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Lunar: Sanposuru Gakuen
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Lunar: Sanposuru GakuenLes jolies colonies de vacances !
Si vous êtes ici, c'est que vous connaissez la série des Lunar. Cette mignonnette série ayant vu le jour sur Mega-CD pour ensuite exploser dans ses versions Saturn et PlayStation. Elle se démarquait par des personnages mémorables, des univers bon enfant plaisants à parcourir et surtout, par son humour très réussi. C'était fun, drôle et malgré un classicisme certain, cette série a marqué l'univers du RPG.
Lunar: Sanposuru Gakuen, lui, se détache considérablement de ses confrères et nous offre le premier spin-off de la saga. Nous sommes en 1996, en fin de vie de la célèbre Game Gear. HistoireL'histoire débute dans le village de Burg, environ 300 ans avant les événements de The Silver Star, où nous retrouvons Ellie et Lena, nos deux héroïnes. Celles-ci ont la particularité de posséder d'excellentes prédispositions à la magie. C'est pourquoi un certain Glen leur demande de se rendre dans l'École Magique de Ien, une île volante, afin de développer leurs capacités.
Une semaine plus tard, les voici sur l'île aux côtés de nombreux autres étudiants.
Les cours peuvent commencer…
Évidemment, les cours de l'école magique de Ien vont sensiblement différer de ce que l'on peut imaginer. Ici, au lieu d'étudier la langue, les maths et autres matières complètement superflues, vous vous adonnerez à du sauvetage de professeurs perdus, du bottage de fesses de vils étudiants masculins, de la libération de Dragon Bleu, et autres joyeusetés complètement loufoques. Dans un sens, nous sommes assez proches de ce que nous proposera un Mana Khemia bien des années plus tard.
Le soft se divise en douze chapitres, douze histoires différentes.
Si certaines semblent complètement anecdotiques et inintéressantes, comme la cinquième qui nous fait juste gambader autour des dortoirs, l'ensemble prend une tournure légèrement plus sérieuse à partir du chapitre 8. Cependant, rien de bien transcendant, les thèmes et rebondissements ont déjà été vus et revus de nombreuses fois auparavant. On les oubliera très vite.
Du coup, on ne joue pas à Sanposuru Gakuen pour l'intérêt de ses récits. On y joue pour leur traitement, l'ambiance générale et l'humour relativement rare sur les supports portables de l'époque. Les dialogues d'Ellie et Lena sont très loin de la mièvrerie habituelle et on se plaît à suivre leurs remarques tranchées et pertinentes face à tous les clichés qui se présentent. Chaque professeur ou personnage masculin en prend pour son grade et l'ensemble fait donc fortement plaisir aux plus féministes d'entre nous. Si Lunar: Sanposuru Gakuen se détache fortement de la série principale, avec son découpage en chapitres et ses poncifs en pagaille, on y retrouve cependant un humour omniprésent et des personnages au caractère bien trempé. Un déroulement loin d'être mémorable donc, mais tout de même fort agréable.
GameplayL'ensemble du jeu se déroule sur l'île volante de Ien qui se compose d'un village (l'école), d'une petite plage et d'une demi-douzaine de donjons.
Les différents chapitres vous feront gambader de l'un à l'autre pour résoudre les différents conflits entre professeurs, dragons et autres tribus malhabiles. Et bien que l'ensemble de l'île soit accessible dès le début de l'aventure, l'ensemble reste particulièrement dirigiste. La faute à l'absence totale de quête annexe et surtout, au fait que tant que l'on ne vous demandera pas d'aller inspecter tel lieu dans la trame principale, aucun monstre ni action n'y sera possible.
Une exploration sans intérêt donc, d'autant plus que l'île est particulièrement minuscule. À peine deux ou trois minutes suffisent pour en faire le tour à pied.
On se rabat donc sur la trame principale et ce qu'on nous demande d'y faire. Ni plus ni moins.
L'aventure se termine en une dizaine d'heures sans qu'aucune réelle difficulté ne soit à noter. Un bon gros couloir sympathique divisé en douze chapitres aux objectifs variés. Système de combatDéstabilisant au départ, le système de combat se révèle néanmoins ultra classique : un tour par tour traditionnel où vous contrôlez jusqu'à trois personnages. Rien de bien folichon.
