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CAUSES PERDUES / CAUSE TOUJOURS 5 (alundra I)
Par Mac Old Field, le 16/05/2009 à 05h42 (2468 vues)
Catégorie :
RPG
Alundra
Si l'on remonte l'échelle du temps briévement, le passage de la 8 à 16 s'est plutôt fait en douceur, améliorant et consolidant le savoir-faire et la notoriété déja bien établies des consoles japonaises. Graphiquement, avec une 2D à son apogée, l'ére 16 bits est plus florissante que jamais en matière de RPG, l'Age d'Or, pour ainsi dire... Puis vint l'Age des 32(!) celle qui nous intéresse aujourd'hui, et particulièrement l'entrée fracassante de Sony dans les rangs de la classe "console", où Sega et Nintendo sévissent déjà...et c'est justement à ce dernier qu'un message obscur et menaçant est adressé: "puisque tu veux pas, j'irai tout seul!". Une énigme qui n'allait pas longtemps le rester. Sony, Big Big Sony, le roi de la "Selectrôtechnictonfils"! On en attend pas moins d'un géant de l'électronique...qu'il balaye tout sur son passage...pour faire place nette à une 3D toute reluisante...mais, à part de splendides cinématiques, c'est plutôt les 3D de la Déception, de la Douche froide et de la grosse Douille qui foire...(Une bien meilleure 3D égayera les vieux jours de la console, de façon plus ou moins réussie. Les différences flagrantes entre les 2 "Legacy of Kain" sont, à ce titre, révélatrices d'une technique davantage maitrisée, ce qui n'est pas le cas du deuxième Alundra, exemple malheureux d'une surenchère inutile, du moins à mes yeux).
De toutes les façons, seule et sans attrait, la Société Sony ne parviendra pas à s'imposer, il lui faut un allié de taille..., Square lui apportera son soutien. Ensemble, elles étendront leur champs d'action, chacunes avec leurs propres motivations, l'une, économique, et l'autre, plus artistique...(pour l'instant, du moins!) C'est un coup dur pour Nintendo, une vraie tête au carré(!)qu'on lui fait là, elle qui possédait l'exclusivité des Final Fantasy dans le monde, enfin, dans le monde, c'est vite dit, le marché est surtout Japonais et par la suite, Américain; c'est grâce (et grâce soit reprise, j'en ai pas mal mis sur le tapis, sonnantes et trébuchantes...) à Sony & Square que les choses vont évoluer, elles favoriseront la distribution et la démocratisation du jeux vidéo dans son ensemble, et cela, par le biais d'un RPG Historique du nom de Final Fantasy VII!... Square & Sony, je vous dit merci...gardez la monnaie! En attendant, Nintendo ronge son frein de toutes ses dents, le FREIN qu'elle s'est elle-même imposée, l'empêchant d'aller de l'avant. Une grosse bourde stratégique et commerciale qui aurait pu lui coûter cher. Elle s'en sortira indemne, aprés une longue convalescence... Mais, pour l'instant, La bataille fait rage, une guerre intestine, entre belligérants de même nation! Beaucoup périront (en fait, surtout Un, pas si fort que ça...) L'ambiance "bon-enfant" n'est plus de mise dans un monde où l'on joue gros! (Un lourd paradoxe que je n'approfondirai pas ici...).
