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Dossier

Les ordis 16 bits des années 80, ou l'age d'or des jeux video.

Historique

Commodore présente un Juillet 1985 son premier ordi 16/32bits, l'Amiga 1000.
La machine est architecturée autour d'un puissant CPU 16/32bits Motorola M68000 à 7,14Mhz (le même que celui de la Megadrive qui sortira 4 ans plus tard!) épaulé par plusieurs Co-Processeurs dédiés au son, à l'image, à la gestion mémoire, aux scrollings, et dispose de 512ko de Ram extensible.
Résultat: un Cpu capable de gérer de la 3d surfaces pleines dans une machine grand public dès 1985, de 32 à 128 couleurs simultanées sur 4096 en 320x200 (les 128 couleurs seront obtenues par certains développeurs à l'aide de routines ingénieuses), un mode HighRes 4096 couleurs pour les images fixes, un son d'une qualité exceptionnelle sur 4 voix stéréo! A titre de comparaison, coté consoles la Super Nintendo ne fera aussi bien ou mieux que 6 ans plus tard!



Dans le même temps, chez Atari , on bosse aussi et on veut absolument sorti son bébé avant Commodore, ce qui conduit Tramiel à accélérer la conception du 520ST, qui sortira finalement quelques mois avant l'Amiga1000.
Mais, tout en étant équipée du même Cpu légèrement plus rapide (M68000 à 8Mhz) et embarquant 512ko de ram extensible également, la machine est inférieure à l'Amiga, car ses Co-processeurs ne soutiennent pas la comparaison: seulement 16 couleurs affichables sur 512 en 320x200, qualité sonore largement inférieure. Un atout cependant: le lecteur de disquettes 720ko compatible DOS d'origine, alors que chez Commodore on a opté pour un lecteur modifié maison 880ko.



Les deux machines sont équipées d'un OS simple mais fonctionnel, ancêtre de Windows et MacOS, si on peut dire,
et déjà presque « multitaches », à l'époque:
le Workbench pour l'Amiga et le GEM (Graphic Environment Manager) pour l'Atari.
Dans les premiers temps, le 520ST prend l'avantage sur l'A1000 grâce à son prix.

En 1986, Atari sort une évolution du 520ST, le 520STF, plus solide, OS intégré dans la Rom, lecteur 720Ko en standard. Puis un 1040STF équipé d'origine de 1Mo de ram.
En 1989, Atari proposera une évolution des STF pour tenter de combler l'écart avec l'Amiga: le STE
Palette de 4096 couleurs (mais toujours seulement 16 affichables), son stéréo DMA, prises midi (qui en feront une machine privilégiée des musiciens pendant longtemps) et Co-processeur Blitter pour le traitement des scrollings comme sur l'Amiga.
Malheureusement ces améliorations seront peu exploitées, surtout par les jeux, car les développeurs ne voudront pas prendre le risque de sortir des jeux incompatibles avec les ST/STF, représentant la très grande majorité des machines en circulation. Ces évolutions donneront également lieu à quelques problèmes de compatibilité avec les softs existant pour ST/STF. A noter tout de même que sur le STE la Ram pourra alors monter jusqu'à 4Mo, quantité élevée pour l'époque.

En 1987, Commodore sort l'Amiga500, une version plus aboutie de l'A1000 et résolument tournée vers le grand-public. L'écart de prix entre les deux concurrents se réduit et les ventes décollent!
En 1988, L'Amiga refait son retard sur le ST et prend le dessus! Les jeux exploitent de mieux en mieux les capacités de la machine, et la supériorité technique sur le ST se fait plus marquante.
En 1989, Commodore opère aussi une mise à jour de sa machine phare, et améliore certains Co-Pro de l'A500: désormais, la ram peut passer à 1Mo en standard, et de nouveaux modes graphiques apparaissent.
1989 est aussi l'année de sortie d'un jeu mythique pour tous les amigaïstes: Shadow of the Beast.
Une prouesse technique de Psygnosis, qui leur permet d'afficher 128 couleurs, des tonnes de scrollings, et qui enfonce définitivement le ST aux yeux du public. Le jeu n'est pourtant pas un must niveau gameplay, mais techniquement et graphiquement, c'est une vraie claque!
D'autres jeux, comme Agony, ProjectX ou Chaos Engine viendront par la suite enfoncer un peu plus le clou, et un très grand nombre de jeux magnifiques techniquement et esthétiquement sortiront sur la machine.
Apres 1989, des évolutions sortiront, le 500+ (1991) équipé de 1Mo de ram d'origine et d'un OS mis à jour, et le 600 (1992), offrant les mêmes avantages mais dans un boitier plus compact, sacrifiant le pavé numérique. Ces évolutions donneront lieu encore une fois à quelques problèmes de compatibilité avec les programmes et jeux déjà sortis, comme pour le STE chez Atari.



Des boitiers disque dur externes apparaitront pour les deux machines, qui ouvriront la voie aux jeux à installation, au lieu de la lecture directe depuis les disquettes, ce qui était fort pratique, car un certain nombre de jeux tenaient facilement sur une dizaine de disquettes voire plus!
Des accessoires pour le son, le graphisme, feront aussi leur apparition, ce qui fera de ces machines des outils à tout faire véritablement multitaches et relativement abordables. Des cartes accélératrices sortiront aussi, surtout pour A1200, incluant CPU, Ram et Copro, les plus puissantes utilisant des Cpu PowerPC6xx et pouvant embarquer jusqu'à 128/256Mo de ram.
La navigation sur internet est aussi possible sur A1200. Bref, tout ce que l'on fait avec nos si chers pc actuels...
Au début des années 90, les gingle de pub de M6 ou Canal+ étaient réalisés sur Amiga4000, le modèle Pro de chez Commodore, proche des pc avec ses cartes additionnelles dédiées au son ou un graphisme, mais équipés des très puissants M68040 à 33, 40 ou 50Mhz, sans compter les cartes accélératrices.

Je m'arrêterai ici dans l'historique car il y aurait beaucoup à dire, et je préfère me concentrer sur les machines phares, le STF/STE et l'A500. Pour ceux qui veulent en savoir plus, voir les liens en fin d'article.

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