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Guild Wars 2
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Guild Wars 2War is back
Guild Wars 2 se fait attendre. Depuis 2009 et les nombreux ajournements de la sortie qui ont suivi, les développeurs d'ArenaNet n’ont cessé de faire miroiter des belles promesses dans les yeux des fans de la première heure. Pourtant, certains demeuraient dubitatifs sur quelques orientations prises par ce second opus, notamment l’arrivée du monde persistant qui laissait craindre une WoW-isation de la franchise. En ce week-end de beta test, l’heure est venue de lever une partie du mystère sur ce qui deviendra surement un acteur majeur de la scène MMORPG.
Une histoire prépondéranteArenaNet ne déroge pas à la ligne directrice fixée dans Guild Wars, à savoir celle de fournir au joueur une histoire construite, intéressante et qui constitue un bon motif pour l’avancée. Ainsi, après avoir choisi sa race (seulement trois de disponibles dans cette beta : Humain, Norn et Charr), sa classe et avoir personnalisé l’apparence, on se retrouve confronté à quelques choix de background. Votre personnage n’est pas qu’un avatar, il possède également un passif, que vous construirez vous-même à travers un panel de questions qui ont par exemple attrait à vos origines (modeste, noble, etc.) ou vos ambitions. De cette combinaison de traits de personnalité résulte une histoire toute particulière, qui ne correspond qu’à vous, ou à la poignée de joueurs qui ont fait les mêmes choix. L’aventure ne sera par ailleurs pas dénuée de surprises puisque quelques retournements de situation chamboulent plus ou moins votre scénario, de même qu’il sera possible de faire des choix qui influenceront le cours du récit.
Mais comment mettre en scène une scénarisation dans un monde persistant qui grouille de joueurs potentiellement parasites ? Tout simplement en instanciant la quête principale comme dans Guild Wars premier du nom. Les missions qui font avancer l’histoire ont en effet tout des fameuses « co-op » du premier opus, quoique bien moins longues et nécessitant moins d’organisation. Dans tous les cas, les escarmouches qui en résultent balisent votre avancée et vous accompagnent méthodiquement dans votre progression, afin de ne pas vous perdre dans l’immensité des territoires de Guild Wars 2. Un univers complexe et foisonnantQue serait un MMORPG sans une toile de fond, ce background dont tout le monde se fout ou ces PNJ auxquels personne ne parle ? Rien, à n’en pas douter, et cela ArenaNet l’a compris et nous gratifie d’un univers d’une vivacité déconcertante, plein de vie et de couleurs. La capitale humaine est belle, majestueuse et massive. La complexité de son plan n’a d’égal que la crédibilité qui en ressort. La foule de PNJ vaque à ses occupations tandis que les mélodies de Jeremy Soule (dont l’OST semble toujours aussi démentielle) nous envoutent. À n’en pas douter, de larges efforts ont été faits sur l’architecture, la direction artistique et le background. Cette intelligence, cette dynamique, on la retrouve également en dehors des villes, dans les zones d’exploration.
La dynamique d’abord, est apportée par un système d’event tout simplement génial. En une brève description, la mécanique consiste à l’apparition, plus ou moins aléatoire, de petits événements nombreux et diversifiés partout sur la carte. D’une libération de forteresse à des combats épiques en passant par des escortes de convoi ou de la défense de position, ces péripéties ont une réelle influence sur la situation de la zone. Ignorez l’attaque d’une horde d’adversaires sur un avant poste et vous serez dans l’impossibilité de vous téléporter à ce dernier. Faites exploser l’entrée d’une grotte et celle-ci sera condamnée pour tout le monde. Détruisez un camp ennemi et leur approvisionnement et vous verrez leur population diminuer dans les alentours. ArenaNet a réussi ici à faire fructifier le concept de monde persistant en le portant à maturation et en lui accordant, je le répète, une vraie dynamique, un réel intérêt qui surpasse le bête et simple bashage de mob, voire le remplace. Le joueur a ainsi l’impression, quelque part, d’avoir une emprise sur le jeu, sur la manière dont il est façonné. L’intelligence ensuite, que l’on retrouve dans l’exploration, partie prépondérante dans les MMORPG. Et j’oserais faire le comparatif avec Xenoblade, puisque les deux jeux partagent ce même désir de faciliter la tâche du joueur, d’épurer la corvée des quêtes et des allers-retours incessants. Et cela en usant de mécanismes très similaires. Dans Guild Wars 2, pas de journal de quêtes, pas d’exploration au quart de pixel près pour compléter une zone. Lors de votre arrivée dans une partie de la zone, une notification vous indique que le « maître PNJ » du coin a besoin de vous pour accomplir telles ou telles choses. En dessous de ladite notification se trouve une barre de complétion qui indique à quel point vous avez satisfait les exigences de cette personne. Libre à vous de la compléter en réalisant une ou plusieurs des tâches qui vous incombent, du moment que vous le faites assez de fois pour remplir la jauge à son maximum. Rapide et assez simple, ce mécanisme a le mérite de synthétiser, d’agglomérer ce qui aurait été une pluie de quêtes inintéressantes dans d’autres MMORPG. D’autant que les jauges se remplissent assez vite et la plupart du temps en tuant simplement quelques mobs de la zone, sans pour autant qu’il s’agisse de farm abusif. C’est pratique, méthodique, bref, c’est intelligent et grassement récompensé en expérience. Maintenant si quêter ne vous intéresse pas plus que cela, l’exploration pure permet également de monter en niveau. Cette dernière est effectivement très incitative puisqu’il s’agira de découvrir des points de téléportation (assez nombreux et diablement pratiques) et des sites remarquables dont la découverte vous rapportera également de l’expérience. Cependant le système de complétion dépeint ici est un tout, et pour bien progresser il faudra concilier exploration et quêtes.
