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2ème billet de ce blog:: non pas le bilan comme je l'avais annoncé mais une review de Soma Bringer. Ma première review, dommage pour Soma Bringer :D
















Soma Bringer est un jeu développé par le prestigieux Monolith Software, studio dont les origines remontent au développement de Xenogears, après lequel ils ont décidé de prendre congé de Square pour Namco. Après une série controversée (Xenosaga) et une plébiscitée par presque toute la communauté RPG (Baten Kaitos), Monolith fait un tour sur DS avec ce nouveau RPG qui n'a malheureusement pas franchit les portes bien gardées du pays nippon. Pourtant ce ne sont pas les arguments qui manquent : un Mitsuda ,désormais légendaire, à la bande son, Soraya Saga au scenario (Xenosaga). Cela fait rêver, n'est-ce pas ? Faux espoir ou véritable must-have sur DS, c'est ce que je vais tenter d'expliquer dans ce test.

Dès le début du jeu, Soma Bringer nous impose le choix d'un personnage parmi sept disponibles. Les sept personnages ne différant que par leur look, et quelques vagues point de caractéristiques, on pourra choisir selon nos goûts et nos couleurs. C'est ensuite qu'il va falloir déterminer son style jeu en choisissant la classe votre avatar ; allant du mage au guerrier, en passant par l'assassin et quelques classes hybrides. Il faudra pour finir lui choisir une arme adaptée à sa classe et vous pouvez entrer dans le jeu. Toutes ces actions sont purement liées au gameplay et au look de votre personnage : cela n'aura absolument aucun impact sur le scénario, point que pourront déplorer quelques amateurs de fins multiples.

Ledit scénario démarre de façon très classique, si classique qu'on se demande si on ne s'est pas trompé de jeu, on s'empresse de regarder la fiche du jeu et rien n'y fait, c'est bien Soraya Saga au script. Étonné, on reprend notre console en main et on étudie, une nouvelle fois, le début de l'histoire : dans Soma Bringer, une source d'énergie mystique appelée Soma est utilisée par les humains et les autres races pour faire fonctionner leurs différents outils technologiques (machines de guerre, électricité) et est devenue indispensable aux humains. Dans ce monde, se trouve le continent de Balnea dans lequel nos aventures se dérouleront.

Mais nous, qui sommes nous dans cette immensité ? Un membre de la 7ème division de Pharzuph. Cette escouade militaire est composée de 7 combattants et dont le but est de chasser les Visitors, monstres horribles qui peuvent prendre possession des corps et qui semblent bien décidés à donner du fil à retordre à nos héros. Ceux-ci partent donc en chasse et tombent au milieu d'une forêt sur un immense cocon renfermant une jeune blondinette innocente et étrange, qui semble être à l'origine d'une perturbation du Soma. Vous l'avez deviné, celle-ci prendra une place prépondérante dans le scénario qui, à l'heure ou vous lisez ces lignes, doit vous paraître bien fade ... Il n'en est rien, le script de Soraya Saga, malgré un début vu et revu, est tout bonnement excellent et vous fera passer de grands moments sur votre dual-screen. De plus celui-ci peut se targuer d'être très bien intégré au jeu ; gardant un bon rythme, il impressionne, surprend et à l'habitude de Monolith, il est incompréhensible au début : les méchants adoreront jouer au jeu du « je parle de plein de choses mais de toute façon, tu ne comprendras rien » façon Xenogears ou Xenosaga. Ajoutons également que les différents personnages sont bien mis en valeur : chacun possède plus ou moins un moment de la quête principale qui lui est dédié. Au final, même si rien n'est transcendant par rapport aux personnages travaillés de Baten Kaitos par exemple, on trouve largement son compte et on suit, toujours avec un plaisir non dissimulé, la joyeuse troupe dans ses aventures.
Cette histoire se divise en 6 actes qui s'organisent chacun autour d'un village et de ses donjons alentours où différentes quêtes sont à résoudre, faisant peu à peu avancer le « Shmimblick ».

Sans transition, abordons le gameplay de Soma Bringer, qui est annoncé par Monolith comme un A-RPG mais qui est en réalité un Hack 'n Slash tirant de nombreuses idées de ses illustres prédécesseurs occidentaux (Diablo et consorts). Deux modes de jeu sont présents : le Battle Mode, dans lequel se situent les raccourcis actions et le Pocket Mode qui vous permettra d'utiliser des objets et notamment les nombreuses Life Bottles et autres Soma Stones (équivalent des potions de mana). En combat, vous pouvez switcher entre les deux modes d'une simple pression de la gâchette R.

