Alice goes down the rabbit hole... again
Par Luckra, le 27/03/2010 à 22h03 (2289 vues)
"I'm investigating things that begin with the letter M"
Au cas où personne n'avait deviné en voyant mon avatar, j'adore
Alice in Wonderland, surtout pour son univers délirant, coloré et tellement réaliste à la fois. J'aime aussi beaucoup les films de Burton notamment son
Jack et son
Batman. C'est pourquoi j'attendais de pied ferme cette version tout en sachant très bien qu'elle serait adaptée à la sauce Burton.
Histoire
Alice a 20 ans mais ça fait 13 ans que chaque nuit elle fait le même rêve/cauchemar : elle est dans un monde imaginaire ou l'impossible est possible, elle est dans Wonderland. Aujourd'hui, Lord Hamish va la demander un mariage et, même si c'est un roux moche, c'est un excellent parti et son père vient de racheter la société en déclin du père de Alice maintenant décédé. Sauf que Alice, elle, n'est pas décidé et cherche à s'échapper désespérément. Pendant la cérémonie, elle voit un lapin blanc qui lui semble familier. Elle le suit et tombe dans un trou qui semble sans fond. Elle est de retour à Wonderland.
Burton a eu exactement la même démarche avec l'univers d'Alice qu'avec l'univers de Batman : il mixe tout à sa sauce, ne garde que ce qu'il veut et jette le reste. On se retrouve donc avec une histoire qui est un mix de
Alice in Wonderland, Through the Looking Glass et divers poèmes de Lewis Caroll (notamment le
Jabberwocky). Et franchement, ça ne me dérange pas. Les puristes crieront évidemment au scandale mais j'ai trouvé l'univers, même mixé, très respecté avec les personnages fidèles aux originaux et les clins d'œil nombreux. La seule chose que je regrette vraiment de l'histoire, c'est sa fin beaucoup trop hollywoodienne et "je vous en fout plein les yeux" ainsi qu'un petit passage de break dance qui n'a rien à foutre ici. Dommage.
Video
Le mix personnages/3D est très bien rendu. Tellement bien qu'on se demande des fois ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. J'ai vu le film en 3D et je dois avouer que j'ai clairement préféré son utilisation ici que dans Avatar. Mis à part le tout début avec la chute dans le trou qui file méchamment la gerbe, tout le reste est superbement rendu avec des plans très bien pensés.
Mon petit regret est de trouver un Wonderland ultra coloré (mis à part 2 passages dans l'histoire) alors que Burton nous a habitué à bien plus dark même chez Disney (
Nightmare Before Christmas) et que je m'attendais même à un univers plus dark vu qu'Alice avait pris 13 ans depuis le premier film. Pas extrêmement grave au final mais un peu décevant.
AudioOn se retrouve ici avec du Danny Elfman passe partout. Comprenez que si on prend la musique de par exemple
Charlie et la Chocolaterie et qu'on la met dans
Alice, on ne verrait pas la différence (mis à part le Main Theme assez sympa). C'est vu et revu mais ca marche très bien.
Par contre, le générique de fin est
*très* violent. Passer de Elfman à Avril Lavigne est extrêmement déroutant surtout quand on n'est pas préparé. On devrait mettre un gros attention sur les affiches.
Verdict
Burton donne ici sa version de Alice qui est finalement sans réelles surprises quand on connait le bonhomme. Surement pas son meilleur film mais clairement un bon moment à passer, je le recommande aussi bien aux fans (pas trop puristes) qu'aux autres.
7/10