L'Un à L'Une
Par Mac Old Field, le 21/11/2011 à 03h39 (1147 vues)
continue
(THE ARTIST met en avt avt tout un esthétisme perdu, avec l'émotion qui s'en dégage, aux travers, aux moyens, aux plans et montages propres au Cinéma, écrit sur pellicule, sur pellicule d'écriture. Le scénario en est pour ainsi dire absent (mais se jouant, tout le long, à développer l'apogée du cinéma muet..), l'expression matérielle et du matériel le supplantant, comme on supplante au décor un objectif à serrures, comme la bande est d'ultra-son. Ce qui n'empêche en rien le ressenti et l'émotion, ce que la magie est au genre, et valant au film sa réussite. J'aime aussi les films aux intrigues ficelées, au scénar travaillé, mais il s'agit là, pour se faire, d'une autre Approche, intimiesque, artrinséquement art-tistique, de l'intérieur même, au delà de, un noir et blanc resté ds sa boite, qui passe par la lorgnette comme on y rentre, et qui, malgré sa "triste" apparence désuéte, regorge de sons et de couleurs.. Un ticket pour le rêve au participe passé, des intérieurs semblables comme des non-dits qui se font nos échos.)
( N)
(IINTOUCHABLES..., le début inspiré d'une histoire vécue..., en vrais dans le générique de fin, qui se continue ensemble... De là à penser que c'est partout pareil ou exactement la même chose, peu probable, mais j'aime ce genre de conte à s'asseoir dans son fauteuil étroit, rendu plus large que lorsque l'on s'était assis, comme d'un bolide, au sens propre et figuré. Deux personnages tandem comme ils nous ont rassemblés. Acteurs et spectateurs, à leur place, dans notre chambre comble et comblée au sein d'un monde hétéroclite. Une étendue d'hommes et de femmes qui sortent de la salle, toi et moi poursuivant l'idée, une séance supplémentaire à minuit...)
11/11/11Où commencer, continuer, en marge des touches, d'une société à claviers, moi qui croient aux commandes d'autres vocales, en de plus muettes depuis Toi. Des suites au film The Artiste, Intouchables donnant la réplique. Heureusement, ce n'est que du cinéma... Du néon dans ma lanterne, du ciel à la terre, Vénus au sol, sans la lune ciné. Du Nord au Sud, d'Etre de Norvége, de France ou de Navarre. Où se reposer, se prolonger, s'exposer, se mettre à couvert, un 19 d'anniversaire (j'aime cette ambiguîté!), entre 4 murs. A comme Alpha, 4 à ta dimension, tous deux empaquetés. D'une feuille A4 qui se déplie, toujours d'égales proportions. Bébés de la cigogne, 8, 12, et de 16, multiple de 4, le jour même où tu es née, le 4 enfin expliqué, je l'ai lu dans ton courrier... Expéditions, de Paris à Berlin, pourquoi pas?, à l'abri des vernissages, des projections, sous d'autres pluies, sous d'autres toits, comme on s'y abrite, faisant tomber l'acide et le vernis, sous d'autres bombes, sous d'autres ongles, comme tu me les rentres et ouvres ta porte, repoussant des limites jusqu'alors inconnues, des frontiéres perdues de leur naturel, de moi si loin, de toi si proche, de ton bigo à mon crayon, de ma table avant de me coucher...
Sur des draps de housse qui n'est pas de suaire, plutôt de bavoir, comme on salive. Découverts, à couvert, sur des draps qui n'ont pas servis, deux beaux orphelins de père et de mère, de leurs ébats, ont eu raison de la grande guerre, de celle du Seigneur à son repas bien assis. Dessus dessous, aprés ciné, aprés manger, les enfants boom se font d'abord timides, impressionnés, puis se chahutent, rapidement, dans un tohu-bahut général, cette fois impressionnants. Même s'ils ne sont que deux, ils repoussent les murs vers l'invraisemblable, au dehors du raisonnable qui perd sa position, couvrant les plaies comme ils s'allongent dessus. Tout au long de longs couloirs, par delà le temps, les repoussant de leurs langues, de leurs bras prés du corps, du corps de l'autre, à s'étirer les vers des pieds des mains de la tête, faisant peau neuve, toute confondue. D'une premiére jeunesse dans un perpétuel nouveau.
