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PoPoLoCroisUn jeu qu'il est bien frais, Popo le croit !
Seul épisode de la série à s'être hasardé en Occident jusqu'à maintenant, ce RPG au tour par tour mâtiné de Tactical n'est ni plus ni moins qu'un remake des deux Popolocrois Story sortis à l'époque au Japon sur PS1. Enfin, pas tout à fait !
Explications... Long time, no see.Popolocrois est divisé en trois chapitres, eux-mêmes divisés en Book (des sous-chapitres quoi). Ceux-ci s'étalent sur une dizaine d'années de la vie du jeune prince Pietro, fils du Roi Paulo régnant sur le royaume de Popolocrois.
Les trois jeux de la série sortis sur PS1 tournaient tous autour du même univers et du même personnage principal, mais seuls deux se retrouvent dans cette compilation, Poporogue ayant été exclu. Ainsi, la première partie de l'histoire correspond à celle du tout premier bébé sorti en 1996, la seconde a été créée spécialement pour l'occasion, tandis que la dernière reprend la trame du troisième jeu de la série débarqué en 2000. Mais commencons par le commencement, voulez-vous ?La vie n'a pas toujours été calme et paisible, une dizaine d'années avant la naissance de Pietro, monsieur Ice Demon faisait des siennes et avait recouvert le royaume de Popolocrois de glace, épaulé par ses quatre vils serviteurs. Alors que le désespoir semblait s'emparer de la populace, un magnifique Dragon Blanc surgit de nulle part se dressa contre l'ennemi et lutta des jours durant afin de le renvoyer d'où il venait et de l'y sceller définitivement.
Le jeu prend place le jour du dixième anniversaire de notre prince héros, soit dix ans après ces événements. Alors qu'il pensait sa mère morte depuis longtemps, il va découvrir qu'on la cachait dans une tour à proximité de sa chambre, mais celle-ci est dans un état comateux. Commence alors le début du voyage pour Pietro, qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour sauver sa mère adorée. Très rapidement Narcia, une - tout aussi jeune - sorcière de la forêt, le rejoindra dans son périple, ainsi qu'une dizaine d'autres personnages qui vous accompagneront à tour de rôle. Pas si pipi, popo !Assez vite on se rend compte que l'histoire générale n'est pas si simplette et niaise que l'ont croit, quelques touches bienvenues d'humour par-ci par-là participent à notre attachement aux personnages, mais ce sont surtout les scènes animées - assez nombreuses - venant prêter renfort au scénario qu'on retiendra.
Particulièrement celles dont le côté dramatique est renforcé grâce à la musique et des doublages vraiment excellents. Une réussite car elles sont souvent poignantes, et le design particulier des personnages et de leur yeux globuleux prêts à accueillir toutes les larmes de l'univers, ne font rien pour arranger les choses. A ce titre le dernier chapitre considéré comme le plus sombre, est le plus réussi. Il est à noter par contre que les scènes animées ne proviennent pas des versions de la PS1, mais ça n'enlève rien à notre plaisir. De Pasela à Remoria...L'aspect graphique, parlons-en, une vraie réussite. Les villages sont loin d'être figés et vides comme on peut tant en voir sur les consoles nouvelle génération. C'est fin, c'est détaillé, c'est coloré. L'animation n'est pas en reste (ou plutôt le côté vivant des villages) ça bouge, ça cock-a-doodle-doo, ça coupe, ça fume. Non, vraiment le jeu n'a pas à rougir comparer à certains jeux 2D de la PS2.
De plus pas un seul village ou donjon en double, chacun à sa propre identité graphique. Le jeu étant de surcroit très rapide dans son déroulement, on a pas le temps de souffler entre deux nouvelles zones et on ne s'ennuie donc pas un seul instant, le tout étant très varié. Il faut par contre savoir que pendant les premières heures de jeu vous aurez le droit à quelques allers-retours, néanmoins on peut très vite relativiser cet aspect passager. En effet, le jeu fait montre d'une facilité déconcertante. Un système de combat très Classical.Lors de l'exploration de lieux dangereux les combats se déclencheront aléatoirement. Très classiques, quand la jauge ATB d'un personnage décidera que c'est au tour d'un membre de votre équipe de jouer, vous aurez la possibilité d'effectuer une action qui parallèlement permettra ou non un déplacement sur la surface de combat découpée en damier. A savoir, attaquer physiquement ou avec une technique, utiliser un objet, fuir ou encore passer le tour de votre personnage ce qui permettra de doubler les dégâts de sa prochaine action offensive. Afin de raccourcir la durée d'attente, si aucun ennemi ne s'interpose entre l'état de votre jauge ATB et le prochain tour la main vous est donnée immédiatement.
Une fois tous les opposants achevés des SP et de l'expérience vous seront attribués et augmenteront automatiquement le niveau de vos équipiers ou de vos techniques. Les possibilités d'évolutions sont donc assez limitées, l'usage de techniques ne rapportant strictement rien en expérience supplémentaire ou autres choses par exemple. Vous n'avez donc la main que sur votre équipement. Simple comme bijour.Heureusement, cette très grande classicité se voit contre-balancée par l'aisance avec laquelle on progresse dans le jeu. Là où un autre RPG ultra-classique dans son système de combat se verrait desservi par une trop grande difficulté, annihilant complètement le peu de sympathie qu'on pouvais éprouver envers lui, Popolocrois se la joue facile.
Les monstres meurent très vite et les seuls véritables obstacles sont les boss. Mais là encore, les objets soignant toute votre équipe au max sont très accessibles, la charge de la plupart de vos techniques fait généralement très mal, ... Et c'est sans compter sur la possibilité d'utiliser des orbes pour invoquer des créatures qui repousseront la limite d'équipiers en combat de quatre à six. A usage unique et d'une inutilité certaine au début, le chapitre trois vous permettra d'en avoir à usage illimité, autant dire que les boss n'auront plus rien à dire. Le rythme des rencontres aléatoires étant dans la moyenne, cette facilité pourrait alors faire craindre un certain ennui de par l'obligation de gaspiller du temps sur des affrontements ne rapportant rien et gagnés d'avance. Mais là encore, très rapidement, Pietro acquerra une technique lui permettant d'annuler carrément ces derniers. L'équipement que vous trouvez pendant vos pérégrinations vous boostant beaucoup plus que de vous battre, il n'y a même pas à craindre de se retrouver bloqué contre un ennemi trop fort. L'exploration devient alors très agréable, on ne fait même plus attention à la particularité technique étrange que sont les temps de chargement avant les combats - parfois courts, parfois quasi-inexistants - et vous pouvez décider quand bon vous semble d'en effectuer quelques-uns pour le fun. Le jeu se parcourt et se finit donc très vite. Un RPG empli de charme dont la difficulté et le style graphique pourraient laisser penser qu'il ne se destine qu'aux néophytes du genre. Mais il serait bien bête de passer à côté d'un jeu aussi sympathique qui constitue un divertissement vraiment plaisant, autant pour ceux-ci que pour les plus chevronnés.
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