Shining, une saga de légende

Fin 1996, la série entame un nouveau cycle d'une façon similaire au début du premier, avec un RPG vu à la première personne, Shining the Holy Ark. Attention, si l'on peut y voir un digne héritier de Shining in the Darkness de part sa vue, le jeu en lui-même est finalement bien différent, et est un Classical-Rpg pur, la vue du jeu l'ayant régulièrement fait classer en Donjon-Rpg, alors qu'il n'en a aucune caractéristique. Ainsi, le jeu propose plusieurs villes et de grands lieux complexes regorgeant d'énigmes.
Le scénario nous amène à diriger Arthur, un mercenaire qui va se retrouver embarqué bien malgré lui dans les sombres complots du royaume d'Enrich.


Les combats sont ultra dynamiques et proposent d'excellents systèmes de fées et de changement de membres.
Pour plus de détails, je vous renvoie au test.

Exploitant magnifiquement la Saturn avec un mélange de 2D et 3D particulièrement réussi, le jeu marque aussi l'arrivée des maîtres Motoi Sakuraba à la bande son et Shin Yamanouchi au design.
Une tuerie à (re)découvrir sans hésitation, le dernier Shining signé du nom Sonic! Software Planning (Sonic sur les écran-titres), hélas arrivé alors que la Saturn prenait l'eau face à la Playstation de Sony.


(Note : Lorsque l'on atteint le niveau 99, un joli "You are strong" remplace le total d'Exp. Sympa, et joli clin d'oeil au tout premier épisode de la saga)

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Alors qu'on y croyait plus, Shining Force 3 est annoncé en 1997 (j'ai mis du temps à me remettre des premiers screens)!

Dans ce premier épisode, on incarne Synbios, fils de Lord Conrad, l'un des fondateurs de l'état républicain, qui se rend à la cité neutre Saraband pour assister à la grande conférence de paix pour que débute enfin une ère de paix entre la jeune République d'Aspinia et l'Empire de Destonia. La mystérieuse secte de Buzome va vite tout faire capoter, et l'on va donc incarner l'histoire au travers du point de vue de la République, avant de jouer la même dans l'autre camp dans le scénario 2.


Maintenant signé Sonic & Camelot, le jeu prend place 10 ans après Shining the Holy Ark, et est composé de trois épisodes. On y retrouve Julian, un jeune guerrier qui veut se venger du vandal Galm, qui aurait tué son père. Ces deux personnages étaient déjà présents dans Holy Ark (même si Julian n'y était qu'un personnage très mineur, alors enfant et visible dans une ville). De nombreux choix et actions au cours du jeu auront des conséquences directes sur les scénarios suivants. Enfin, contrairement à Shining Force 2 et Shining the Holy Ark, la promotion s'effectue à nouveau au niveau 10.


Motoi Sakuraba à la bande son et Shin Yamanouchi au design font leur retour, et ils sont en très grande forme! Le design est absolument somptueux, et la bande son est une des meilleures oeuvres du maître.

A sa sortie, le jeu était vraiment impressionnant: décors 3D très colorés avec rotation possible à 360°, trois niveaux de zooms, sprites 2D très mignons et séquences de combats au top pour de la Saturn en font sûrement le plus beau tactical de la machine. Le jeu amène à la série le système d'amitié et le triangle de prédominance des armes.
Encore aujourd'hui, le jeu reste une référence, je vous renvoie au test pour plus de détails, et seul ce scénario a franchi les frontières du Japon, au grand désespoir des fans.
Il y a en tout 19 personnages jouables.


Note : On peut noter quelques différences entre la fin dans la version japonaise et celles des versions européennes et américaines, vous aurez deviné pourquoi.

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Moins de cinq mois après le premier scénario, les joueurs japonais ont droit à la deuxième partie de la trilogie.
On incarne cette fois Medion, le jeune prince "batard" de l'empire de Destonia. On va vivre l'aventure du premier scénario dans l'autre camp. On va donc retrouver quelques lieux en commun et des scènes similaires, même si la majorité du jeu est totalement nouvelle. Après l'introduction géopolitique du premier scénario, ce deuxième va bien plus loin et introduit nombre de personnages importants (Gracia, les Rainbloods...). Une belle claque scénaristique.


Malgré les sorties très proches, le scénario 2 franchit un cap dans la modélisation des scènes de combats. Personnages mieux rendus, textures plus fines, effets des magies nettement améliorés, le jeu repousse une nouvelle fois les limites de la Saturn.


Pour le reste, le jeu est similaire, avec cependant une plus grande variété de situations (combat en mer, combat en plusieurs parties sur un arbre géant, mini jeu pour éviter d'être attrapé par les gardes...).
Shin Yamanouchi a cependant été moins inspiré, les personnages sont globalement bien moins réussis, avec un nombre en baisse (17 personnages).
Pour plus de détails, je vous renvoie au test.

Camelot a beaucoup reproché à SEGA de ne pas assez promouvoir ce scénario au détriment du lancement de la Dreamcast, le début de la fin de la belle histoire entre les deux partis.

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Le 20 septembre de la même année, le dernier jeu de la trilogie sort et boucle cette fantastique saga, ainsi que le travail de Camelot sur la série.
On incarne cette fois Julian, le mercenaire déjà aperçu dans les deux premiers scénarios, et l'on reprend là où on l'avait laissé dans le scénario précédent, en mer. Le scénario va amener le joueur à jouer les trois équipes, fait particulièrement jouissif, et à enchainer tous les ennemis de la secte et de l'Empire pour enfin voir la conclusion de cette magnifique saga.

Côté gameplay, pas grand chose de nouveau. On a toujours droit à quelques missions originales comme le deuxième scénario, mais surtout une avant dernière mission en alternance avec les trois équipes.
Le jeu introduit une deuxième promotion, accessible au niveau 20 de la première, et une nouvelle matière à forger (Orihalcon), donnant accès aux armes les plus puissantes du jeu.


Pour moi le scénario le plus abouti et le plus fun à jouer, même si scénaristiquement, le scénario 2 est le plus intéressant, de part sa position centrale.
Pour plus de détails, je vous renvoie au test.


Note : si vous avez complété l'arc, une fin spéciale est disponible à la fin du jeu en laissant tourner, donnant lieu à un savoureux dialogue entre Galm et Elise (Shining the Holy Ark). Il laisse aussi de grands regrets, ce dialogue laissant clairement place à une suite...

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Camelot sait remercier ses fans, et fin 1998 apparaît le mythique Premium Disk.
Loin d'être un simple gadget de collectionneur, ce CD offert à tous les possesseurs des trois scénarios contenait les pubs, un sound test géant, des galleries d'artworks, un éditeur de sauvegarde et plus fort encore, 9 combats faisant intervenir des boss de divers Shining Force, avec une difficulté assez corsée sur la fin.
Bref, du lourd, un geste inoubliable de l'éditeur, qui continuait encore il y a peu à envoyer des Premium Disk contre les preuves d'achats (il se peut même qu'il continue toujours!), hélas aussi un au revoir, ce disque bonus marquant la fin du travail du développeur mythique sur la saga...

Pour plus de détails, la fiche!

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Si cet arc se déroule sur un continent connu du premier arc (Parmecia), il semble impossible de réellement les relier, un énorme laps de temps s'étant écoulé entre les deux. On sait juste que l'action se situe à l'est du continent.
Le royaume d'Enrich (Shining the holy Ark) se trouve à l'ouest (sud/ouest) des terres explorées dans Shining Force 3.