Langage des corps, linguistes entre deux échanges, d'une langue restée longtemps étrangère mais qui se réapprend vite, qui se parle interrompue de silences ou ne s'adresse plus qu'en ultra-son, mais avec des ajouts jusqu'alors inconnus. Un langage éclairé de leur présence, entre l'espace et la matière, un langage temps qui se reconstruit, avec de nouveaux matériaux, d'une autre fusion. Réfection sans calcul, réflexion pure née du réflexe, aux coeurs d'une enclume et d'un marteau qui battent la mesure, d'un amour de monde en dévolution. Un langage unique, néonologistique et s'aime antique, écrit spécialement, bien à eux...
Des expressions comprises sur le vif, que l'on retient, que l'on étoffe, qui s'enrichit au fur et à mesure, à l'alphabet d'or et de sulfure, alors que je ne savais qu'écrire, d'encre et de plume, sur papiers quadrillés ou glacé de feuilles restées sans réponce...
Pour un non-dit pour un oui, au repos, sur le dos, de petits guerriers se font l'armistice. Des coups répétés dessus leurs poitrines, qui fait que l'"ennemi" respire et plus vite. Un homme et une femme qui se "jouent" de leurs différences. Une dualité sans qui rien ne serait possible. Aux compromis prometteurs. Au mal qui se fait du bien. Au bien qui ne parle pas en mal. Sans se moquer, sans lancer de piques en raison d'amours déçus, parce qu'ils ne veulent plus rien savoir à l'avance, comme de l'endroit où nous serons projetés, aujourd'hui comme demain, alors que le vent souffle, de petits, de plus en plus...
Abattre les murs comme on rabat ses oreilles pour ne laisser que les nôtres au mât des pirates, libre de se dévoiler la face, de se voir voler ou de s'exprimer en plus beau, comme on rend à la ville assiégée ses parures d'autrefois, enfouie sous des tonnes et des tonnes, qui n'en font jamais trop. Des jamais assez végétal et animal, qui peluchent et se mordillent avec les doigts, d'entre le corps, d'avec les mots. Une ville de poupée à son soldat, à tour de rôle, que l'on habille ou déshabille, redescendant tes vétements comme tu réajustes ma capuche, à tour de bras, tes bras autour de moi, du moi dans tes cheveux, les deux dans de beaux draps. Abattre les murs de la honte que rien ne reprochait, révélant ou relevant, pierre aprés pierre, ma foi, de bien belles choses.
Des frissons qui ne sont pas liés à la peur.
Des villes sous les décombres, aprés la guerre, en plein travaux, qui s'agrandissent. L'Ubuesque de l'hurban-isthme, du monde des Hommes, de la nature même des choses. Faire et défaire, comme des Los Angeles de la côte ouest des Etats-Unis, de leurs we trust in god en piéces capitales, détachables. A la différence que je vis mon présent, celui de maintenant, de l'instant, qu'il soit entre nous, tout bref qu'il soit, ce qu'il est au jour le jour, à l'échelle de San Adréas qui s'en fout. Si je suis vengeur masqué, puisque le monde devra de toute façon s'écrouler, alors vengeance!, il le sera sous nos pieds!... S'il est des vibrations à venir, des yeux aux fenêtres comme de sortie, s'il nous faut quitter nos corps, et s'en remettre à plus fort, autant le faire avec toi, si tu le veux accompagnée, en bonne company...
