[Bouquins]La chaîne de flammes-Terry Goodkind
Par Volke13, le 10/05/2010 à 23h33 (1599 vues)
Pour ceux qui ne connaissent pas, L'épée de vérité est une saga fantasy Best-seller de Terry Goodkind aux Etats Unis. Les volumes ont été édité en France chez Bargelonne dans des grands formats assez onéreux. La chaîne de flammes en est le 9 ème tome, sachant que le 10 ème vient juste de paraître dans nos contrée.
Je vais, pour commencer ce billet, parler un peu de la série dans sa globalité et de son "parcours" auprès de mon humble personne.
L'épée de Vérité, best seller de Terry Goodkind, est un saga Fantasy mettant en scène un héros, Richard Cypher, simple guide forestier de son état qui, par la rencontre avec une inquisitrice, femme aux pouvoirs étranges et poursuivie par des tueurs sous les ordres d'un tyran, se retrouve très vite impliqué dans des évènements qui dépassent son imagination. D'une banalité, et d'un déjà-vu affolants, la situation initiale de la saga ne marque pas les esprits. Rien n'est épargné en terme de stéréotype du début de roman fantasy : Le héros beau-gosse et très intelligent, mais isolé du monde et de ses problèmes, le vieux du village, que tout le monde considère comme fou, qui se révèle être beaucoup plus important que prévu, et la jeune et belle magicienne secourue par le héros. On se retrouve, vous l'avez compris, avec un début très commun. Cependant ce qui frappe tout de suite, c'est le style de l'écriture véritable exemple de fluidité. En effet , dû notamment à des descriptions étoffées et très immersives, on ne s'ennuie jamais pendant la lecture et le style ne lourde de la même manière quasi jamais.
Après 4 tomes excellents, et un cinquième tome en demi teinte, le 6 ème tome marque un tournant de la série. En effet, en ne spoilant que l'accroche au dos du volume, le héros se retrouvera forcé à vivre dans une ville ennemie dans lequel il en apprendra plus sur le régime politique que son adversaire pratique. Tombant très vite dans une affreuse caricature du bon Américain Capitaliste jusqu'au trognon face à l'affreux régime totalitaro-communiste, le livre croulera sous les discours pseudo-philosophique sur la valeur de la personne en elle même, tandis que le héros tentera d'évangéliser ces populations tel Uncle Sam matérialisé dans le livre: WE NEED YOU. Malgré tout ce tome reste d'une excellent qualité notamment grâce à des relations entre personnages très bien amenée et la caricature finalement assez drôle. Le problème vient de ce qui suivra car les tome 7 et 8 sombrent totalement dans cette caricature, dans les discours philosophiques à 10 centimes qui envahissent les tomes et le plaisir de lecture et surtout plmobent l'évolution de la trame principale (celle ci évolue plus dans 100 pages du premier tome que dans les quelques 1000 pages que forment ces deux volumes).
Ayant abandonné la série sur ces deux énormes déceptions, c'est en retombant sur un tome 9 en occasion que j'ai décidé de retenter le coup.
Et le Moins que l'on puisse dire, c'est que ce volume tranche totalement avec les deux derniers. Si l'on pouvait reprocher à la série de se renouveler de façon tirée par les cheveux au point que l'on ai l'impression d'obligations commerciales, ce tome ne dérogera pas à la règle. En effet, le renouvellement semble totalement surfait au début: mortellement blessé le héros est tiré in extremis de la mort. Cherchant le réconfort de sa bien-aimée, il constate non seulement qu'elle a disparue mais que tous ses proches, tous ses collaborateurs et alliés militaires qui l'avaient tous vu au moins une fois, voir même marqué par des évènements important ayant rapport avec elle, ne semblent jamais avoir été au courant de son existence.
Si le renouvellement semble parachuté pour pouvoir sortir un tome romantique commercial et sans saveur, il n'en est rien. Car pour une fois dans la série, le charismatique Richard passera pour un dérangé mental, qui refuse l'évidence, s'accrochant au souvenir de sa bien aimée qui aux yeux de tout le monde, n'a jamais existé. Et malgré l'attachement qu'on a pour ce personnage après 8 tomes, quand même, on finit par ne plus se sentir impliqué dans sa quête désespérée. Ce processus mettra en avant les personnages secondaires qui seront extrêmement bien développés dans ce tome et vers qui on aura tendance à se ranger malgré l'attachement que l'on porte au héros depuis 8 tomes, quelques 6000 pages.
On retrouve également tout ce qui faisait la série : une écriture fluide et plaisante, une construction similaire (les pièce du puzzle fournie tout au long du livre par une alternance de point de vue, la résolution des mystères arrivant dans les 100 dernières pages), une fantasy très classique mais mature etc...
Ce volume m'a globalement réconcilié avec une série que je pensais morte, que je continuerai finalement, en espérant que les derniers tomes seront aux moins aussi agréables.