'autres détails comme ceci qui font que Lunar, sous son apparence classique, possède une intrigue assez portée sur l'humour et une certaine originalité. D'ailleurs, une particularité du titre de Game Arts, c'est qu'il n'y a pas véritablement de personnage pré-dominant vis-à-vis des autres : on a bien entendu un héros à incarner, mais en vérité, l'équipe se constitue de plusieurs « couples ». Il est donc assez amusant de voir les interactions entre ces derniers, aussi bien entre eux (chacun ayant sa propre façon de témoigner de son amour), qu'avec les autres (beaucoup de soutien est porté à certains, lorsqu'ils se trouvent en détresse).


J'ai décidé de les mettre un peu en avant, Kyle et Jessica forment l'un de ces couples. Leur relation témoigne à elle seule de toute la dualité de ce Lunar : leurs sentiments engendrent bon nombre de scènes mémorables dans le jeu, par la complicité indéniable qu'il existe entre les deux ; mais en même temps, il arrive qu'il soit beaucoup plus difficile -notamment pour Kyle- de, simplement, faire face à la réalité. Chaque personnage possède ainsi une psychologie plus simple qu'il n'y paraît, et que je trouve fascinante à découvrir. L'humour du jeu peut aussi être ponctuellement renforcé par la présence de choix à faire au cours de certains dialogues ; la prestation de Working Designs permet, enfin, d'apprécier les dialogues de PNJ. Nombreux et se renouvelant régulièrement après un événement scénaristique, ils contribuent à rendre le monde de Lunar vivant, comme j'en ai rarement été témoin dans un J-RPG.


Si le gameplay est assez conventionnel, il ne manque pas de bonnes idées, permettant d'enrichir l'expérience de jeu. La difficulté, en particulier est relativement bien dosée : les affrontements communs demeurent certes assez simples, mais en ce qui concerne les boss, leurs statistiques sont « évolutives ». Comprenez par là qu'elles augmentent avec le niveau du héros, rendant dès lors le level up superflu en règle général. Ceci n'est qu'un exemple du génie des développeurs, et soyez assuré qu'au travers d'un test, je m'attarderai plus longuement sur cet aspect du soft. En tout cas avec la sortie d'une version « accessible » au public européen en fin d'année, je vous recommande très chaudement l'essai.
Lunar 2 : Eternal Blue Complete
J'ai déjà joué une petite douzaine d'heures sur ce qui s'annonce comme une suite fidèle au premier opus de la série Lunar. On retourne donc avec un certain plaisir dans le même univers, pour découvrir les aventures d'Hiro, un jeune « explorateur », accompagné d'une étrange fille, Lucia, apparue au sommet d'une tour...
Ce qui m'a frappé dans l'introduction, c'est la qualité de la mise en scène et le soucis du détail : c'est franchement bluffant pour de la PS1 ! Et puis une fois cela passé, on assiste à une succession de musiques pour le moins dynamique. Noriyuki Iwadare s'est grandement amélioré depuis le premier opus, et nous sert des musiques de combats (communs ou contre boss) tout simplement épiques. Les villages ne sont pas en reste, et le fond sonore encourage, s'il en était besoin, à parler à tous les PNJ pour en apprendre plus sur l'univers du jeu.


Pas de réelles innovations à dénoter dans le gameplay jusqu'à présent, on reste donc en terrain connu avec des monstres qui apparaissent sur la carte, des affrontements comprenant une commande auto, l'usage de magies/techniques... La difficulté me semble avoir été accrue par rapport au premier volet, en tout cas sur le début : les combats contre boss peuvent être assez éprouvant, car ils constituent une véritable course d'endurance. Heureusement la gestion de l'inventaire s'est simplifiée, et l'on peut désormais piocher dans la réserve commune lorsqu'on veut se servir d'un objet.
Sinon Game Arts parvient encore à me surprendre, en proposant toujours des personnalités et des situations surprenantes. Le scénario se révèle vraiment prenant à cause d'un événement qui a eu sur moi l'effet d'un glas funèbre, dès les premières heures de jeu... Bref, j'attends beaucoup de ce titre, qui ne semble pas parti pour me décevoir !