Un monde bien, à nous, aux chauds sous la neige, d'un manteau de sapin sous le tien, de bois de tombe en bois de rose. Des enfants de Noêl comme nous le sommes, enfants avant tout. Deux boules de neige qui font boules de neige, jusqu'aux montagnes juste apposées, juxtaposées, serrée l'une contre l'autre. Miracle d'un sapin des montagnes poussant les murs de la piéce comme le sol carrelé de sainte Andréas.
Comme du vent de mon esprit morbide s'effeuillaient les arbres vaincus, je cherchais des visions pour m'en échapper. Il ne restait de moi qu'un sapin mortifié, ne demandant rien en ce monde, que de voir plus haut et plus loin. Un sapin exhaussé du Soleil, son sacrifice pour la course au vainqueur, un soleil brûlant de nouveau comme je pensais finir, à la nuit de Saturne, jusqu'au jour où...
De mes épines à tes épines, d'une double protection donnant sur l'extérieur, la vie au-dedans s'est réveillée, de la première lueur. De l'ange d'un enfer sorti de terre, des chaleurs de l'hiver, une érection survenue malgré le froid. Une maison de bois érigée en église, du temps des prospecteurs d'or sous les pommiers, des pommes ciselées au matin du nouveau monde. A l'échelle de l'arbre, ouvrant et colmatant les bréches occasionnées, le sapin desséché, alors qu'il prenait goût au racine, reprend racine à la vie, sur le ventre d'une Terre féline, hostile et pleine de ressources, toute à la fois. Cette Terre au sol humide s'était d'abord éteinte, absente pendant de longues années. Elle vivotait, coupable, malodorante, sous des dessus verdoyants aux dessous des nappes phréatiques. Elle se terrait lamentablement à sa souche, sans émettre l'idée de mettre sur pied, ne serait-ce qu'un sapin de pastille. Elle s'était réfugiée contre terre, d'un tout autre programme ventre plat, en mémoire d'un épicéa parti sous d'autres flux, d'autres pots, au terreau des plastiques. Regagnant petite à petit le goût à la vie, même si l'amer l'emportait, elle se fusionna au monde animal, pansant ses déchirures, l'invitant même à se faire des tanières et des terriers, semblable aux mouches sur une plaie, comme elle sait faire, quand elle se lacére. D'un mimétisme bleuffant depuis ses lustres, d'un semblable comportement, femelle à l'animal, comme l'animal déteint sur elle encore aujourd'hui. Elle est restée sauvage mais ne me craint pas. Moi qui viens maintenant, marchant droit comme artaban, sautant à cheval, bondissant tel un gamin parfois, toujours au devant d'elle.
En héros d'abysse, je ne crains plus de vivre et de mourir dans ses bras, de trouver du réconfort aussi, mais que seulement que quand... je suis fatigué de mes para-périples, d'"eux" et de moi, pas "tous" récupérés... ...Znif, triste personaze que voilà, qui va pas durer, à long terme, me prométée-on. A court terme aussi puisque je la vois au devant de moi quand c'est comme ça, qui me devine, et donne ce qui rassure... Apparition: Mimi Souris en caty mini, mieux qu'infirmiére en bikini... Un Quaker (-quoi!) like her de souris distribuant pétales de céréales aux démunis et grog de magrog aux plus refroidis.. Une souris itinérante(;) , certes, mais attention!, toujours sur ses pattes de derriére, faudrait voir à ne pas l'effrayer. Avec son tenant qui n'aboutit vraiment, rien n'est acquis, souvenons-nous. Je me souviendrai, à jamais, et jamais, plus que jamais, comme jamais, je ne souhaite lever mon verre à sa mémoire...
Au chacun de son histoire, deux intimes, pourtant distinctes, qui se finissent à deux, auxquelles je participe comme tu t'y ai mise également, de mots en corps, et d'en finir, des espaces en fin de jachére prêts à se donner de nouveau...
