bandeau
avatar Guest
Login|Inscr.
sign
fiche

Tales of Zestiria > Articles > Review

Tales of Zestiria

crpg play3 japon
Tales of Zestiria
A Tale of Tales of
Vingt ans déjà depuis la sortie de Tales of Phantasia sur Super Famicom, vingt ans déjà que presque chaque nouvelle année voit l'arrivée d'un nouvel épisode de la série, et enfin, vingt ans déjà que Namco nous ressort peu ou prou la même recette qui séduit tant de fans. Opus anniversaire au même titre que le furent Tales of the Abyss et Tales of Xillia, Tales of Zestiria se permet cette fois-ci quelques audaces dans la mécanique bien rodée afin de surprendre le vieux routard.
Dans la forme, certes, mais pas forcément dans le fond.

Fall of Seraphs

L'histoire débute alors que nous faisons la connaissance du personnage principal, Sorey, un jeune garçon passionné par les ruines d'une ancienne civilisation qu'il explore aux côtés de Mikleo, son ami d'enfance, un Tenzoku. Les Tenzoku - littéralement le “peuple céleste” - sont des êtres invisibles aux yeux de tous, exceptés ceux dont l'énergie spirituelle est assez forte pour interagir avec eux. Sorey est donc l'un des rares humains dotés de ce pouvoir et vit paisiblement au sein de leur communauté depuis sa plus tendre enfance dans un petit village éloigné de tout, loin du tumulte du monde des hommes. Mais sa rencontre avec Alisha, la princesse du royaume de Highland, bousculera son quotidien et lui fera prendre conscience que le continent est lentement rongé par un mal inconnu.

Le premier choc pour nous lorsque l'on commence à jouer, c'est l'impressionnante fainéantise dont ont fait preuve les développeurs en matière de réalisation technique. Ce n'est ni très beau ni particulièrement détaillé et l'alisasing répond présent lui aussi ; en fait on se demande même si l'épisode précèdent n'était finalement pas plus abouti. Et encore, à ce stade, nous sommes toujours épargnés par les ralentissements à venir, le placement hallucinant de la caméra, le level design peu inspiré de certains donjons et n'avons pas encore exploré les grandes plaines où les buissons apparaissent comme par magie dix mètres avant de les atteindre. Pour l'une des séries les plus lucratives du RPG japonais, le moins que l'on puisse dire, c'est que ça le fait moyen.
Tales of Zestiria
Tales of Zestiria
Tales of Zestiria

Make a Change

Peu importe, Tales of Zestiria est placé sous le signe du renouveau et nous le démontre très rapidement avec pas mal de changements en terme de gameplay. Enfin... pas tant que ça en fait, puisque s'il est vrai que nos petites habitudes vont être un peu chamboulées durant les premières heures de jeu, le système n'a pas vraiment fondamentalement été modifié, il est seulement légèrement différent en apparence. Les Artes par exemple répondent toujours présents, tandis que les skills sont maintenant communs à toute l'équipe via un menu unique. Néanmoins chaque personnage dispose tout de même de capacités spéciales utiles en dehors des affrontements, comme par exemple la détection de coffres pour Mikleo ou bien le déplacement furtif pour Rose. Les armes, ainsi que toute pièce d'équipement portée d'ailleurs, s'améliorent avec le temps et possèdent elles aussi des attributs produisant différents effets, certaines combinaisons pouvant aussi vous apporter des bonus divers selon leur emplacement. A noter qu'il est désormais possible de fusionner les objets de même type afin d'en maximiser leur performance.