Mais bizarrement, l'interface est pour le moins… originale : absence d'affichage HP et MP de vos personnages, seules trois vignettes vous présentant la frimousse de votre fine équipe ainsi qu'une quatrième affichant le monstre sont présentes. Les actions se rentrent de la manière la plus classique qu'il soit, via à un menu qui pop pour chaque personnage. Très bien.
Mais ce qui est déstabilisant dans tout cela, c'est de ne jamais être au courant de l'état de vos protégés ! La seule manière de le connaître et d'utiliser un sort de soin ou de support qui forcera l'écran à se décaler sur la gauche, découvrant alors ces précieuses informations…
Si en plus vous rajoutez le fait que nous sommes sur Game Gear et que la réactivité des menus n'est pas des plus rapides… Vous comprendrez qu'obtenir ces infos n'est pas des plus aisé et agréable. C'est lent et laborieux. Contraignant et pourtant vital… Bref, une ergonomie à revoir bien que cela soit joli à regarder.
En revanche, ce qui est fortement agréable et fait sortir le titre de la monotonie du genre, c'est qu'il place la magie au centre de tout. Entendez par là que passé le second chapitre, vous abandonnerez totalement l'idée de taper au corps à corps tant la magie est surpuissante en comparaison. Une bonne idée qui induit une certaine gestion de vos MP hors combat. Car effectivement, le bourrin de base pourrait très vite se retrouver à court de magie et du coup, servir de repas à la première taupe venue. Le Game Over assuré.
L'astuce réside dans le fait que ces fameux MP se régénèrent au fil du temps, hors combat. L'idée est alors très simple : attendre sans bouger. Une fois cela assimilé, plus aucune exploration ne vous fera peur et il faut avouer que la difficulté du jeu en prend alors un sacré coup. La limite du système… pourtant bien pensé à la base.
Un principe de combat plutôt original donc, basé sur la magie, mais qui souffre d'une ergonomie complètement absurde. Graphismes & bande sonoreTechniquement, le titre se forge une sympathique place dans ce qu'il se fait de mieux sur le support. Une 2D agréable, aux couleurs vives, présentant bon nombre d'écrans en pixel-art réussi venant illustrer l'aventure. Les détails, pour une console 8-bits, sont assez élevés et on se surprend souvent à penser que nous sommes devant un titre de console de salon type NES ou Master System. L'animation, en revanche, quasi inexistante, renvoie le titre à ces J-RPG figés et rigides où seuls les dialogues insufflent de la vie à l'aventure. Il faut se faire une raison, même si en 1996, nous étions en droit d'attendre un peu mieux à ce niveau.
De même, la bande sonore du jeu fait honneur au support et les thèmes tirent parfaitement parti des faibles possibilités du chipset sonore. Si, sur le long terme, les boucles de trente secondes peuvent devenir pénibles (notamment dans Ien), on saluera tout de même quelques thèmes vraiment au-dessus du lot, comme Last Boss Theme, Boss Theme ou même le Battle Theme. Bref, toutes les musiques de combat ! De manière générale, les mélodies sont bien adaptées au soft et contribuent à l'ambiance légère et sympathique de nos mésaventures. Un remake sur Saturn ?En 1997 sortait sur Saturn Magical School Lunar!, accompagné de quelques CDs Drama, d'un manga, d'une nouvelle et même un petit court métrage d'animation. On considère généralement ce titre comme le remake de notre spin-off sur Game Gear. Mais beaucoup d'éléments diffèrent de l'original, ce qui en fait presque un titre à part. Voici la liste des ajouts/modifications :
Lunar: Sanposuru Gakuen est une réelle petite surprise sur Game Gear. Le support étant particulièrement avare en RPG, nul doute que vous y trouverez votre compte. L'aventure est à l'image de la saga originale : légère et drôle, classique mais plaisante. Seuls quelques éléments viennent ternir le tableau comme une ergonomie douteuse lors des combats et quelques chapitres totalement anecdotiques. Au final, certes l'ensemble ne restera pas gravé au fer rouge dans nos mémoires, mais Sanposuru Gakuen offre tout de même une dizaine d'heures de jeu agréables s'inscrivant pleinement dans le ton de la série. Sympathique.
Lunar: Sanposuru Gakuen
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