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SaGa 2 Hihou Densetsu: Goddess of Destiny
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SaGa 2 Hihou Densetsu: Goddess of DestinyGood old time
Remake de Final Fantasy Legend II autrefois paru sur Gameboy, Saga II: Hihou Densetsu fait son apparition sur Nintendo DS alors largement remanié pour l'occasion. Le souci étant que le jeu n'a jamais franchi les frontières nippones et ne le fera sans doute jamais. On remerciera donc l'équipe de traduction de Crimson Nocturnal pour la version anglaise du soft de Square Enix. Après un Final Fantasy Gaiden: The 4 Heroes of Light en demi-teinte, le old-school made in SE fait-il enfin son grand come-back ?
Simple et efficaceUne fois votre personnage créé de toutes pièces (ou presque), l'introduction pose les bases du scénario qui, au final, n'évoluera que très peu.
Il existe en ce monde les restes d'une déesse ancienne qui autrefois fit naître le monde. Ces fragments épars se nomment les reliques et quiconque arrivera à les rassembler se verra accorder une puissance hors du commun, du niveau de celle d'un Dieu. Au nombre de 77, votre quête consistera à les collecter afin de préserver l'univers des forces maléfiques qui veulent s'en emparer et ainsi conserver l'équilibre qui règne entre les mondes. Oui, les mondes. Car s'il est bien un atout qu'il faudra retenir de ce Saga II, c'est sa capacité à nous dépayser, à nous faire voyager tout simplement. Ainsi, on s'aventurera dans une dizaine de types de zones toutes très différentes les unes des autres qui possèdent chacune leur petite histoire originale qu'il faudra résoudre ; ceci variant par conséquent considérablement l'expérience de jeu et permet d'éviter l'écueil de Final Fantasy: The 4 Heroes of Light via un renouvellement constant. Ce dernier point compense d'ailleurs un scénario plutôt minimaliste (on reste dans le old-school) mais qui malgré tout comporte son petit lot de surprises. En bref, d'une métropole futuriste à un petit village japonais du temps des samouraïs en passant par un palace grec situé dans les cieux, on ne saurait disposer d'une plus grande richesse sur le plan des décors. D'autant plus lorsque ceux-ci sont exemplaires pour le support. Saga II se distingue en effet par sa réussite technique. La mise en scène plutôt pauvre mise à part, on a le droit à une 3D aboutie, fluide, colorée et surtout qui permet un rendu plutôt détaillé pour de la DS. Les environnements surprennent de par leur finition, et leur variété aura donc fini de vous convaincre que Saga II est manifestement un beau jeu, bien lisse, tout en finesse. En outre, le passage à la 3D n'empêche en rien la présence du délicat parfum old-school. Il est au contraire, omniprésent. Le temps passe...Saga II peut se targuer de posséder un gameplay aussi complet que convaincant. En faire un compte rendu exhaustif serait lourd et long, on se contentera donc de donner un aperçu général des possibilités.
