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Queen's Blade: Spiral Chaos
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Queen's Blade: Spiral ChaosDéshabillez-moi !
Queen's Blade, c'est une licence extrêmement connue des amateurs de personnages féminins sexy, mais c'est surtout un formidable produit marketing. D'abord une série de "livres dont vous êtes le héros" américaine, puis un manga et enfin un animé. C'est sur PSP que BandaiNamco décide d'adapter la licence en mettant le projet entre les mains de Banpresto, célèbre studio responsable des Super Robot Taisen.
Qui sera la plus belle ?Dans un monde heroic-fantasy, un gigantesque tournoi est organisé au nom de Dieu pour déterminer qu'elle sera la combattante la plus belle et sexy. Les femmes ont droit de participation dès l'adolescence et leur origine - humaine ou étrangère - n'a pas d'importance.
Tout ceci n'aurait pas d'attrait si le continent où ont lieu les évènements n'était pas submergé par d'inquiétudes ombres menaçant la paix. Les différentes reines de chaque royaume vont donc s'unir autour d'un duo de jeunes héros pour éradiquer la menace. Ne cherchons pas grande fortune dans le scénario squelettique de Spiral Chaos, qui se contente de relater une histoire originale en marge du contexte principal, à savoir le tournoi. L'intérêt du récit vient avant tout de ses personnages relativement travaillés et attachants, même s'ils sont davantage destinés à la gente masculine. Tous les stéréotypes sont réunis : la prêtresse samouraï, la guerrière occidentale, celle qui vit dans la forêt, la mère de famille, la gamine de service... Toutes pour le plaisir du seul gamin... euh homme de la troupe pardon, bien content d'être à pareil fête vu les formes extravagantes de ses compagnons d'armes. On ne peut pas vraiment en vouloir aux scénaristes vu la thématique d'origine, mais un peu plus d'audace n'aurait pas fait de mal. Un air de déjà-vuEntre les mains de Banpresto, la réalisation est facilement identifiable puisque sa structure est presque identique à la fameuse licence tactique de mechas.
On troque l'introduction en images de synthèse contre quelques séquences animées de bonnes qualité, on profite de menus clairs et bien mis en forme avec évidemment de très jolis artworks, quoique le chara-design ne fera pas l'unanimité et que les dessins en plein écran sont assez rares (avec un petit côté ecchi ou pervers si vous préférez). Avec un univers heroic-fantasy assez cohérent, le jeu reste très agréable à l'œil pendant presque toute l'aventure. La partie graphique pour les cartes est particulièrement rudimentaire avec un damier en 2D tout ce qu'il y a de plus basique, on s'attardera donc davantage sur la partie combat. Fidèle aux SRT, on retrouve un affichage en scrolling horizontal avec des sprites en SD plutôt bien animés et colorés, même si l'harmonie des couleurs est parfois discutable et que ça pixélise assez souvent. Les effets spéciaux sont particulièrement impressionnants et on salue, une fois n'est pas coutume, la folie des mises en scène. Même en étant en terrain connu, on a au moins la garantie d'une réalisation convaincante à défaut d'être pétillante. Le son héroique Car il ne faut pas se méprendre sur la bande sonore qui reste avant tout un mixage de ce qu'on retrouve dans la plupart des adaptations japonaises de récit héroic-fantasy. Mélodies douces ou plus enlevées, les morceaux sont dans l'ensemble assez bien écrits et plonge le joueur avec tact dans le jeu. La qualité des doublages ne souffrent d'aucune contestation tant le travail des actrices impressionnent et les bruitages sont dans le plus simple appareil, respectant la tradition des tacticals du studio. Une base solideQueen's Blade : Spiral Chaos est un jeu de rôle tactique où vous enchaînez cartes sur cartes entrecoupées de séquences intermédiaires permettant l'organisation et le paramétrage de vos troupes. Les dialogues sont donc des phases visual-novel assez courtes et les cartes dans la plus pure tradition du studio, une base solide donc.
