Les tours sont des oeuvres monumentales qui symbolisent en général bien plus de chose qu'elle ne laissent paraitre. C'est depuis toujours ma plus grande passion. Bien évidemment j'aime les tours quand elles sont dénaturées, patinées par le temps, et laissées à l'abandon. Quand l'art s'en mèle, ces tours deviennent très vite des représentations de tous les vices de l'humanité, et offrent au regardeur une troublante relecture de sa propre vie. La tour symbolise enfin quelquechose de plus vulgaire, l'élévation de soi et d'un certain membre du corps. Un peu crade et innocent à la fois.
Quand les créateurs de RPG s'en mèlent, ces tours deviennent des donjons souvent inextriquables, où l'exploration se fait frustrante et rébarbative, où l'harmonie entre le contenu et le contenant est d'une rare justesse. Les Dungeon RPG proposent parfois pour seul et unique donjon une tour, édifice ubuesque dans lequel toutes les extravagances de game design sont permises. Les donjons individualistes de ce genre sont l'une des principales raison pour lesquelles je joue aux RPG, c'est pourquoi je leur dédie cette rubrique de mauvais gout. On brassera aussi les donjons hors normes qui ne sont pas des tours mais qui sont, en tant qu'entités anonymes et quasi organiques, suffisament selfish pour être interressants.