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Les ordis 16 bits des années 80, ou l'age d'or des jeux video.Une fin laborieuse et regrettable
Sachez seulement qu'après 1990, les choses se gâtent progressivement. Une combinaison de facteurs va précipiter la chute d'un système bi-format bien installé.
Beaucoup d'énormes erreurs stratégiques doublées d'une politique commerciale de plus en plus chaotique chez Commodore, la montée en puissance du PC pour l'informatique familiale, et la démocratisation des consoles pour le jeu, feront lentement disparaitre Atari et Commodore en tant que constructeurs de machines. Commodore et Atari sortiront les véritables successeurs de leurs machines en 1992. Falcon030 pour Atari, et Amiga1200 pour Commodore. Techniquement le Falcon surclasse l'A1200 dans leurs configurations de base. Des machines puissantes, évolutives, agréables à utiliser, mais qui n'auront pas vraiment le temps d'exister commercialement, du fait de la profonde modification du marché: après 1992 le PC est clairement devenu la machine standard pour l'informatique en général, et les consoles sont définitivement sorties de leur marché de niche. Cela est fort dommage car, le Falcon surtout, aurait largement pu tenir tête au PC, d'autant plus que l'évolutivité de ces machines leur permettait de suivre le mouvement initié par le concept du PC, tout en étant plus facile à utiliser, BEAUCOUP plus stable et moins chères. Comme pour la MD et la SNIN du côté des consoles, il existait un gué-guerre perpétuelle entre les fans de l'un et l'autre camp. Cette période était également marquée par un piratage des jeux à grande échelle (certains se souviennent peut-être des boites de chaussures remplies de disquettes que tout le monde s'échangeait le weekend, dans les trade/copy party...) Il existait également beaucoup de magazines exclusifs Amiga ou ST, en France comme dans la plupart des pays européens ou aux USA. Vous pourrez en trouver sur Ebay, ou sur le site abandonware des anciens magazines de jeux video partenaire de Lost Treasures. Une autre particularité de cette époque, c'est l'existence des « démos ». Non pas des démos de jeux permettant d'en tester une partie avant achat, au sens où on l'entend aujourd'hui. Une démo, c'était une création mélangeant son et image, sans autre but particulier que d'en apprécier les qualités esthétiques. Beaucoup de Demomakers étaient jeunes (parfois vraiment très jeunes!), passionnés, et arrivaient à produire des démos quelquefois techniquement supérieures aux jeux commerciaux. L'Amiga a été une machine privilégiée pour la création des ces démos, et encore aujourd'hui, en France, mais surtout dans le nord de l'Europe, on peut assister à des Demoparties, réunissant des personnes toujours passionnées par la création artistique sur cette machine, comme l'Assembly par exemple. |