Le premier de ces deux incontournables ne verra malheureusement jamais le jour en dehors du Japon. L'effet Playstation battant son plein dans le reste du monde, les développeurs sur Saturn ont peur de ne pas toujours trouver leur public sur Saturn à l'étranger. Si l'on ajoute à cela le fait que ce titre est un shoot them up, genre quelque peut désuet déjà à l'époque, Treasure n'a ainsi, assez logiquement, jamais franchi le pas et délocalisé le sublime RADIANT SILVERGUN, jeu qui mérite de figurer au panthéon du genre! Je suis vite accroché à ma manette pour ma part, à faire monter mon expérience et améliorer mes armes (à la manière d'un RPG!), et à franchir les niveaux (certains quasiment impossible à bas niveau!) en me délectant des musiques dignes d'une symphonie!
Avec de tels jeu, la Saturn démontre, preuve à l'appui qu'elle est capable d'égaler les meilleures productions tournant sur Playstation. L'appréciation du public est indéniable mais le succès commercial est parfois bien mystérieux...
La console de Sega n'est pas la seule à donner le meilleur d'elle même cette année, et 1998 restera également dans les annales de la Nintendo 64. Le développeur le plus célèbre de la planète se décide enfin à dévoiler pour les fêtes de noël la suite des aventures de sa mascotte elfique. Le jeune Link nous revient après une longue absence sur console de salon dans un épisode que beaucoup considèrent ni plus ni moins que le meilleur de la série, voir le meilleur jeu au monde! Un Hyrule qui se dévoile devant nous en 3 dimensions comme je n'osais l'imaginer! Dès les premières minutes de jeu, j'ai des difficultés à retenir mon émotion. Pourtant, à mesure que l'aventure progresse, j'ai du mal à lutter contre mon intérêt qui s'étiole. Le jeu me semble trop lent, trop vide...Je conçois bien les qualités indéniables du titre (d'où sa présence ici!), mais je n'explique toujours pas aujourd'hui entièrement pourquoi ce ZELDA: OCARINA OF TIME m'a laissé indifférent.
Avant d'aborder le jeu de l'année qui fait figure d'exception, je me remémore les jeux phares de l'année auquel j'ai pu m'essayer sur Playstation, et paradoxalement, s'ils sont très bon, aucun d'entre eux restera pour moi, inoubliable.
Citons pèle mêle, ALUNDRA, Action RPG qui a trouvé grâce à mes yeux cette année la, au côté dans le même genre, du rigolo BRAVE FENCER MUSASHI. Dans un style plus mature, je m'amuse sur PARASITE EVE, et surtout sur la nouvelle merveille de M. Kojima, METAL GEAR SOLID. Je ne délaisse pas entièrement mon PC et me lance de temps en temps sur une partie de STARCRAFT. Enfin je révise mon permis de conduire cette même année en m'astreignant à d'intensives séances de GRAN TURISMO.
En cette fin d'année, qui aura résolument vu la Saturn briller de mille feux, j'ai le choix de me lancer sur deux jeux Playstation créés par les équipes de Squaresoft. J'opte de façon totalement arbitraire pour celui qui me semble être une valeur sure, nom sur la pochette aidant. Le sobre et bien nommé FINAL FANTASY TACTICS. Sans aucune information particulière sur ce jeu, je me lance dans l'aventure du jeune Ramza avec d'avides espérances pour ce titre dont le nom, et le penchant tactical ne sont pas pour me déplaire. Découvrant une scène d'introduction pleine de rebondissements, mon appréciation pour cette épopée va déjà grandissante. Cette opinion va se confirmer, et de quelle manière!
Quelle question pose Final Fantasy Tactics au joueur qui traverse cette aventure? Avant tout, celle d'être confronté à un choix qui implique une remise en question immédiate de ses idéaux et de ses convictions. Plusieurs personnages clés du jeu y sont confrontés, tels que Zalbag, Glafgarion ou Algus. Mais c'est bien entendu les personnages centraux de Ramza et Delita qui évoluent au fur et à mesure que se présentent devant eux des évènements tragiques qui vont voir leurs personnalités s'altérer de manière considérable. Delita deviendra rapidement un être froid et calculateur se réfugiant derrière la carapace de la mort de sa sœur Teta. Pour sauver la sienne, Ramza devra de son côté remettre en question la philosophie de vie de sa famille et de ses ancêtres, à commencer par son frère aîné et surtout celle de son propre père, figure de référence de sa vie et qui l'aura guidé, même par delà la mort. La naïveté, toute relative, de notre héros ne trouve d'égal que dans l'arrogance de Delita. Et pourtant, le dénouement de l'histoire nous propose de prendre parti et d'accepter le destin de Ramza comme suite logique des évènements. Dénouement ou l'on voit Delita succomber à ses propres démons, et Ramza réaliser l'acte le plus égoïste de l'aventure en s'évaporant purement et simplement dans la nature. Un acte final qui fait définitivement réfléchir sur la nature de l'homme et sur la valeur de nos acquis quand ceux-ci sont remis en question...