Deux âmes-soeurs de chair, en nerfs et en bosses, peau contre peau, aux secrets jouvenceaux des polichinelles à fleurs, tissus colorés aux couleurs arc-en-ciel, aux pores de l'eau. La douceur jusqu'au petit matin qui fait le ciel neuf dans le ciel. Des bouts de spirales où commencent et finissent les nuages, d'un art pictural venu du soleil levant.
Des tableaux dans les nuages. Des galeries d'art et de tableaux interdits qui ne demandent qu'à sortir, de s'extirper des décombres, des réserves muséum, du légiste médico légal, du dieu légiste de la loi du plus mort. Deux âmes qui se chatouillent pour mieux sursauter et rebondir, de la mort à la vie, sur des nuages, couché debout assis. Se détendre comme retirés au paradis d'un drap, d'un simple tissus, aux extraits de concentrés d'odeurs et de parfums qui se défrichent, comme on peut rester des heures à observer un tableau. Et puis des pince-moi puisque l'on s'aime aprés l'avoir fait, à se toucher du doigt une dernière fois pour aujourd'hui, parce que le temps passe vite, un gage heureux aux punis du bon temps, et parce qu'il nous faut rentrer et se rincer, deux jours aprés, personnellement, avec encore un peu de toi sur moi...
Les ne pas toucher ne sont plus sous contrôle, il n'est plus d'aucun refus, panneaux retirés comme l'interdit d'une censure. Nos plaisirs intacts de notre vie de cocagne sans cesse nouvelés, comme de mon arbre en-dedans qui se met à fleurir, alors que je remonte de loin le temps des glaciers, du haut de mes souvenirs, comme tu t'étais résignée, de ton côté, à te laisser refroidir...
Au Jour H, nos deux particules de poussiére d'hormone et d'hydrogène se refont le monde à sa façon, dangeureusement, à n'importe quel hasard, mais sous de faux matricules sous de faux noms, encore farouches de monter à l'étage au-dessus, dieu sait si on le trouve... Parce qu'encore vétus de leurs oripeaux, sous des faux airs de gamins mal élevés, au registre des réceptions qui sifflent aux oreilles des airs connus, les deux particules se font discrétes, même si cela ne sert à rien. Prudence est mére de sureté ne dit-on pas, à se laisser dire pour en rire aprés. C'était bien avant que l'homme ne soit, deux atômes dans le pur anonymat, même si le nom d'emprunt prête à sourire, pour le meilleur et pour le pire, le mini scandale aux yeux du grand nombre à venir, leurs rétines collées aux serrures. Des repris de justice dénonçant l'association des deux malfaiteurs, des méchants frustrés du bounty qui n'ont pas su trouver chaussures à leur pas, aux pieds de leurs portes, envieux de nous voir retirer nos chaussettes, de les avoir mises en boules noires, de les avoir jetées au feu, sans attendre qui que ce soit venant de là, comme une cheminée dérobée à nos yeux. Plus de peine que de joie commencées chez eux, à vouloir et à savoir, à commencer par ceux qui commencent tout juste, du statut de jeunes mariés devant les yeux ébahis de Marianne ou de Marie, trop statufiés, franchisés. De cette porte franchie comme de contrat, dans laquelle on se mord parfois les doigts comme on peut rester coincer. De jeunes comme de vieux qui ne peuvent reprendre la porte, déçus des miroitements d'origine, d'intérieur, d'un contrat devenu caduc, comme une porte qui se referme violemment et s'en retrouve verrouillée. De l'intérieur, les deux n'ont pas grandi ensemble, l'une devenue porche rouillée d'un chateau d'eau croupie, l'autre toit s'ouvrant à la pluie d'un vaisseau qu'il s'est construit...