Tout commence lors du choix du héros et des compagnons qui l'accompagneront, ceci prenant place au tout début de votre périple. Vous avez donc le choix entre différentes classes, à savoir : Humain (homme ou femme), Esper (homme ou femme), Mecha et Monstre. Les humains se spécialisent dans l'utilisation d'armes blanches, les espers dans la magie, les mecha dans les armes à feu et les monstres se contentent d'évoluer selon la viande (récoltée en fin de combat) qu'ils mangeront. A savoir également que les hommes auront une prédisposition à la caractéristique force, tandis que les femmes à l'agilité, ceci se répercutant sur le type d'arme à employer. Le panel de choix est donc ici relativement diversifié et permet de se constituer sa dream team sans trop de souci. Par ailleurs, un PNJ bien pratique présent dans toutes les villes se chargera de vous expliquer certaines ficelles du jeu quelque peu obscures. Ceci dit attention, il devient forcément évident que certaines équipes auront plus de difficultés que d'autres, il faut donc veiller à la différencier suffisamment si l'on ne veut pas que l'aventure soit laborieuse. Puis, seconde preuve d'une malléabilité certaine, l'équipement de vos personnages n'est pas classifié et laisse une bonne liberté de choix. J'entends par là qu'il n'y pas de slot attitré à telle ou telle partie de votre équipement. On se voit donc accorder la possibilité de personnifier l'équipe à notre guise. Vous disposez d'un quota d'emplacements disponibles, et libre à vous de les compléter avec les items de votre choix, ceci incluant les objets et armes que vous utiliserez en combat. Armes qui ont une utilisation limitée dans le temps et qui ne peut se voir restaurer (hormis les magies et les guns). Cependant, il s'avère rare que l'on tombe "en panne" niveau arsenal. Enfin, les reliques que vous récupérerez au fil du jeu viennent ajouter une touche finale en permettant une orientation plus prononcée en les équipant (spécialisation dans un type de magie, renforcement d'une caractéristique précise, effet particulier, etc). Les combats eux ne sont pas en reste puisque, même si le fond est tout ce qu'il y a de plus classique en adoptant le système de tour par tour, quelques ajouts ont été faits pour ce remake. A plusieurs reprises dans votre aventure, il vous sera proposé de vous procurer des "threads of fate". Divisés en plusieurs catégories tels que "amitié", "amour", "allié", "haine", etc, ces objets serviront lors des affrontements à déclencher des chaines d'attaques puissantes. Et selon le thread of fate employé et les personnages impliqués dans cette chaîne, les relations entre les protagonistes changeront de l'amour à la rivalité ou de l'amitié à la haine par exemple. Quelle utilité ? me direz-vous. Le fait est que, cet ajout n'est pas anodin : il permet, selon les liens qui sont développés par l'équipe, d'assister à des événements annexes qui seront bien souvent sources de side-quests. Inutile de vous dire qu'avec le nombre ahurissant de combinaisons possibles au niveau des liaisons, les quêtes annexes pleuvront. En ce qui concerne les ajouts, on pourra ajouter l'apparition des muses, des entités féminines qui vous viendront en aide ponctuellement en combat, pour peu que vous ayez accompli leurs quêtes et que vous leur ayez offert certains objets. Même si cela peut s'avérer laborieux, elles peuvent devenir de puissantes alliées. Souvenirs, souvenirsSaga II, c'est aussi et surtout le plaisir du old-school retrouvé. On mentionnera donc des donjons sinueux à l'ancienne, sans carte des lieux où le mot exploration reprend toute sa dimension ludique et agréable. On vagabondera donc volontiers dans des donjons variés, de plus en plus longs et complets dans lesquels on prendra plaisir à creuser, faire des trous dans les murs ou toute autre activité qui nous permet d'interagir avec notre environnement. Pas de doute, le level-design remplit bien sa part du contrat.
Dans le même esprit, le level up sera quelques fois un passage obligatoire avant d'aller affronter certains boss bien corsés qui instant death sans aucun problème. Cependant, qui dit old-school, dit également manque de consistance sur certains points. En effet, les différents protagonistes que l'on rencontre paraitront superficiels, le scénario global manque de profondeur, les personnages ne sont pas très charismatiques et certains auront peut-être un peu de mal à s'immerger dans l'aventure. Saga II mise pourtant en partie sur la fibre nostalgique et réussit à la faire vibrer à l'aide d'une OST de bonne qualité, mise au goût du jour de façon admirable et diablement entrainante. Une réussite parfaitement dans le ton. Saga II a tout du RPG qui aurait mérité une localisation en bonne et due forme. A la fois abouti techniquement, varié et délicieusement old-school, il a de quoi ravir bon nombre de fans sensibles au charme d'antan. Les ajouts au gameplay et la très bonne OST parachèvent ce remake sur Nintendo DS. Mais au final, l'important est que sur Saga II, on s'amuse pendant une bonne trentaine d'heures, et cela ça n'a pas de prix.
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