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Generation of Chaos: Pandora’s Reflection

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Generation of Chaos: Pandora’s Reflection
Spectral x Dept. Heaven
Entre Sting l'adulé et Idea Factory le décrié, il n'y a pas forcément grand chose en commun, si ce n'est cette même envie de proposer des RPG stratégiques atypiques et plutôt exigeants, notamment au travers des épisodes de leurs séries fétiches : Dept. Heaven et Spectral.
À la surprise générale, les deux développeurs ont annoncé début 2012 leur volonté de produire des jeux sous un étendard commun flatteur pour le géniteur du curieux Baroque : Super Sting. Malgré les apparences, c'est bel et bien avec le sixième épisode d'une licence phare d'Idea Factory que la jeune association a décidé de se lancer, le prometteur Generation of Chaos: Pandora's Reflection.

L'effet papillon

Dans le monde désolé d'Hadès où la noblesse règne par la violence et l'oppression sans respect pour la vie humaine, le peuple doit depuis peu également faire face aux incessantes pluies de cendres qui emportent plus de vies chaque jour, dont nul ne connaît l'origine.
C'est en ce contexte trouble qu'un jeune Alchimiste répondant au doux nom français de Claude parcourt les contrées à la recherche d'un remède pour sauver sa sœur Yuri, victime d'une malédiction matérialisée par un symbole de papillon sur son cou, dont il ne peut que ralentir la progression à l'aide d'un médicament à base de perce-neiges. Au sein de ce monde sans moral, les perce-neiges sont une denrée rare et l'apanage des nobles, ce qui va entraîner Claude bien malgré lui dans un conflit d'une ampleur insoupçonnée dans lequel Yuri et son papillon occupe une place centrale, et où personne ne semble être digne de confiance...

Malgré une base scénaristique somme toute relativement classique, le titre réussit à captiver en traitant finement de thèmes durs comme la lutte des classes ou la lente descente dans la folie humaine suite à un grand traumatisme, et d'autres plus chers à Idea Factory que l'on retrouve dans la plupart de leurs jeux : la coexistence de différents mondes parallèles et la création d’homoncules à l'aide de l'alchimie. Malheureusement, et comme bien (trop ?) souvent, le titre finit par revenir aux grands classiques du rpg japonais : le monde est en proie à une grande menace, et c'est à vous, joueur et héros, de le sauver. On navigue alors de cliché en cliché, que le casting parfois un peu fade du jeu a du mal à relever. Dommage, car les premières heures laissaient vraiment présager un beau potentiel.
Generation of Chaos: Pandora’s Reflection
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Fils spirituel

Si certains doutaient de la totale implication de Sting dans le projet, les interrogations sont vite balayées après quelques minutes. En vérité, ce sixième opus de la série d'Idea Factory tient plus du pur jeu Sting et ne propose pas grand chose dans son système de jeu qui évoque les épisodes passés de la série, en basant le sien sur celui instauré par Yggdra Unison: Beat Out Our Obstacle, suite du très bon Yggdra Union ~We'll Never Fight Alone~ sortie sur mobile japonais puis sur DS... uniquement au Japon. Un petit jeu somme toute plutôt obscur malgré le poids de la licence.

On se retrouve donc face à un RPG stratégique en temps réel où le but de chaque mission est de prendre possession de la forteresse ennemie et/ou de vaincre tous les adversaires, sans perdre le contrôle de son quartier général. Mais ici, l'orientation est légèrement différente, puisque la limite de temps s'efface et les cartes gagnent en taille et en complexité.
Le premier objectif après avoir déployé ses premières troupes est de les envoyer prendre possession des points stratégiques qui permettent d'augmenter la limite de déploiement (jusqu'à cinq unités parmi la dizaine que compte le jeu), et en assurer le contrôle afin de ne pas voir quelques alliés être éjectés de la mission en cours, et de devoir plus tard faire appel aux héros délaissés et mal entraînés. Évidemment, les ennemis ne l'entendent pas de cette oreille, et en plus de fondre à grande vitesse sur les endroits clés dès le départ, ils possèdent l'avantage sur le terrain grâce à une balistique bien rodée qui canarde périodiquement dans tous les sens : arbalètes géantes, canons, lasers... Toute la difficulté et l'intérêt du gameplay réside dans la capacité à défendre ses positions et prendre celles adverses, notamment les fameuses armes de guerre qui peuvent vite changer le cours d'une bataille, en anticipant bien les mouvements des ennemis et en exploitant au mieux les affinités de chaque troupe avec les différents types de terrain sur lesquels elle va être amenée à se mouvoir, ainsi que les cycles jour/nuit qui ont leur importance. En conséquence, les premières minutes d'une mission sont essentielles, décisives.

Lorsque l'on parcourt une carte, on pourra également visiter quelques modestes demeures dans lesquelles des PNJ offriront des objets, donneront des conseils avisés, voire feront du troc contre des items récupérés auprès d'autres PNJ. A noter que certaines de ces maisons ne sont pas visibles dès le départ et doivent être débusquées. Une part d'exploration sera donc nécessaire, en devant contourner les - décidément nombreux - obstacles que les missions nous opposent en plus des ennemis et de leurs machines de guerre : cercles de magie mobiles, flaques de poison, tubes remplis de pluie de cendres qui drainent notre énergie...