Et puis vient l'heure H**, Toi et Moi, deux nouveaux sur Terre, déclarés dans l'anonymat, pour recommencer, une nuit du 11 novembre, paralléle à la rue, d'un hotel apatride malgré les apparences, où je signe, d'un commun décor, le plan d'une évasion, sortant de l'imaginerie des anciens, moi le nouveau combattant, entrant du symbolisme à mon impression, des images délétères en priéres à ma propre image qui se voit, d'un rêve au mien, des rêves aux nôtres, la porte laissée derriére. Derriére le 110 anonyme d'une anti-chambre peu préoccupante, que l'on avait même oubliée de refermer, comme elle ne signifie rien. Au faisceau de lumiére en sourdine tout droit sortie de la douche, d'une autre porte entrouverte, je me refléte en gouttes à tes yeux tel un prisme, et toi, tu te dilates devant moi, déployant une pluie fine, pénétrable, aux reliefs plus vrais que lady nature, ruisselant de miel entre les murs qui n'existent plus. Notre ciel ouvert, le ciel ouvert au nôtre, sans véritable perspective qu'un tableau ci-joint, rendu par écrit, qui n'égale en rien le fait de s'y être rendu, d'une évidence comme de l'avoir fait, à voix basse, à petits cris, pour de plus grands et de plus forts, de fluctuations comme de marées. Un tableau que Munch en personne, sous d'autres traits, aurait pu nous représenter. Une peinture sur fibre de bois ou de canevas comme nous-nous s'entr'enlasse, encore au jour d'aujourd'hui. Des jeux de lignes en de plus sérieuses. Ni moins que l'un ni soumis à l'autre, toi un peu plus peut-être, à savoir lequel des deux(!). Lignes par petites touches fluettes ou tailladées au couteau, d'empoignades et de caresses, toujours de passion, signes d'appartenance et de liberté d'expression, nos tableaux à nous, conjointement, tacite sous demi, dés pas pipés, de 1 à 12 (allant jusqu'à 16 parfois, parce que c'est toi, toi que j'aime, que toi, avec tes bons et mauvais jours, toi la madône de munch, cyclosismique, aussi patrône des sud de San Francisco..., diables soient loués, reconnue apocryphe...). Inspirés, à pas de deux, à cloche-pieds, les mains serrées mains dans l'autre. Dans les étoiles, s'abandonner, s'improviser, se découvrir, heurter quelque chose, à tatons, prises de plein fouet, au hasard de nos rencontres, sur nos corps qui se cherchent, partis à l'aventure, des histoires de se retrouver. Des bravades, de petits hiatus, des face à face, en tête à tête, le temps laisser, parce qu'il y a tant à faire, à titiller, comme il est à provoquer.
D'armistice, je te déclare pour de vrai, à mort et à cris, de petites morts, à ne pas confondre avec le froid des présences en faction, qui n'est que préface d'un plus grand Conflit, meurtrier celui-ci, d'une Guerre à laquelle on s'attend au plus tard, quand le corps n'attend plus rien, dont on ne connait ni l'heure ni le jour, pire que la dernière des nuits, de la nuit qui se finirait pour une autre, à l'infinie mais sans toi, puisque c'en serait fini des rêves et des sommeils... L'épisode épilogue mal heureux qui nous empêcherait de poursuivre, sans le provoquer de nos mains. Autant se donner en sacrifice, avant qu'il ne soit trop tard, de passion consentie, pour notre plus grand plaisir. Deux héros se donnant à mort sur un lit comme d'un autel, en sacrifice vivant sous le regards des dieux jaloux, avant qu'ils ne s'en amusent comme Marionnettistes, nos âmes marionnettes d'entre les fils d'entre leurs doigts, des doigts redoutables qui ne sont pas, venus du froid de l'espace, d'un monde hostile à la chair, trop vaste pour les fleurs et les petits feux qui se raniment, alors que nous sommes si prés, au portex des floraisons des portes fragiles. Portes Marcquées, Vérouillées, à notre nom, quand ils ne sont pas fictifs, ou pictogrammées, histoires de brouiller les pistes...
