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God Eater

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God Eater
Renouveau
God Eater, ou la riposte (tardive) de Namco Bandai contre le géant Monster Hunter de chez Capcom. Ce titre ne peut que susciter l'intérêt général tant il s'attaque à plus fort que lui. En effet, il ne sera pas chose aisée de détrôner le leader du bash, le maître traqueur, le champion de la chasse aux dragons toutes catégories confondues. Et pour cela, le poulain de Namco met toutes les chances de son côté en s'octroyant les services de Go Shiina, compositeur de talent ayant déjà fait ses preuves sur Tales of Legendia. Mais s'imposer comme référence en lieu et place de Monster Hunter, est-ce vraiment là le but de God Eater ? Début de réponse dans cet aperçu.

The end of the world

Un monde dévasté. Par qui ? Les Aragamis, ou "Dieux enragés", des créatures toutes plus sombres les unes que les autres qui ont décimé la quasi totalité de l'humanité. "Quasi", car il reste des êtres vivants sur cette planète en proie à la désolation. La Fenrir Corporation, un institut pharmaceutique, a réussi en se servant des "origines physiques" à créer une arme bio-organique du nom de Jinki. Ces armes peuvent alors "fusionner" avec un humain, et ce dernier se voit attribuer des caractéristiques hors norme : l'agilité et la puissance de la personne sont alors augmentées et l'hôte acquiert l'aptitude nécessaire pour tuer un Aragami. Vous l'aurez compris, cette élite humaine est constituée de ces "God Eaters" capables de repousser l'envahisseur. L'avenir du monde repose sur leurs épaules désormais.

Un scénario plus poussé que celui de son homologue aux dragons ? Il se pourrait bien, en effet. Bien que le principe reste très conventionnel à la façon d'un Monster Hunter ou d'un Phantasy Star Online/Universe/Zero (rayez la mention inutile) où il suffira de prendre ses missions au comptoir des quêtes, les phases de scénario semblent omniprésentes. Il n'est point nécessaire de parler le japonais pour constater que des cut-scènes viennent fréquemment rythmer le cours de l'aventure, même si leur mise en scène demeure néanmoins très molle. Vous servirez donc la Fenrir Corporation en tant qu'un de ces God Eaters, traquant les Aragamis jusqu'au dernier et serez récompensé pour cela.
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Tambour battant

Bien évidemment, le jeu fera la part belle à une ambiance post-apocalyptique des plus savoureuses. Bien loin des no man's lands de Fallout 3, c'est dans les ruines encore fraichement dévastées des villes que les affrontements prendront place. Mais avant d'enter plus en détails dans les mécaniques du soft, parlons plutôt de cette atmosphère particulière. Et pour ce faire, quoi de plus approprié qu'aborder les musiques de Go Shiina. Compositeur de renom, il fournit ici un travail parfaitement approprié au contexte mais surtout d'une qualité et d'une diversité surprenantes. Des pistes majestueuses et orchestrales à des mélodies puissantes et rythmées propices au combat, en passant par des morceaux chantés, le répertoire du compositeur semble être sans fin et surtout sans écueil. D'autre part, certains passages pourront paraître très particulier avec notamment des effets vocaux sortis tout droit d'un autre monde. Au final, cette OST peut parfois se révéler un brin trop originale, mais ô combien jouissive car seyant parfaitement au cadre de l'action.
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Gods or Dragoons ?

C'est dans le QG de la Fenrir Corporation que vous pourrez personnaliser, modifier, pouponner à loisir votre personnage et son équipement. Il suffira de consulter un terminal pour avoir accès à toutes sortes de menus de personnalisation contenant de nombreuses ramifications. Sur ce point là, God Eater semble être largement à la hauteur de son concurrent et peut-être même au dessus, grâce à un menu précis, compact, clair et intuitif. Même en japonais, on n'éprouve aucun mal à s'y retrouver et les actions s'enchaînent sans problème.

Vient ensuite le cœur du gameplay. Jouable jusqu'à quatre en ligne, ou non (des bots sont fournis en fonction du scénario), God Eater se trouve être plus nerveux qu'un Monster Hunter. Ainsi les combats se rapprochent plus de ceux d'un beat them all tel que Devil May Cry; on affrontera donc les Aragamis avec les Jinkis, des épées démesurément grandes aux capacités bien particulières. En effet, celles-ci peuvent prendre trois formes distinctes mais d'égale importance. Tout d'abord le Blade mode, où l'arme est une simple épée, est fait pour le corps à corps ainsi que pour parer les attaques. Puis ensuite le Gun mode dans lequel le Jinki se transforme en un énorme canon. Laser, explosifs, missiles, cette forme à l'avantage de posséder un panel d'attaques plutôt conséquent, il est également le seul mode qui permet d'infliger des dégâts élémentaux. Mais voyons plutôt l'intérêt du troisième mode, qui a le mérite d'être original : le Predator mode. Ce dernier se déclenche comme une sorte d'attaque spéciale et possède deux fonctionnalités : la première consiste à "voler" la force de l'Aragami et se l'octroyer, et pour cela, votre épée se transformera en une gueule de créature à l'air plutôt menaçant et viendra mordre l'adversaire (God Eater donc). De cette façon vos capacités seront décuplées un instant. D'autre part, c'est également cette forme-ci qui vous permettra de récupérer les butins sur les cadavres des monstres, en les mordant de la même manière. Tout ceci couplé aux combos, aussi bien aériens que terrestres, et aux possibilités de personnalisation, et l'on obtient en conséquence de très nombreuses possibilités de gameplay, toutes particulièrement jouissives.
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Hard to be a God Eater

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on se heurte à une certaine difficulté pendant les affrontements contre les plus imposants des Aragamis, lesquels frappent fort, très fort. Il vous incombera alors, à l'instar d'un Monster Hunter, d'étudier leurs attaques, guetter leur façon d'agir et décortiquer les patterns, si rester en vie est l'une de vos priorités, bien sûr. Sans trop m'avancer, il semble que parfois la meilleure façon d'arriver à ses fins soit la bonne vieille méthode du "hit and run".

Malgré une technique plus que correcte, on dénombre également quelques défauts assez gênants comme une caméra très difficile à manier, ainsi qu'un cadrage qui fait perdre le ciblage en cours. C'est de cette manière que l'on se rend compte que God Eater possède une maniabilité un peu trop ambitieuse pour une PSP. Les combinaisons de touches s'entremêlent et ne sont pas forcément évidentes à exécuter en plein combat, d'autant plus que les ennemis sont en règle générale très agiles.
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God Eater a tout d'un concurrent solide pour Monster Hunter. Il est tout aussi addictif que ce dernier mais diffère par son ambiance particulière qui tranche totalement avec le côté jungle que l'on retrouve habituellement dans la série de Capcom. Une alternative à la série aux Wyverns ou un remplacement radical ? Il ne tiendra qu'à vous d'en décider lors de la sortie du jeu chez nous en 2011, avec un scénario qui, on l'espère, ne nous décevra pas.

01/06/2010
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