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The Legend of Heroes: Ao no Kiseki
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The Legend of Heroes: Ao no KisekiGreater than Life
Suite et fin de la duologie The Legend of Heroes VII, un an après la sortie de Zero no Kiseki, Ao no Kiseki débarque au Japon pour clôturer les aventures de Loyd Bannings dans la gigantesque cité de Crossbell. Après un premier épisode franchement excellent, les bases étaient posées pour accueillir comme il se doit une conclusion à sa hauteur. Et autant le dire clairement, Falcom n'a pas fait les choses à moitié sur ce coup-là.
Second ChapterLe jeu débute peu de temps après les évènements relatés dans Zero no Kiseki, et plonge immédiatement le joueur dans le bain, dès la première scène. Ao no Kiseki n'est, je le rappelle, pas un stand alone et nécessite d'avoir joué à sa préquelle pour apprécier et comprendre les enjeux de l'histoire. Et puisque résumer la trame de départ sans spoiler ceux et celles n'ayant pas touché au premier opus est impossible, je ferai volontairement l'impasse sur le synopsis de cet épisode. De plus, Ao étant évidemment identique au précédent d'un point de vue technique, je ne vais pas non plus m'attarder sur ce point, le jeu est aussi agréable visuellement, les musiques déchirent comme d'habitude, le battle system est toujours excellent, bref, la qualité made in Falcom est encore au rendez-vous. Pour de plus amples informations, se référer au test de Zero no Kiseki
Le gameplay se voit tout de même enrichi de quelques nouveautés non négligeables dont je vais passer en revue les plus notables. Le véhicule tout d'abord, car en effet nos forces spéciales de la police ont enfin une voiture blindée à leur disposition qui leur sera fort utile pour gagner du temps. Le groupe de héros pourra ainsi se déplacer beaucoup plus rapidement sur la carte, dont la majorité des lieux aura bien entendu déjà été parcourue dans Zero no Kiseki. Il vous sera même possible de customiser l'engin aux couleurs de votre choix, ou bien de l'upgrader pour vous soigner par exemple. Un nouveau type de quartz fait également son apparition, le Master Quartz, version améliorée des quartz de base permettant non seulement de booster les caractéristiques de vos personnages une fois équipé, mais également de débloquer de nouveaux sorts plus puissants, les Master Arts. Ces puissants quartz gagneront des niveaux grâce à l'expérience engrangée, augmentant ainsi leur efficacité. Au niveau des affrontements, notons qu'une barre de "burst" fait son apparition et se remplira à chaque coup porté sur vos adversaires. Une fois pleine, celle-ci vous permettra d'agir durant plusieurs tours d'affilé jusqu'à l'épuisement de la jauge. un ajout plutôt appréciable lors des affrontements contre les boss, mais sachez cependant que les quatre membres de votre équipe devront nécessairement être encore debout pour pouvoir utiliser cette option. Enfin, pour terminer avec les nouveautés, citons en vrac la présence de nouvelles attaques et combinaisons "Craft", de nouveaux personnages jouables, de nouveaux mini-jeux, et la possibilité de zapper les animations des arts en combat. Ombres et LumièresMaintenant que les aspects purement techniques ont été évoqués, il serait peut-être intéressant d'aborder la partie scénaristique du RPG de Falcom. Premier constat, tout comme Zero, le jeu est incroyablement bavard, peut-être même encore plus. C'est bien simple, le moindre évènement donne lieu à des tirades de plusieurs minutes et les dialogues occupent une place aussi importante que l'exploration des différents donjons. Force est de reconnaitre que Falcom aime peaufiner ses protagonistes, même secondaires, et a su leur insuffler un solide background tout au long des deux opus. Le nombre de personnages intervenants est énorme et pourtant chacun d'entre eux est extrêmement soigné et détaillé. Le développeur japonais a vraiment su créer une très large galerie de personnalités toutes plus travaillées les unes que les autres, et il s'agit bien là de l'une des plus belles réussites du soft. De plus, la relation extrêmement forte avec les Sora no Kiseki prend ici encore plus d'ampleur que dans la préquelle, pour le plus grand plaisir du fan.
Cela dit, les scénaristes en ont peut-être un peu trop fait à ce niveau-là, et cette avalanche de texte pourrait rebuter certains joueurs. Il est vrai que par moments, les conversations qui durent des plombes sur des évènements mineurs auraient pu être condensées. A part ça, le scénario en lui-même est vraiment très bon, et réussit la prouesse de rendre le tout (Sora FC+SC+Zero+Ao) cohérent, ce qui n'était pas gagné vu le nombre impressionnant de factions en présence, avec tous les personnages qui vont avec. Le jeu réserve énormément de surprises et de moments particulièrement épiques tout au long de l'aventure, et se dévore littéralement malgré l'importante durée de vie de la quête principale. Falcom maitrise son récit de bout en bout, et offre au joueur un univers à la fois extrêmement vivant et crédible. Cela étant dit, vous remarquerez que ma note finale est inférieure à celle de Zero no Kiseki, et si Ao no kiseki perd un demi-point par rapport à son ainé, c'est qu'il y a une raison. Sachez tout de même que ceci est avant tout une question de ressenti personnel plutôt que de défauts réels, tant Ao mériterait amplement d'être rangé au même niveau que son prédécesseur. Quelques points m'ont en effet un peu dérangé vers la fin du jeu, et plus particulièrement certaines réactions des "méchants" qui m'ont paru étranges voire étonnantes, me laissant ainsi légèrement perplexe. La réflexion du héros également, après la défaite du boss final, me parut à la fois discutable et tout de même un peu cliché sur les bords. En bref, j'ai eu le sentiment de ne pas être totalement convaincu par la morale donnée à la conclusion de l'histoire, et c'est franchement dommage au vu de l'exemplarité de la narration jusqu'à présent. Mais je le répète, ceci n'engage que moi, et ne m'empêche absolument pas d'avoir énormément apprécié Ao no Kiseki grâce à son scénario passionnant. On Deadly GroundEn parlant de narration, un mot tout de même sur l'accessibilité du titre pour les non japonisants. Le jeu ne fera clairement pas de cadeau à ceux qui ne possèdent aucune connaissance de la langue, et ce malgré la présence d'un récapitulatif des quêtes en cours dans le menu, en japonais bien entendu. Entendez par là qu'ils risquent de se retrouver bloqués plus d'une fois. Quant aux autres, il devront faire face à une narration qui utilise énormément de termes politiques, techniques ou économiques qui font mal à la tête. Le niveau linguistique de ce RPG est bien au dessus de bon nombre de jeux du genre, et demandera donc une bonne connaissance des kanjis ou un bon dico. Et pour terminer sur la difficulté, sachez qu'à l'instar de la différence de challenge entre Sora Fc et Sc, Ao est bien plus corsé que Zero et vous en fera baver lors de certains combats. Néanmoins, Falcom a tout de même inclus une option permettant de réduire la difficulté d'un affrontement juste après une défaite (tout comme dans Zero si mes souvenirs sont bons), rendant l'expérience tout de même intéressante pour les moins courageux des joueurs.
Falcom a mis le paquet avec cette conclusion épique aux aventures de nos forces spéciales de Crossbell. Avec un final grandiose réservant son lot de scènes mémorables, nul doute qu'il saura satisfaire les fans de l'univers des Legend of Heroes grâce à son scénario passionnant et son impressionnante galerie de personnages charismatiques. Quelques défauts subsistent encore ça et là, mais rien de vraiment rédhibitoire pour peu que l'on accroche au style particulièrement prolixe du soft.
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