Le système de combat ne bouleverse pas non plus les codes de la série avec son temps réel et sa jauge servant à placer des Artes en combo, bien que le remplissage de celle-ci soit amplement facilité. Le gameplay évidemment très dynamique se rapproche surtout de celui de Tales of Graces et met particulièrement l'accent sur les nombreux types d'esquive à la disposition du joueur. La “blast Gauge” quant à elle remplit le rôle de déclencheur pour les super attaques et chaque combattant dispose de la sienne, permettant également et surtout d'obtenir la forme offensive ultime “Kamui”, c'est à dire la fusion entre un humain et un Tenzoku. Car la vraie nouveauté en terme de gameplay est bien celle-ci.
En effet, durant la majeure partie du jeu, votre équipe se composera de 2 humains et de 4 tenzokus, sachant que seules 4 personnes peuvent participer aux combats, et que pas plus d'un tenzoku par humain ne peut-être présent sur le champ de bataille. Pour simplifier, vos 2 humains passeront leur temps à fusionner avec le tenzoku de leur choix, chacun représentant un élément Feu, Air, Terre et Eau, afin d'abuser au mieux des faiblesses des ennemis. La forme Kamui étant ce qu'elle est, c'est à dire dévastatrice et ne disposant de presque aucune contrainte, vous passerez probablement l'essentiel des affrontements sous cette forme, bien que cela réduise évidemment le nombre d'alliés présents sur le terrain. Il faudra donc parfois savoir trouver le bon équilibre.
Tales of Zestiria
Tales of Zestiria
Tales of Zestiria

Ancient Skin

Il y a bien évidemment d'autres aspects sur lesquels ce nouveau Tales of tente de modifier l'expérience du joueur. Malheureusement et comme nous allons le voir, cela ne se fait pas forcément sans heurts et il s'agit plus souvent de fausses bonnes idées que de réelles avancées. La taille des maps par exemple est complètement disproportionnée par rapport à ce que l'on peut effectivement y faire. Les zones sont immenses, prennent un certain temps pour être explorées, et indiquent clairement une envie de la part des développeurs de donner une touche “open world” à leur série fétiche. Sauf que celles-ci sont désespérément vides et ne justifient en aucun cas leur circonférence 2 à 3 fois plus grande que dans n'importe quel autre épisode. Les affrontements sans transition en sont encore un autre exemple, car même s'il est louable d'avoir voulu supprimer les arènes de combat lors d'une rencontre avec un ennemi et d'établir l'escarmouche à l'endroit précis où l'adversaire se trouve, on se retrouve avec des angles de caméras absolument désastreux pour peu que notre équipe se trouve dans le couloir étroit d'une caverne ou d'un donjon.

Malgré une évidente volonté de faire progresser la licence, beaucoup de maladresses sont commises et le manque flagrant de finition ne plaide pas non plus en sa faveur. Cela dit, il serait dommage de passer sous silence tout un tas de petits détails qui, mine de rien, réussissent à rendre cet épisode plutôt agréable. Les fameuses “skits”, ces petites séquences si caractéristiques de la série, ne sont plus systématiquement à déclencher soi-même et ne coupent plus l'action comme auparavant. Elles s'intègrent beaucoup plus naturellement par le biais de petits dialogues s'affichant à gauche de l'écran sans perturber la progression du joueur et en la rendant même beaucoup plus fluide. Il y en a bien évidemment toujours sous leur forme plus traditionnelle mais seulement au point de sauvegarde ou à certains moments clés de l'intrigue.

L'accent est également mis sur l'exploration grâce aux points obtenus avec les différentes découvertes “archéologiques” de Sorey. Cela se traduit par la possibilité d'augmenter le nombre de skills de groupe en étant le plus curieux possible et en ratissant les maps de fond en comble. Une manière plutôt sympathique et encourageante de récompenser le joueur. Purifier une région en y réhabilitant le Tenzoku de chaque endroit vous octroiera également différents avantages comme la possibilité de vous téléporter moyennant finance, ou bien encore d'attribuer quelques effets à la zone en question. Les quêtes annexes quant à elles, bien que peu nombreuses, ont le mérite d'être suffisamment travaillées pour que l'on se sente impliqué, et apportent un réel plus à l'histoire et ses protagonistes.
Bref, Tales of Zestiria propose tout de même son lot de bonnes choses malgré un paquet d'autres qui le sont beaucoup moins, et dévoile ses plus grandes qualités après plusieurs heures de jeu.
Tales of Zestiria
Tales of Zestiria
Tales of Zestiria