Combats Les cartes sont dites d'un système "classique". Vous avez une petite dizaine de guerrières maximum, vous jouez votre tour intégral avant que l'ennemi en fasse autant. À chaque assaut vous voyez le pourcentage de réussite de vos techniques et celle de votre adversaire sur sa contre attaque systématique. Très simple en pratique, l'intérêt vient des petites originalités comme les combos et le fameux crush system. En sélectionnant un personnage, un menu offre plusieurs solutions : faire un déplacement sur le damier, une attaque, utiliser une attaque sur la carte (pour ceux qui en possèdent), utiliser les objets, utiliser les skills/magies, attendre. Dans ce jeu, vos personnages possèdent plusieurs jauges : celle de vie, celle pour les AP (actions points), celle pour les SP (skills points) et celle pour la furie. La contenance des jauges AP & SP grimpe avec l'expérience, ce qui permettra de débloquer de nouvelles techniques au fur et à mesure qui coûtent un certain nombre d'AP. À vous ensuite de savoir dans quel ordre vous placez vos coups pour un enchaînement de cinq attaques maximum. Les skills sont semblables aux seishins des SRT (attaque à 100%, baisse de stats, dégâts x2...) et les furies dévastatrices sont disponibles dès lors que la jauge est pleine (à mesure des coups/dégâts). À noter que les skills et les objets ne nécessitent pas d'action définitive, vous pourrez sans problèmes vous déplacer, guérir tous vos personnages, utiliser des objets sans consommer votre tour, par exemple. Une idée bienvenue qui offre beaucoup de confort. Les enchaînements vont m'amener au principal argument commercial du jeu : le crush system ! Il s'agit en fait d'organiser ses enchaînements de telle sorte que vous puissiez détruire/déchirer l'équipement de vos adversaires. Il y a plusieurs parties (poitrine, fessier, jambes, visage entre autre) qui sont destructibles en laissant apercevoir une petite animation pour la partie touchée. À chaque réussite via le bouton de tranche gauche (un petit schéma indique les zones destructibles) vous aurez une attaque bonus pour tenter de déshabiller votre cible le plus possible, parfois à l'aide de la furie s’il le faut. Il est important de noter qu'une fille qui perd toute son armure n'est plus en état de se battre même si elle possède encore toute sa jauge de vie. Ce procédé vous permettra sous certaines conditions de recruter de nombreux personnages secondaires que vous ne pourrez avoir autrement qu'en détruisant toutes leurs parties.
Niveau paramétrage, le jeu propose un système assez simple. Les équipements et les objets sont à mettre dans le menu adéquat (et limité en place) et une boutique est disponible pour acheter le nécessaire et upgrader les différentes parties d'armure de vos personnages. En marge, vous aurez aussi des orbes à mettre à vos héros pour débloquer vos skills (des combinaisons offrent des skills bonus, puisque vous pouvez mettre trois orbes différentes par protagonistes). Un autre menu permet de faire des duels d'entraînement, un autre d'augmenter l'affinité pour que les chances de supports (offensifs et défensifs en étant côte à côte) soient plus importantes. Une fonction qui offrira sous certaines conditions des costumes bonus aux propriétés diverses. Nous avons fait le tour du système de Queen's Blade : Spiral Chaos, simple à utiliser et amusant, qui ne souffre finalement que de son classicisme revendiqué et de la redondance des objectifs, car ces derniers proposent uniquement de vaincre le groupe adverse, à de trop rares exceptions près. Précisons que la difficulté du soft est très abordable et que vous pouvez sauvegarder n'importe quand (même dans les phases visual-novel). Sous quêtes J'estime la durée de vie de 15 à 25h sur une partie, après cela dépend si vous supprimez ou non les animations. Routes/fins : il y a quelques embranchements qui permettront d'altérer la fin du jeu, mais également de faire des cartes inédites et voir de nouveaux dessins animés. C'est également un bon moyen de recruter les meilleures guerrières, une bonne rejouabilité en somme. Special : un menu à l'écran permet d'accéder à l'ost, aux arts spéciaux, dessins animés et fiches personnages débloqués au cours du jeu. Avec une base aussi solide que celle des Super Robot Taisen, Banpresto ne prend pas beaucoup de risques finalement. Le bon point pour les joueurs, c'est qu'ils sont assurés d'avoir un jeu de rôle tactique tout à fait correct dans un univers très différent de la SF mécanisée. Perfectible dans le fond comme dans la forme, on attend plus que Queen's Gate dont la sortie est imminente pour voir si le studio peut faire mieux.
Queen's Blade: Spiral Chaos
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