Tout d’abord en guise de préface, amateur d’action sans concessions, de combats, de sport, de mecha ou d’ecchi passez votre chemin, Spice and Wolf n’est rien de tout cela.
Alors quid de cet animé me direz-vous ? Spice and Wolf est tiré d’une série de romans ayant débuté en 2006 et qui est toujours en cours de publication (7 volumes à l’heure actuelle). Ces romans ont généré une adaptation manga en 2007 et pour finir un animé en 2008 (13 épisodes pour la première saison, l’épisode 7 étant une OAV). Produit par les studios Imagin et le réalisateur Takeo Takahashi, Ookami to Koushinryou est une chronique marchande qui prend place dans un univers historique ressemblant à la période comprise entre le Moyen-Âge et la Renaissance Européenne. Ainsi le principal sujet aussi surprenant que cela puisse paraître est le négoce (si ce thème vous intéresse, je vous conseille Marchands et Banquiers du Moyen-Âge de Jacques Le Goff, collection Que Sais-Je, aux éditions PUF et De l’Or et des Epices de Jean Favier, collection Pluriel, aux éditions Hachette). L’auteur est Isuna HasekuraKazuya Kuroda. et le chara-design assuré par Kazuya Kuroda.
Lawrence Craft est un marchand itinérant. Alors que pour ses affaires il s’arrête dans le village de Pasroe, en plein festival de la moisson, il fait une rencontre pour le moins inattendue et hors du commun. En effet, dans sa charrette il découvre la divinité païenne qui protège le village depuis plusieurs siècles. Celle-ci se dénomme elle-même Horo la Sage Louve et arbore la forme d’une jeune femme dotée d’oreilles et d’une queue de loup. Une légende locale raconte qu’il y a longtemps un pacte entre un homme et Horo a été conclut afin d’assurer la pérennité de récoltes de blé abondantes pour le village. Cependant, au fil des siècles et de l’évolution des méthodes de cultures et de moissons, ainsi que de l’emprise de l’Eglise de plus en plus importante sur la société, les habitants de Pasroe ont fini par ne plus croire en l’existence de la déesse louve. Cette dernière, lassée de veiller sur les récoltes et sur des villageois qui l’ont de toute façon oubliée, demande à Lawrence de la reconduire chez elle dans les forêts du Nord où elle est née et ce en échange de ses connaissances pluri-centenaires.
Et c’est de cette rencontre que découle le second thème de l’animé, à savoir les relations entre les deux protagonistes de l’histoire. Ainsi, Spice and Wolf suit les aventures de ce duo atypique et de l’évolution de leur rapport. Cet aspect donne une authentique impression de réalisme que l’on ne rencontre pas souvent dans les animés actuels. En effet, Ookami to Koushinryou est une tranche de vie, on s’attache rapidement aux deux héros dont les caractères opposés offrent une diversité vraiment intéressante dans les dialogues.
De surcroît, pour une fois, le personnage féminin n’entre pas dans la catégorie, fortement représentée, des nunuches aux gros seins. En effet Horo est intelligente, forte mais elle est aussi facétieuse et gracieuse. Les espiègleries de cette dernière, sa malice, les rapports ambigus qu’elle entretient avec Lawrence la rendent véritablement adorable. On l’apprécie, on l’adore, on l’aime. Lawrence quant à lui apparaît plus effacé. Là où Horo représente ce côté surnaturel, ce dernier représente l’humain dans toute sa complexité. Il n’est pas infaillible, se fait berner facilement, se montre vulnérable, bref il n’est pas un héros. C’est cette humanité, cette vulnérabilité qui le rendent intéressant. Il fait avec ses moyens, son intelligence, mais nonobstant il appartient à son monde, il le connaît bien mieux qu’Horo qui a passé presque toute sa vie dans le village de Pasroe.
En ce qui concerne l’ambiance sonore de l’animé, elle est vraiment excellente. Ainsi, les musiques retranscrivent à merveille l’époque et apportent ainsi une authenticité et un réalisme parfaits. Elles rythment l’action, les dialogues, bref remplissent parfaitement leurs rôles. De plus, l’openning (Tabi no Tochuu de Kiyoura Natsumi) est magnifique, on ne se lasse pas de l’écouter. Quant à l’ending, en anglais ce qui est rare, (The Wolf Whistling Song de Rocky Chack), il est vraiment très fun. Une vraie réussite.
Au final, les deux thèmes, se complètent vraiment très bien, le négoce remplissant le rôle de corps, de fond de l’animé, alors que les relations entre Lawrence et Horo constituent le cœur, la forme de Spice and Wolf. Une véritable alchimie en quelque sorte. Ainsi, scénario, qualité visuelle et sonore, tout concorde pour faire de cet animé un joyau de l’animation japonaise. Ookami to Koushinryou est vraiment très frais et se distingue donc vraiment de toutes les productions actuelles de par son thème ainsi que par son orientation plus adulte. Sincèrement, moi j’ai adoré et je vous le conseille ardemment.
Belou Hunter
le 14/10/2009 Edité le 00/00/0000 |
Ca me donne envie de me remettre aux animés japonais. Il faudra que je te la pique cette série. |
Tommy le 14/08/2009 Edité le 00/00/0000 |
"Ca a l'air d'être un animé a l'intelligence rare" Sûr que ça a l'air plus intelligent que Kamen Rider. |
Djebiwan le 13/08/2009 Edité le 00/00/0000 |
Ah ah ah! Mais oui ça change, c'est relaxant. |
Abienesst le 13/08/2009 Edité le 00/00/0000 |
Ca a l'air d'être un animé a l'intelligence rare ça doit te changer des gundam |
Fei le 25/07/2009 Edité le 00/00/0000 |
Je suis d'accord, un bon anime même si c'est spécial (fin les trucs de marchands m'ont fait pas mal capoter xD), mais rien que pour Horo ça vaut le coup ! |
Tommy le 24/07/2009 Edité le 00/00/0000 |
Intéressant, tout ça. Si tu pouvais me le passer... |
Medion le 24/07/2009 Edité le 00/00/0000 |
Je connaissais pas du tout (comme d'hab en anime), je vais creuser |
syrius
le 24/07/2009 Edité le 00/00/0000 |
T'as oublié de citer ton mémoire pour le négoce.Pour ta troisième passion tu attaques l'héroik fantasy dans la BD franco belge. |