Place à la baston : notre personnage « dirige » deux autres membres de Pharzuph au combat, pour aller joyeusement latter des méchants. En fait, ces compagnons sont totalement indépendants et ne peuvent être customisés ni en terme de classe et compétences ou d'équipements. Nous pourrons seulement leur assigner une stratégie parmi différentes propositions, malheureusement très peu nombreuses. Cependant l'IA rattrape plutôt bien, les personnages s'éloignent des combats et se soignent, et ne restent pas bloqués contre les monstres sans attaquer.
Concernant l'action, en Battle Mode vous avez quatre « raccourcis » (X, Y, A ,B) pour assigner des compétences à utiliser. Ce terme est ici encore abusif puisque ce n'est que de cette manière que vous pourrez les utiliser. Sachant qu'un de ces trois boutons sera gardé pour l'attaque normale, cela ne vous fait plus que 3 compétences. Ce qui est relativement peu. Si le système de combat présente les forces du Hack'n slash (dynamique, nerveux), il possède également ses faiblesses, à savoir que les subtilités sont peu nombreuses. Mis à part un système de Break qui intervient en enchainant les attaques sur un monstre, l'envoyant en l'air ou le plaquant au sol pour des dégâts accrus, le jeu se résume quand même à du « bashing de Mob » sur des maps immenses. Les batailles contre les boss sont cependant très intenses.

Enfin j'aborderai l'évolution du personnage, classique, avec des points de caractéristiques à distribuer (force, dextérité, magie … etc), ainsi que des points de compétences à mettre dans 4 arbres de talents spécifiques à la classe que vous avez choisie, et ce, à chaque niveau passé.
Dernier petit défaut, les objets tombent à foison, on est littéralement couverts de loots pour la plupart inutiles pour notre classe et qui ne servent donc qu'à une chose, la revente. Heureusement un système de stockage nous permet de stocker plus d'objet que dans notre misérable inventaire.

On notera pour terminer la présence de quêtes annexes qui donnent des récompenses plus ou moins utiles, mais qui permettent de prendre quelques levels ce qui est globalement bien, mais ici moins utile. En effet, le jeu ne regorge pas de challenge, mis à part sur les réguliers boss optionnels présent dans les donjons.

Par rapport à l'aspect graphique, nous sommes bel et bien devant le plus beau jeu 2D de la DS : les décors sont sublimes, détaillés, et possèdent leur identité par rapport au soft, type Seiken ou FF SNES. Le travail artistique est monstrueux. Il en ressort donc un univers graphique aboutit, dû notamment au fait que l'équipe de développement graphique de Baten Kaitos a également travaillé sur Soma Bringer. Les environnements des donjons, bien qu'un peu trop grands à mon goût, se parcourent avec émerveillement. Les modèles 3D des personnages sont d'assez bonne qualité lorsque l'on zoom dessus (via la fonction adéquate), mais ce zoom rend les décors très pixélisés et il est préférable de jouer en zoom minimum pour contempler la beauté de l'univers.

Côté design, Soma Bringer assume son côté enfantin, quand même assez typé manga, et on se réjouit de retrouver des femmes aux poitrines normales, et aux atours moins révélateurs qu'un Super Robot Taisen du même studio. Si ce design fait mouche chez certains, il faut aimer ce style, qui se dote de nombreux détracteurs.

La bande-son, livrée par Mitsuda, est tout simplement excellente, et possède des thèmes marquants qui interviendront dans les moments importants du scénario. Les donjons sont aussi bien gâtés, et cela permet d'éviter de trop ressentir leur linéarité relative. Même si certaines pistes pourraient laisser penser que Mitsuda se repose, à la manière de Sakuraba sur les Tales, de nombreuses autres prouvent le contraire et on obtient une des meilleures bande-sons de la DS.

Conclusion :
En conclusion, Soma Bringer m'a un peu déçu, n'ayant pu m'empêcher d'imaginer retrouver un soft à la hauteur de mon adoré Xenosaga, surtout sur la profondeur du gameplay, pour lequel Monolith Soft est d'habitude plutôt doué (Baten Kaitos, les Xeno) ; un gameplay dont l'appréciation est réservée aux amateurs de Hack'n slash, où les objets font profusion (Diablo) et où les combats sont nerveux. Son design peut également rebuter certains qui ne sont pas adeptes de ce style, notamment au niveau des personnages. Il serait dommage, cependant, de bouder ce soft qui démontre, encore une fois, tout le talent de l'équipe de papa Takahashi, et qui dispose d'un patch US amateur très satisfaisant. Magnifique graphiquement/musicalement et au niveau du scénario, il vous prendra de 20 à 30 heures de votre temps sans véritable replay value (à part pour les fans de Hack'n slash) et s'impose sans problème au panthéon des Must-have des jeux DS. Merci Monolith !

Note indicative : 4/5

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