A ce formidable déroulement s'ajoute un élément fort intéressant. Puisque les choix de Ramza ne nous sont pas imposés par le héros lui même, mais par un narrateur, un oeil extérieur, qui suggère une autre question. Comment ces personnages, tiraillés par leurs ambitions transmettent un récit dont la véracité peut varier en fonction de leurs actions. Ainsi, si le jeu nous suggère que Ramza agit de la meilleure manière possible à la fin de son aventure en sauvant Ivalice et ce qu'il reste de sa famille, les livres d'histoire retiendront que c'est Delita qui par ses agissements à initié la paix dans le royaume.
Je mets un terme ici à mes sentiments et mon interprétation qui varie encore et s'affine après chaque partie (!!) sur ce jeu absolument hors du commun, afin de pouvoir évoquer un autre thème, les musiques, qui sont toutes d'une grande qualité et vous portent à travers les méandres complexes de l'intrigue. Et ajouter quelques mots sur la gestion des combats et des classes de personnages, qui dans un détail jamais égalé, vous permettent d'aborder un même combat avec votre équipe dans plusieurs centaines de configurations différentes et vous laisse la possibilité de réussir à vaincre, même dans les moments les plus difficiles!
Alors certes, je conçois bien que Panzer Dragoon Saga mérite amplement le titre de jeu de l'année pour beaucoup. Que Zelda: Ocarina of Time est une merveille réglée comme une montre suisse. Mais à mes yeux, Final Fantasy Tactics reste, et de loin, l'incontournable de cette année 1998.
Medion le 29/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
Alors je demande 2002 pour le prochain dossier (à moins que tu ne listes que les jeux finis sortis l'année concernée ?) |
Tompouce le 28/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
J'ai fais le 2nd à sa sortie (il sera donc quelque part dans un dossier, forcément ) Par contre, le 3 je ne l'ai pas fais avant 2002... |
Ahltar le 28/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
Et ne même pas avoir commencé une seule partie du 3 en 2010 ? (et accessoirement, ne pas avoir encore fini le 2nd ) |
Medion le 28/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
Oui et on pourrait même imaginer que Tompouce découvre des jeux après leur sortie (US ou PAL). Après tout, le principe est de parler de ce qui l'a marqué lui cette année là, non ? Mais ne pas avoir fait SF3 en 98, ça reste impardonnable |
Tompouce le 27/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
@Larva: Oui souvent je ne peux faire les jeux en jap, à cause de la langue, il n'est pas rare que je parle de jeux avec la date de sortie US come référence (et même FR qd j'étais plus jeune sur la NES par exemple et qu'il était très difficile de jouer avec une NES US en France ) @Allesthar Noté! Et merci pour la lecture Au passage, j'ai corrigé les fautes (de non relecture hier soir...) @Elincia: Mon avocat!! je t'engage @ Médion: Je t'aime qd même |
Elincia le 27/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
Bah son idée sur son billet de base c'était ça : "Et autour du jeu qui m'a le plus marqué cette année la je prépare un petit dossier sur le jeu vidéo cette année la..." Si c'est ce jeu qui l'a le plus marqué cette année là parce qu'il est sorti aux US et qu'il a pu y jouer, bah, c'est cohérent ^^. Sinon, le billet donne envie de faire le jeu ! |
Larva le 27/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
...Mais sa date reste 1997. (je sais, je chipote) |
Elincia le 27/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
1998 aux US |
Larva le 27/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
...Sauf que FFT est sorti en 1997 |
Allesthar le 27/01/2010 Edité le 00/00/0000 |
Sympa tous ces billets pour le prochain je propose 2007 ! |