2012 était un peu l'année de tous les dangers, la fin du monde des mayas, le retour de DSK, l'arrivée de
, ... Bref, nous avons survécu à tout cela, et vous êtes présent aujourd'hui - si vous ne l'êtes pas, RIP - pour lire ce bilan de l'année concocté par votre serviteur. Un bilan plus occidental que d'habitude, mais non moins réjouissant !
On nous a pris la tête avec
The Walking Dead. On l'a monté aux nues, notamment aux Video Game Spike Awards début décembre, où le soft a reçu l'award du meilleur jeu de l'année. Tonton Rageman nous a toujours appris qu'il faut gouter au hype pour pouvoir cracher dessus derrière en toute légitimité. Chose demandée, chose faite. Je me lance dans ce petit point&click découpé en plusieurs épisodes (cinq au total) histoire de voir ce qu'il en sort. Si le premier épisode est une mise en bouche peu aguichante, le second nous fait prendre une bonne claque dans la gueule en matière de narration, de personnages, de rythme, de suspens, de paranoïa, bref, de beaucoup de choses. Si le pic est atteint dans ce second épisode, les suivants ne sont pas en reste, toujours agrémentés de retournement de situation saisissant et d'une ambiance délectable. Mais
The Walking Dead c'est surtout une histoire de morale. Elle sera mise à rude épreuve tout du long de l'aventure, et c'est en ça que le système de choix de ce titre est intéressant. On est constamment en train de prendre des décisions difficiles, et les méninges travaillent dur. Notre conscience pourra flancher par moment. Certains choix vous hanteront. Une fois le jeu éteint, vous vous demanderez si vous avez fait le bon choix. Mais il est trop tard pour se questionner, vous l'avez fait, et il faudra vivre avec.
The Walking Dead ça se vit plus que ça ne se joue, et malgré quelques imperfections notables, il faut s'y essayer.
Mais parfois le hype a tort.Sorti en 2011 mais fait en 2012, j'avais tellement entendu parler de
The Legend of Heroes: Trails in the Sky que ce petit soft avait piqué ma curiosité de joueur de RPG. Quelle ne fut pas ma déception au final. Si le gameplay est satisfaisant, l'intérêt très limité d'un scénario pourtant omniprésent, des personnages très bavards pour ne rien dire, une niaiserie agaçante et des longueurs douloureuses ont eu raison de moi. J'ai terminé le jeu à reculons. Le pire dans cet histoire, c'est que le récit se lance réellement lorsque la fin arrive. On a l'impression de jouer à un prologue de quarante heures, qui aurait pu en réalité n'en durer qu'une dizaine. Alors on patiente. On attend que le second chapter soit traduit, au moins en anglais, pour savoir ce que cette histoire nous cache réellement.
Alors du coup, on tente de monter soi-même le hypeGame of Thrones: le Trône de Fer, c'est un peu mon doudou à moi. C'est mou, c'est difforme, ça pue un peu, mais je l'aime énormément quand même. Parce que oui, techniquement
Game of Thrones ça ne vole pas haut, la réalisation est au ras des pâquerettes, mais quelle ambiance, quelle écriture, quels personnages ! Bien sûr le profane qui ne s'intéresse pas à la licence aura du mal à adhérer. Les fans indulgents en revanche seront conquis. L'intrigue est menée de main de maitre, entre complots, trahisons et morts soudaines. L'esprit des livres et de la série est parfaitement capté ici.
Cyanide nous inonde de son amour pour la saga à succès de Martin, et on aurait tort de ne pas en profiter. Reste un gameplay en demi-teinte, mais c'est de l'ordre de l'anecdotique tant le scénario monte en puissance au fil des chapitres passés à contrôler Mors et Alester. Ce double récit est d'ailleurs une des grandes forces du jeu, nous donnant deux points de vue différents sur une même situation, pour au final aboutir sur une réunion haute en couleurs. Laissez-lui sa chance !
Allez, trêve de bavardages, on se lance dans le top 3 RPG.
ThreerideGuild Wars 2 truste la troisième place du top. Nous autres enfants de
Guild Wars attendions son successeur comme le messie, convaincus qu'il nous sortirait de la torpeur du MMORPG actuel. Et ce fut le cas !
Guild Wars 2 compose avec l'ancien tout en agrémentant sa formule de nouveautés bienvenues. On pense notamment au système d'événements qui dynamise réellement le PvE. N'oublions pas également la toute nouvelle façon d'explorer les zones, par points d'intérêt, qui revêt un attrait bien plus important que de simplement fouiller la zone dans tous ses recoins.
Guild Wars 2 est généreux également. Vous tuez plein de mobs différents dans la même journée ? Il y a une récompense pour ça, et pour de nombreux autres faits d'arme. D'autre part, le end game porte désormais mal son nom puisque dans
Guild Wars 2, il se situe à tous les niveaux. Vous détestez le PvE et préférez le RvRvR ? Pas de souci, créez un perso et lancez-vous directement dans l'affrontement entre serveurs. Bref,
Guild Wars 2 est susceptible de contenter tout le monde, et c'est en ça qu'il fait fort.
Two be or not two beUne problématique qui pourrait bien résumer
Dishonored, le soft de nos lyonnais nationaux de chez
Arkane Studios. En dehors de tout chauvinisme, il faut reconnaitre que
Dishonored a fait fort, très fort. En offrant une capacité de personnalisation de l'expérience de jeu tout à fait extraordinaire, le titre nous permet de vivre notre histoire. On choisit tout, ou presque. On peut-être un meurtrier sanguinaire, un esprit vengeur qui ne tue que ceux qui le méritent, ou bien une âme pure qui épargne tout le monde. Lors d'une infiltration, on choisit par où on entre, et par où on sort. Chacun résoudra sa quête à sa manière, à tel point qu'il en devient jouissif de partager nos expériences avec celle des autres joueurs. La réalisation quant à elle est loin d'être en reste.
Viktor Antonov ravit notre œil à chaque instant. L'atmosphère victorienne teintée de technologie qui se dégage des environnements est envoutante, mélancolique par moments. En un mot,
Dishonored est un véritable bijou que l'on peut modeler à sa guise afin qu'il nous aille à la perfection.
FirstyThe Last Story, c’est l’art de conter une histoire. Seuls les meilleurs parviennent à nous faire vivre des instants féeriques, épiques et parfois homériques avec la seule puissance de la narration, de la bande-son et de l’univers, au détriment de l’originalité. Par ailleurs, la manifeste maîtrise de
Mistwalker prend forme au cœur même du jeu : le gameplay.
The Last Story polarise, synthétise et assimile des années de RPG et d’action-aventure dans son système de combat hybride et délectable. Avec son mode en ligne et son post-game, le soft continuera de nous gâter et de nous faire profiter de la sagesse qui l’anime. Les quelques points noirs sont d’ordre technique, mais comme le dirait
Hironobu Sakaguchi : les développeurs se préoccupent trop des graphismes en lieu et place de l’expérience de jeu.
Alors pour 2013, la new gen risque d'être à l'honneur, tout du moins je l'espère. J'espère voir des titres ambitieux arriver sur 3DS, PS Vita et Wii U, histoire d'avoir une raison de les acheter. En attendant il y aura toujours du
Ni No Kuni en janvier, du
Dead Island 2, du
FE 13, mais les perspectives sont assez minces pour le moment.
La bise, et bonne année à tous !