Des bestiaux de foire à mes yeux, les dieux en colère!, à se faire la guerre entre eux comme sur les hommes, sur la terre comme aux cieux. Harmaggedon, une irruption qui ne vient pas de nous. Nous, des héros mortels, enclin au désespoir, donnant le bon exemple, narguant leur chemin, au nôtre débordant d'imagination, au-dessus des célestes eux-mêmes, d'une imagination qu'ils n'ont jamais eu, parce qu'ils n'ont pas le corps qu'ils nous prêtent. Quitte à se damner, autant me donner à toi, à nous faire la "guerre", à reculer l'échéance, mon départ quand ils me prendront, quand je ne prêterai plus attention...
Des actes d'Amour à témoigner, en cours d'écriture sur un livre qui deviendra ancien, comme de se souvenir, s'il était besoin, de génération en génération, comme on pourrait les faire, leur donner vie, un témoignage pour des générations à venir qui ne resteront qu'entre nous, mais avec autant de fougues, de jeunesse et d'ardeur qui se suffisent, d'eux-mêmes, comme à nous, de petites morts mutuellement appréciées, au grand diable des Familles. Un cycle sans fin, sans "lendemain", comme aimer l'autre au présent. Des "I love you" plutôt que des "Taylor is rich" parce qu'il ne s'agit pas là de rendement, de battre des records et d'investissements, comme nous nous comprenons, même si je te jure de faire "encore" mieux la prochaine fois...!
De port en port, en travers de la mer, qui rejoint la terre à son bord, et tournent la terre et la mer en des continents engloutis, en des océans oubliés, regroupés, réunis. Un horizon de plaisirs plus que de plaisance, comme il nous revient, d'un nous égoisme, de connivence, à notre convenance, d'un monde qui s'était perdu revenu à la vue, d'un rêve à la réalité, un monde à nous contre lequel on ne se protége plus(!), bien que petit protégé.
Ton île aux rescapés arrivés les premiers, qui n'en peuvent plus d'attendre, tu m'as choisi moi, petit sperme de longue date, qui fait l'hélicoptére avec ses pieds, danseur étoile, dumbo à sa souris, avec ses pavillons de cartilage d'invertébré, légers pour mieux s'éléver, même si j'atteindrais, je te promets, "d'autres" de tes sommets une prochaine fois.
Atteindre la Madône, mi fugue-mi pomme, ange démie, middle devil, gentille et pétasse, d'une Dâme blanche incorruptible en Femme aux cheveux suie, mortelle, en passe d'être amoureuse. Des images vampiriques entre les vues serpentines d'un cadre rectiligne, à l'avenir de nos expositions, comme les tableaux de Munch représentés, dont certains feraient encore plus triste figure si la vie s'arrêtait de flageller, la terre stoppant net sa rotation, notre vie de notre lune, sauf exceptions, quand il n'y a plus que nous... Mais nos cris nous appartiennent, un petit cri comme tu les souffles à mon oreille, comme je te le souffle au bon endroit aujourd'hui, parce que tu m'as soufflé tes secrets, donné le privilège de les restaurer, même s'ils restent scriptés, cryptés, oOocultes au commun des autres mortels. Malgré mes bavardages fusant et fusionnels, comme de bonnes femmes quelques fois, je saurais me tenir comme j'ai su me taire en bon disciple jusque là, sur un tout autre domaine qu'il me faudra aborder avec toi. Un cri comme de touche seulement connu de nous, sur qui nous concédons des auréoles de sérum et de vérités. Une atteinte pourtant à ce que l'on s'était juré, de la vue d'en haut qu'il nous faut survoler sans que les cris ne soient perchés, parce que rien n'est acquis en ce bas monde comme du nôtre. Au nôtre comme à nous de le fonder sans l'apport des bénédictions. Un monde qui ne saurait se multiplier, aux germes qui se