Tant de paramètres à prendre en compte qui rendent les missions passionnantes et dynamiques, mais ne doivent cependant pas faire oublier l'essence d'un RPG stratégique : les combats.
Generation of Chaos: Pandora’s Reflection
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Rythm-RPG

Les affrontements, déclenchés dès que deux troupes entrent en contact, vont faire appel au réflexe du joueur après qu'il ait choisi l'arme qu'il souhaite utiliser pour optimiser les dégâts, selon les prédominances des armes les unes sur les autres. Lors de chaque attaque, un flux va parcourir l'arme choisie et passer dans des cercles que le joueur devra activer en pressant sur le bouton au bon moment, à la manière des jeux musicaux à la mode, ou plus récemment de Theatrhythm Final Fantasy. Simples au début, ces séquences vont devenir de plus en nerveuses et rapides au cours du jeu, et il faudra réajuster son apprentissage régulièrement. Arythmiques s'abstenir.
L'intérêt ? Une fois le coup porté, une onde de choc va encercler l'ennemi touché et permettre à toutes nos autres troupes présentes à l'intérieur d’enchaîner une attaque sans contre-attaque si l'on presse assez rapidement le bouton qui leur correspond, la taille de l'onde générée dépendant directement du nombre de cercles que l'on aura réussi à activer. Si le joueur arrive à créer un enchaînement impliquant ses cinq combattants, le combo sera conclu par une attaque surpuissante à zone d'effet.
Cela peut paraître compliqué, mais les différents éléments sont habilement intégrés et expliqués au fur et à mesure des premières missions, et c'est diablement fun à jouer.

Si les ennemis disposent toujours d'un avantage certain sur le terrain, le jeu n'est pas totalement injuste et le joueur a lui des runes à sa disposition qui peuvent très vite changer le cours d'un combat : guérison des troupes, destruction de points stratégiques ennemis, prédominance de toutes les armes pendant quelques secondes... Les choix ne manquent pas, mais il faudra bien réfléchir aux utilisations de runes, on ne peut utiliser qu'une fois chacune par mission et la barre les régissant ne se remplissant que grâce aux cristaux que les ennemis laissent gracieusement sur le sol après avoir été touché, cela prend du temps pour la remplir.
En fin de mission, les points d'expérience sont attribués à chacun en fonction de son implication, la meilleure troupe se verra généreusement offrir cinq points de vie en récompense, et l'on récolte des points d'aptitude que l'on peut utiliser à loisir pour améliorer ses armes ou augmenter les points d'expérience d'une unité.

L'ensemble est par moment assez exigeant, notamment lors des missions en plusieurs parties où les points de vie et les utilisations de runes sont conservés, mais la plupart du temps il ne faut rien de plus qu'une bonne stratégie. Le joueur bloqué pourra s'engager dans des missions annexes pour améliorer ses troupes, et celui en recherche de défi se lancer dans un New Game+ assez corsé en augmentant le niveau de difficulté. Mais avant d'en arriver là, il faudra avoir résisté à un système qui ne se renouvelle plus après une dizaine d'heures de jeu et s’essouffle légèrement jusqu'à la fin, atteinte après une grosse vingtaine d'heures pour les plus rapides.
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Simplicité

Graphiquement, le titre est sans surprise assez léger et quelque peu indigne d'une PSP en fin de vie, mais a le mérite de rester toujours lisible. Comme de coutume avec les deux développeurs, l'interface générale très moderne, fouillée et flashy donne un certain cachet à l'ensemble. On apprécie toujours de voir que la 2D fait encore de la résistance en dehors des titres indies. On pourra également saluer le travail d'Eiko Tameshige, déjà entrevu sur Gloria Union -Twin fates in blue ocean-, qui a réussi à faire un bon amalgame entre le design léger des jeux Sting et celui plus sombre des titres Idea Factory, et l'on prend plaisir à contempler les belles illustrations qui introduisent chacun des sept chapitres du jeu. Le tout, presque sans aucun loading, c'est suffisamment rare sur le support pour être souligné.

A la bande son, on retrouve le compositeur attitré de Sting, Shigeki Hayashi, qui ne livre certes pas sa meilleure partition, mais produit un ensemble de qualité malgré un manque de variété notable.
Tous les dialogues sont doublés de façon convaincante, et NISA a choisi de garder ceux originaux. Moins coûteux, et plus attrayant pour les puristes, cela va sans dire.
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Generation of Chaos: Pandora's Reflection est une belle promesse pour l'avenir de Super Sting. En enrichissant l'efficace recette d'Yggdra Unison: Beat Out Our Obstacle, le titre propose une expérience plus ambitieuse et tout aussi dynamique.
Malgré un manque de profondeur certain à tous les niveaux, le jeu réussit à convaincre sur une PSP décidément riche en RPG de qualité.

03/10/2013
  • Gameplay addictif
  • Chara-design
  • Très fluide, presque pas de loadings
  • Quelques thèmes bien traités
  • Manque de renouvellement
7.5

TECHNIQUE 3/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 3.5/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 4/5
Generation of Chaos: Pandora’s Reflection > Commentaires :

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7.5

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