C'est dans ce contexte houleux que rentre en jeu(!) notre petit protégé: Alundra. Sorti aprés le Gigantissime Final Fantasy VII sur la console encore toute fraîche de Sony, Alundra n'a pas la carrure d'un athléte visant le trophée. A 2D contre 3, l'affaire semble perdue d'avance, mais c'est mal connaitre les mégas de son espèce... Alundra (et d'autres comme Arc the Lad en import et Suikoden) va sortir son pixel du jeu! Descendant de lointains ancètres, fort d'une expérience maintes fois éprouvées, Alundra, dit "le rescapé", ne ratera pas son entrée...Né de la dernière pluie, au terreau incertain, Alundra gravira les marches, l'une aprés l'autre, le menant tout droit vers le Trône de Platine, l'ultime symbole d'un prestige reconnu, les branches de Palme en chemin (oui, je sais, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé, laissez-moi rêver d'un monde meilleur et plus juste!). Vandal Hearts, qui l'avait pourtant précédé, ne reçu, lui, qu'un succés d'estime (3D baveuse comme un premier baiser) Quand à Final Fantasy VII, lui aussi, sorti bien avant, le succés ne s'est pas fait attendre et s'est avéré Universelle (ah ce jeu! comment le décrire?, peut-être ainsi: "le mariage d'une allée, empreintée mille fois, et d'un pont suspendu, dans le vide sidéral, vous donner le vertige, traverser l'inconnu, au vieux pont des deux rives, le nouveau s'est repu"). Malheureusement pour Square & Sony, on ne fabrique pas des dérivés de FF, à la chaine, comme on le voudrait, du moins pas encore!... (jusque là, Square s'impose, comme rythme de croisière, à peu prés trois Final Fantasy par génération de machine) Qui assurera la relève pour achalander les parts de marché, maintenant déblayé?
La compétition sur Playstation n'en est pas vraiment une, surtout dans notre beau pays ringard, deux jeux s'échangent des politesses aux abords des vitrines, laissant à l'autre le soin d'entrer en premier (c'est pour vous dire combien la concurrence est rude!), Wild Arms, le premier né d'une licence prometteuse, qui surfe entre la chèvre et le chou, les 2 glorieuses au coude à coude avec les 3 bancales, et l'entrée ratée d'un nouveau Breath of Fire III (BOF 3 fois!), en piteux état, ayant sûrement mal supporté son voyage inter-dimentionnel, une suite qui tient plus du canular que d'un jeu vidéo, contrairement au II en 16 Bits, excellent! quand au IV, il s'en sortira beaucoup mieux, rachetant la réputation de son prédécesseur.
Mais pour en revenir à nos moutons, ou plutôt, à notre poulain, Alundra fait parti de ces titres sans grande ambition (pas de plan de carriére en 3D), préférant peaufiner ce que d'autres ont déja construit avant lui, sur console 16 bits...On lui a reproché sa réalisation à l'ancienne, sa trop grande filiation avec ses aieux (Brain Lord d'Enix de la 16 Bits, pour ne pas le citer, que nous donnerons souvent en référence et à titre de comparaison). Fort de ce constat, doit-on accuser Alundra de plagiat!? c'est vrai qu'il n'apporte rien de nouveau, mais, dans son escarcelle kitch, ses graines d'haricots magiques nous font encore de l'effet! L'originalité de son scénario (entrer dans le rêve des gens et le vivre de l'intérieur), une sorte de trip psyché en 2D, laisse entrevoir un décollage en douceur mais qui promet de nous emporter loin (Brain Lord idem, délires psychédéliques à certains endroits et dépaysement assuré) Durant ses phases de plates-formes, il faut faire preuve d'adresse et de persévérance en raison de certaines approximations mais, là aussi, rien d'insurmontable et beaucoup de fun (Brain Lord itoo). Les combats sont archi-classiques et apportent un plus à l'ensemble (égalité avec Brain Lord). Les énigmes, nombreuses et vicieuses (Brain Lord et sa clé sur le panneau de contrôle...ça vous dit quelque chose?!) ne sont pas en reste. La durée de vie d'au moins une vie...un game over pour de bon, si l'on n'y fait pas attention (et Brain Lord alors!). J'avoue avoir abondament triché sur la dernière partie, en raison de l'insurmontable difficulté... que celui qu'il ne l'a pas fait au moins une fois dans sa vie me jette son premier pad! Bref un jeu intelligent, riche, équilibré, mises à part les dernières heures pénibles (arrrhhr!, ce satané Sanctuaire du Lac, on est loin d'y trouver le repos!).
Comme quoi, l'armure ne fait pas le chevalier! (Vanillaware, Gust et Nippon ichi Software l'ont, du reste, trés bien compris par la suite), qu'importe la coupe, tant qu'on a l'ivresse d'un bon cru! (certains Graals contiennent bien plus de picrate!) et je ne tricherai plus!, serment d'ivrogne!...
1 commentaire
 Medionle 16/05/2009 Edité le 00/00/0000 |
Je l'ai jamais fini Alundra, il faut absolument que je le fasse. |
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