meurent mais se meurent àl'infini. A raison de plusieurs emprunts sous de fausses signatures, il n'est pourtant pas question de simulation, comme d'un corps étranger dans une réplique, d'un mâle et d'une femelle dans un cockpit. Vaisseau spacial mis en laboratoire, à l'essai des éprouvettes, en prévision pour mars ou vénus, dans le but d'exercer ton charme et d'imposer mon reste au monde. Non!. Le nôtre est en partance et depuis longtemps déjà, même s'il n'atteindra jamais son but, à destination d'autres auréoles en gravitation. D'anneaux paranos, un par un, nous éviterons, pour ne se consacrer qu'au blasphême, ceux de Saturne, puis d'autres astéroîdes en approche, contenant, à s'y méprendre, de l'eau à sa surface. De l'eau que l'on prélève et relève de la vie, toute molécule que je suis, à deux si tu veux de moi, au microscope, au télécospope, à l'oeil nu, qui s'évapore et laisse du sel sur la peau. Se téléscoper, j'en conviens, n'est pas, de prés comme de loin, préférable. C'est comme ceux qui s'écrasent en vol plutôt que voler du sol au plafond, "quoua'ke"(!), et pourtant, tu sais koi, peut-être k'la mer et k'la terre viennent de là, comme nous passions jadis entre les gouttes, je ne sais par quel miracle ou malédiction, de rêve ou de cauchemar, selon son interprétation.
Un cauchemar sidéral à prendra à revers, comme on préléve le rêve à sa rétine, ses images à l'envers.
Tu vois la mer d'huile un jour d'été, et la plage hourdée de touristes, de crême et de mailleaux de bain, de couleurs vives et pourtant primaires, comme ils s'en fabriquent à la chaîne dans les pays chauds au grouillant des 3/8. L'habit ne fait pas le moine, même presqu'à poil...
...Alors qu'aux arrêtes des vagues qui s'achèvent sur le sable, à l'écume des jours comme de commencement, tu voyais des âmes cadâvres sorties de terre, leurs entrailles bénies de la mer, meurtries, déchiquetées, mais le coeur encore battant, qui souffle pour se réchauffer et sur le sable pour s'en dégager, l'empêchant d'entrer dans les bronches, par couples pour plus d'efficacité.
Peut-être que c'était toi, peut-être nous, l'un et l'autre, ce que nous sommes devenus. Tout mais pas droit sortis d'un moule fait dans le sol, je ne sais par qui, mais je sais pourquoi, grâce à toi. Comme de ces invraisemblables ressemblances d'avec ces drôles de coîncidences que tu (m') admets volontiers aujourd'hui, plus heureuses. De ces ballons-bougies lâchés au dessus de nous dans le ciel, de l'enceinte d'une forteresse innaccessible à cette heure, échos de nos flammes à la tombée des nuits...
Prémonitoire vision nocturne de l'éclat d'une lune comme elle ne l'a jamais été depuis. Aussi d'interstices, des signes qui s'écrivent sur des corps non plus célestes mais visibles à l'oeil nu, de ces corps qui nous sont rendus.
Madône à moi, moi ton petit jésus, venus tous deux du Pére, deux âmes soeurs de chair, mi-ange, mi-démone. A toi, de mon cri, qui n'est pas du baillement d'à côté(!), je viens et y reviendrai, sans jamais en revenir, comme en arriére, temps que tu mes gardes et (ne) me chasses (pas), telle Diane en buste blanc, désarmée...
Madône à son petit jésus, ou Muse à son petit coeur si tu préfére, comme j'aime aussi, ... comme tu me dis que tu m'aimes, comme j'aime te l'entendre dire, et te le dire à mon tour, comme je te l'ai dit le premier, alors que tu t'étais juré les grands dieux que l'on ne t'y reprendrait plus, de plus dire au verbe aimer, comme on l'a fait pourtant...
"Fous, l'un comme l'autre, comme on est fou l'un de l'autre" (N, toute droite réservée(?))
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