The cleansing

Car effectivement, Tales of Zestiria se bonifie avec le temps. Les personnages sont plutôt intéressants, peut-être plus que ceux des derniers épisodes en date, et même si je n'irai pas jusqu'à dire que Namco sort des stéréotypes habituels de la série, le casting est dans son ensemble franchement réussi. Il en est d'ailleurs de même avec le scénario de cet opus, pourtant assez simple et sans réel coup de théâtre vraiment surprenant, mais suffisamment bien mené pour que l'on ait envie de voir le bout de cette histoire, dont la fin est probablement l'une des meilleures de la licence, toute proportion gardée. Quelques aspects du récit auraient tout de même mérité d'être creusés davantage, à l'image de certains antagonistes notamment, mais l'ensemble demeure malgré tout relativement satisfaisant.

A cela s'ajoute une durée de vie plus que convenable, la quête principale dépassant sans problème la quarantaine d'heures, sans compter les différentes quêtes optionnelles et l'inévitable New Game +. Tales of oblige, la difficulté générale n'est vraiment pas très élevée, et l'amateur de challenge corsé devra aller faire un tour dans les options pour la paramétrer en hard, ou bien faire bon usage du petit peuple Normin pouvant booster le niveau des ennemis. Pour terminer, un petit mot sur la bande son de Motoi Sakuraba et Go Shiina qui remplit parfaitement son rôle avec une majorité de pistes correctes, certaines étant loin d'être inoubliables voire franchement banales, tandis qu'une poignée d'entre elles beaucoup plus inspirées sortent du registre classique de ce à quoi nous habitué la saga. Dommage qu'elles ne soient pas plus nombreuses.

Merci à l'équipe de Nin Nin game qui a permis la réalisation de ce test.
Tales of Zestiria
Tales of Zestiria
Tales of Zestiria
Difficile de se renouveler après 20 ans d’existence dans le paysage des RPG japonais, et ce Tales of Zestiria fait parfois les frais de ses nouvelles directions mal pensées et de sa réalisation technique bâclée. Et ce n’est pas encore avec ce titre que les plus réfractaires à la série seront séduits, tant la formule et les thématiques restent proches de ce qui en a fait le succès. Mais les plus persévérants découvriront malgré tout un épisode solide doté de réelles qualités au système de combat toujours aussi agréable, et une aventure vraiment prenante.

17/03/2015
  • Système de combat et fusions
  • Scénario et quêtes annexes interessants
  • Le dynamisme des skits
  • Casting attachant
  • Techniquement médiocre
  • Graphiquement pauvre
  • Caméra parfois complétement larguée
  • Zones d’exploration inutilement grandes
  • Level design en demi-teinte
7

TECHNIQUE 2/5
BANDE SON 3/5
SCENARIO 3/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 4/5
Tales of Zestiria > Commentaires :

Tales of Zestiria

7
7

show_hide Insérer un commentaire aide

$_$ >_< <_< :!: :!: :( :) :- :6: :a: :alien: :banana: :bat: :bave: :bear: :berk: :blush: :boss: :bounce: :bye:


OK
voir aussi Commentaires pc [3] play4 [11]
2 commentaires
Schwarztraum

le 10/01/2024
6_5

Je suis vraiment embêté avec ce Tales of Zestiria.

D'un côté, on a un des meilleurs Tales of dans la construction du monde et l'ambiance générale. J'ai adoré les personnages et certains moments du jeu relèvent du génie. L'OST est également fantastique et on a quelques donjons (élémentaires surtout) très réussis. Mais quand on s'attarde sur le gameplay...

Certes, l'armatisation est bien pensée et les combats ont quelques bonnes idées issues de Graces f, mais la caméra est souvent un désastre, les pics de difficulté très frustrants et le multiplayer est complètement sacrifié à cause des fusions (j'étais forcé de jouer Rose car Sorel était joué par mon frère, et même si j'avais envie de jouer un des Séraphins ce n'était pas optimal...).