Dernier point à ce sujet, Guild Wars 2 met en place un système de succès qui récompensera le joueur pour un peu tout et n’importe quoi, comme dans Xenoblade. Vous avez tué plus de 20 monstres d’espèces différentes en un jour ? Vous méritez bien quelques points d’expérience pour cela. Il s’agit bien sûr d’un exemple parmi tant d’autres mais très représentatif des succès. Bien évidemment, certains sont plus sérieux et beaucoup plus difficiles à acquérir comme l’exploration à 100% du monde ou la possession de toutes les armes les plus rares. Toujours est-il que dans Guild Wars 2, il y a toujours de nombreux moyens d’être récompensé. Des affrontements toujours aussi tactiquesLe sel de Guild Wars premier du nom résidait dans son système de build, cette barre de huit compétences à sélectionner parmi plus d’une centaine que l’on emmène avec nous pour combattre. ArenaNet conserve la base du système dans le second opus, mais y apporte tout de même quelques nouveautés, le rendant un peu plus complexe, ou complet selon les points de vue. La barre de compétences arbore une architecture très précise : tandis que les premiers slots seront dédiés aux aptitudes liées au type d’arme équipé, les slots suivants seront réservés à, par exemple, une compétence de santé, ou d’altération. Il est par conséquent impossible de mettre n’importe quelle compétence n’importe où sur le build, le tout étant très organisé. Cela permet toutefois de faire des builds apparemment toujours aussi tactiques et diversifiés. À noter que tous les emplacements ne sont pas disponibles dès le départ puisqu’ils se débloquent au fur et à mesure des niveaux.
La vraie nouveauté est à chercher du côté de la dynamique (encore !) des combats, puisque Guild Wars 2 fait appel à des mécanismes tels que les combos, les stances (poses de combat), l’esquive ou plus étonnant : les combats sous l’eau. Tout ce petit mélange contribue à effacer la passivité et la monotonie dont font preuve en général les combats dans les MMORPG. Pour survivre, il faudra donc user de dextérité. Mais quand bien même vous seriez doté de cette qualité, l’exploration demeure relativement fastidieuse et lente en solo. Il est donc recommandé de se faire des amis le plus tôt possible afin de ne pas trainer les pattes. Des amis qui pourraient également vous aider dans le RvR (royaume contre royaume) que l’on a pu que brièvement explorer tant les rapports de force entre notre serveur et les autres, plus peuplés, étaient inégaux. Tout juste faut-il savoir que ces affrontements se basent sur un système de points. Plus une faction détient d’infrastructures, plus elle récolte de points et fait gagner de l’influence à son serveur. Du reste on regrettera que les tutoriels ne soient que très peu présents, lesquels auraient pu apporter de précieuses informations tant le début de jeu est confus. Et nul besoin de mentionner l’hôtel des ventes et le craft, qui sont dans la plus pure tradition du MMORPG et ne réservent absolument aucune surprise. Guild Wars 2 s’annonce épique. Plus que prometteur, le rejeton d’ArenaNet tient ses promesses en plus de conserver l’âme de son ainé, en dépit du monde persistant. À travers ce soft bourré de bonnes idées et agréable à parcourir, la maitrise et la maturité du studio américano-coréen transparait à tous les instants. Tout juste pourra-t-on lui reprocher par moments d’être un peu brouillon et imprécis, mais nul doute que les retours de cette beta permettront de corriger tout cela afin de nous fournir une copie digne de ce nom le jour de la sortie.
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