Vous vous demandez certainement ce que cache ce titre pour le moins mystérieux amis lecteurs. J'ai simplement adapté une phrase culte de la série
. C'est d'ailleurs à cette superbe et incroyable série qu'est consacré ce nouveau topic.
Battlestar Galactica est une série TV de science-fiction à caractère dramatique, voire apocalyptique, créée par le grand, le génial
Ronald D. Moore à qui l'on doit notamment plusieurs épisodes de
Star Trek: la nouvelle génération et de
Star Trek: Deep Space Nine. La diffusion a commencé aux Etats-Unis en octobre 2004 pour s'achever, 4 saisons et 74 épisodes plus tard, en mars 2009. Cette série fait bien sûr écho à la série
Galactica créée en 1978 par
Glen A. Larson. Elle s'en inspire d'ailleurs largement,
Glen A. Larson étant lui aussi à la production.
Synopsis: 40 ans se sont écoulés depuis la guerre opposant les humains des 12 colonies de Kobol aux terribles Cylons. Ces derniers, robots humanoïdes, crées par les humains et dont ils sont devenus les pires ennemis ont, suite à une trêve, disparu de l'univers connu. Durant ce répit, les hommes ont rebâti leurs monde et vivent désormais dans une certaine insouciance vis à vis du passé, se croyant protégés par leur système de défense planétaire et par leurs nouveaux vaisseaux de guerre.
Le suranné battlestar Galactica, qui a courageusement et glorieusement servi lors de la première guerre contre les Cylons, est en phase de démilitarisation afin de finir sa vie comme musée. Silencieux depuis l'armistice, c'est le moment que choisissent les Cylons pour refaire surface et se venger. Ainsi, lors d'une attaque nucléaire sans précédent la presque totalité de l'humanité est anéantie par ces derniers qui peuvent désormais prendre forme humaine. Insensible aux virus informatiques des Cylons du fait de son obsolescence, le vieux Galactica parvient à s'échapper et devient ainsi la seule unité militaire escortant et protégeant une flotte spatiale civile hétérogène regroupant les derniers représentants de la race humaine. Ces derniers n'ont pas d'autre choix que de fuir les Cylons qui sont résolus à les exterminer et n'ont pour seul espoir que de partir à la recherche de la mythique 13ème colonie qui aurait jadis rejoint la Terre.
Critique:La série se compose de 4 saisons, la première (13 épisodes) étant à couper le souffle. Néanmoins, les 15 premiers épisodes de la seconde saison font perdre de l'intérêt à cette formidable série. Mais une fois passé ces derniers, l'intensité et la profondeur du scénario font que l'on ne peut plus s'arrêter de la regarder, nos nerfs étant mis à rude épreuve par des rebondissements et des révélations le tout savamment distillé pour finir en apothéose avec l'ultime épisode. Ce dernier, grandiose, éblouissant, clôture admirablement la série en faisant le parallèle avec notre société comme si l'Histoire était un cycle voué à se répéter.
Cette série, au concept pour le moins original, est à la fois une suite et un remake moderne de
Galactica 1978. Une suite car elle prend en compte la chronologie des évènements de la série originelle et un remake car les faits sont très proches et certains personnages reprennent les noms des héros originaux. Volontairement plus sombre et engagée que
Galactica 1978,
Battlestar Galactica redonne vie aux éléments qui étaient au coeur de la série originelle en les modernisant grâce à des effets spéciaux et des scènes d'actions spectaculaires.
Nonobstant,
Battlestar Galactica n'est pas une simple copie de l'originale et elle se démarque de cette dernière sur de nombreux points. Ainsi,
Ronald D. Moore adopte une approche très vraisemblable et plausible, conférant à sa série une crédibilité jusque là jamais rencontrée dans une série de science -fiction. Par ailleurs, il est surprenant de voir que certains protagonistes ont carrément changé de sexe par rapport à
Galactica 1978. Je pense à
Kara Thrace alias "
Starbuck" pilote féminin de vipers qui dans la série de 1978 était un homme. J'en parlais d'ailleurs avec
Alexe (dessinatrice de
Lancelot chez Soleil) lors du
festival de BD d'Olonne sur Mer et elle me confiait qu'
Istin (scénariste de la susdite BD) s'était inspiré de ce fait pour son
Lancelot qui s'avère être, dans la BD éponyme, une femme. Cette série comme vous le voyez est donc déjà une source d'inspiration.
Battlestar Galactica a également introduit les modèles cylons humanoïdes qui sont, en tout point, semblables aux humains créant ainsi le doute et la possibilité pour ces derniers d'apparaître en espions infiltrés et en saboteurs au sein même de la flotte humaine.
Cette série est une véritable saga, une quintessence télévisuelle offrant à la fois un drame politique, un débat religieux, un thriller psychologique, une aventure de science-fiction et une expérience métaphysique profonde. Il s'agit sans nul doute de la série de space-opéra la plus noire jamais réalisée. Dans l'univers de
Battlestar Galactica, les humains sont en fuite, ils sont pourchassés, ils sont au bord de l'extinction, ils ne sont plus les prédateurs mais les proies. De plus, si les ennemis extérieurs ne les détruisent pas, les conflits intérieurs et les Cylons infiltrés le peuvent à tout moment. Les personnages sont complexes dans leurs conflits et dans leurs aspirations, bref ils sont crédibles, ce sont de simples humains et pas des super-héros. C'est ce qui fait de cette série un chef d'oeuvre, un drame vibrant, puissant et transcendant.
Enfin,
Battlestar Galactica s'intéresse à la manière dont une société au bord du chaos décide de s'auto-gouverner, de corriger les erreurs du passé. Depuis 2009, un spin-off est en production. Nommé Caprica, il s'agit d'une préquelle se déroulant 50 ans avant
Battlestar Galactica, soit 10 ans avant la première guerre contre les Cylons, et qui relate les évènements de la création de ces derniers. Les critiques pour
Battlestar Galactica sont unanimes et la qualifient de chef d'oeuvre. Ainsi, le
New York Times, en 2007, en a fait l'une des 10 meilleures séries TV jamais produites. Elle récolte d'ailleurs depuis sa création toutes les distinctions. Pour moi c'est la meilleure série tout genre confondu. Alors n'hésitez pas à vous la procurer. C'est un grand moment, un monument que vous ne pouvez résolument pas ignorer.