Que dire du système d'équipement, qui est un véritable foutoir inutile et qui en plus, va être repris par son successeur (je ne comprends pas pourquoi??). Ca fait qu'on le zappe la plupart du temps, et ça explique sûrement les pics de difficulté contre certains bosses.

Dernier gros point noir, les ennemis; pas mémorables, ils sont liés au lore mais le scénario ne décolle pas vraiment à cause de leur manque de charisme.

C'est dommage car le fond du jeu est excellent pour une fois mais il y a un manque de finition terrible qui se ressent dans la jouabilité, et les combats qui sont censés être la force des Tales of sont ici franchement ratés.


grikarfyn

le 17/02/2015
Edité le 17/02/2015
7_5
Tales of Zestiria, c'est d'abord une histoire superficielle avec une campagne promotionnelle tape à l'oeil, un anniversaire décalé qui loupe la période de fin d'année, un personnage mis en avant dans la presse et qui sera un second rôle dans le jeu, la rébellion d'une famélique frange de fan et pour enrober le tout une salve de dlc prématuré qui attisa davantage le feu.

Si vous regardez un peu les infos sur le jeu, vous tomberez souvent sur ce genre d'infos à clic qui en viendrait presque à nous faire douter de la bonne foi des journalistes JV, sur certains sites du moins. Mais le plus important, le jeu, que vaut-il ?

Zestiria est un Tales avec un monde plus ouvert mais qui reste néanmoins un Tales classique, avec ses codes et features habituelles. Mais le gros revers de la médaille vient de la réalisation technique qui perd énormément au passage (textures, aliasing, frame rate, caméra...), au point de critiquer à juste titre la finition pourtant rarement en défaut chez la team Tales of. En fait c'est simple, les screenshots éditeurs ne mentent pas.

Après, il faut aussi reconnaître la vérité une fois devant les yeux : le monde est interconnecté et parfaitement cohérent, aussi bien en terme de game design que de direction artistique. Les personnages s'en sortent pas mal du tout, le bestiaire aussi et les pnjs ne souffrent que du syndrome clonage trop évident. Sakuraba y fait son meilleur taff sur un Tales et Go Shiina revient nous émerveillés de musiques ce coup-ci parfaitement dans le ton (là où c'était un peu trop grand pour Tales of Legendia).

Les combats, qui perdent légèrement en dynamisme gagent en technicité avec un système demandant beaucoup d'équilibre entre l'attaque, l'esquive et la défense. Comme d'habitude à un stade avancé ça envoi du lourd, et il n'y a vraiment pas de quoi s'inquiéter à ce niveau. D'ailleurs les temps de transitions sont quasi inexistants et se passent à même le terrain pour garder un maximum de rythme sans toutefois casser les traditionnelles séquences de fin de combat (zappables). Le système de jeu, basé à coup de skill et de loot, crafts en j'en passe est un peu déstabilisant le temps de l'amadouer. En tous cas il y a largement de quoi bidouiller.

Côté contenu une formule revisitée du colisée, des quêtes annexes peu nombreuses mais davantage scénarisées pour une cinquantaine d'heures de jeu, en moyenne. Le dlc de la discorde offre du post-game qui n'apporte pas grand chose mais offre 4-5h de jeu où règne le combat. C'est aussi une occasion supplémentaire d'avoir Alisha entre les mains.

Mais le point le plus fort concerne l'histoire, ses personnages et son rythme. Le simple fait d'aborder la vampirisation par des entités négatives témoigne d'un réel appel sur la spiritualité, avec des ouvertures sur notre monde matériel. Les protagonistes, hormis un cas ou deux, sont bien affublés les uns aux autres et j'accorderai une mention à Rose, un des meilleurs personnages de toute la licence pour moi, une sorte de Yuri (Vesperia) au féminin.

En somme Tales of Zesteria est pour moi dans le panier haut de la saga, un jeu qui amuse progressivement jusqu'à nous passionner, avec son lot de scènes épiques là où on ne l'attendait pas forcément. Un très bon RPG pour cette fin de vie de la PS3.
0 connecté
Legendra RPG V4.8.42 © Force 2024 - Mentions légales
Webmaster : Medion