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Sword Art Online: Hollow Realization
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Sword Art Online: Hollow RealizationBienvenue dans l'AinGround
Bonjour, je suis Twin, 31 ans - (Là vous dites "Bonjouur Twin"). Je suis ici parmi vous aujourd'hui car j'ai un problème...Je suis fan de Sword Art Online (Là vous dites "ooooh"). Mais je vais mieux et aujourd'hui, j'ai décidé de dire stop et de guérir ! (Là vous applaudissez).
Il y a peu, notre Bao national s'est infligé la dure réalité (celle qui est sale et qui fait mal) en s'attelant à la review du troisième opus de la licence SAO intitulée Lost Song. Et chez Legendra on est comme ça, quand un compère se fait du mal, on s'en fait également. Appelez ça de la solidarité, du masochisme ou bien de l'acharnement, le fait est qu'il est temps pour moi de vous parler de Sword Art Online : Hollow Realization. KEEP CALM AND KIRITO KUNNous retrouvons donc notre Hugh Heffner japonais entouré de son harem (et Agil et Klein aussi...) pour de toutes nouvelles aventures. La bande décide de se lancer dans le dernier MMO à la mode - Sword Art : Origins - qui, comme tout bon produit commercial portant le nom "Origins" en fin de titre, propose de remonter aux sources d'un univers, en l’occurrence celui de l'Aincrad, dans lequel des milliers de joueurs ont péri quelques années plus tôt. Cette nouvelle expérience s'annonce donc passionnante pour Kirito et ses prétendantes (et Agil et Klein aussi...). Néanmoins, un mystère ne tardera pas à pointer le bout de son nez. Cela commencera par un étrange message anonyme reçu par notre héros et continuera avec la rencontre d'une jeune fille qui, malgré son statut de PNJ, affichera un comportement bien étrange, proche de celui d'une véritable personne. On comprendra alors bien assez tôt que dans l'AinGround les PNJ ne sont pas de simples programmes, et c'est sur cette base que l'histoire de Hollow Realization débute. Kirito et ses amis, accompagnés de cette étrange demoiselle qu'ils baptiseront "Premiere", décident de partir à la conquête de l'AinGround et de percer ses secrets. PIMP MY AINCRADCe nouvel opus nous propose d'évoluer dans un monde plus classique. Finis les étages du château de l'Aincrad et place à une carte standard composée de régions proposant, bien évidemment, les clichés du genre RPG (Désert, Marais, Ruines, etc...). Le principe des paliers à franchir est cependant présent puisqu'il vous faudra, dans chaque zone, venir à bout d'un boss afin de débloquer la région suivante. A la différence de Hollow Fragment, nous avons là affaire à des niveaux plus vastes et surtout sans effet de couloir, un bon point qui donne une sensation de liberté d'exploration agréable. Ils demeurent néanmoins assez peu variés et l'on s'ennuie parfois à les traverser, à cause de leur taille démesurée et inutile. De nouveau (malheureusement), une seule ville vient composer ce monde, une Safe Zone proposant les commodités habituelles telles que des boutiques, une auberge et surtout...des bancs pour s’asseoir et réfléchir au sens de la vie. Dans l'ensemble, la saga a subi un lifting graphique réussi, bien qu'en deçà de ce qui se fait actuellement, sortie simultanée sur Playstation Vita oblige. Les personnages proposent un design moins simpliste que dans Lost Song et un shader moins agressif. Nous retrouvons les habituelles illustrations de dialogues, proches de celles du précédent volet, qui diffèrent légèrement du charadesign original de la série, que l'épisode Hollow Fragment avait respecté. Malgré une gestion des lumières propre et améliorée et une meilleure finesse des textures, la qualité n'excède le niveau d'un jeu Playstation 3 que par le travail effectué sur les décors - point fort de cet épisode - graphiquement soignés et bien plus détaillés. Très peu d’améliorations en ce qui concerne l'animation; les personnages se déplacent toujours de manière aussi rigide et possèdent une gestuelle très sommaire. La majorité des efforts a été concentrée sur les combats, techniquement plus aboutis. Pas de quoi crier au scandale certes mais, encore une fois, on notera que le jeu peine à se positionner aux côtés des concurrents de sa génération. RETOUR AUX "ORIGINS"...Les développeurs auront finalement décidé de faire machine arrière et de reprendre la mécanique bien mieux huilée de Hollow Fragment. On retrouve donc l'arbre de compétences du tout premier SAO, composé des différents styles de combat que le jeu propose, tous axés sur des affrontements au corps à corps (les personnages eux-mêmes souligneront l'audace de faire un MMO sans magie). Il est possible de changer de style de combat à tout moment, tout simplement en équipant l'arme correspondante à ce dernier. A force de pratique avec un type d'équipement, votre niveau de maîtrise augmentera, vous octroyant ainsi les précieux points de compétences nécessaires au déblocage des différentes aptitudes actives et passives. Ces points seront gagnés aléatoirement au fil des combats mais aussi en faisant monter votre personnage de niveau. Egalement, certaines zones de l'arbre vous permettront de débloquer des Compétences Bonus, sorte de spécialisation proposant des sous-compétences. C'est d'ailleurs à cette famille qu'appartient le fameux Dual Sword Skill, permettant à Kirito d'équiper deux épées - car oui, il vous faudra atteindre un certain niveau de maîtrise (plutôt élevé) avant de pouvoir retrouver le style de combat emblématique de notre héros; une douche froide ayant fortement déplu à l'auteur de cet article. Le reste de votre équipement ne sera pas à négliger et vous pourrez compter comme de coutume sur les boutiques de la ville afin d'acquérir de quoi vous protéger. Certains coffres, généralement gardés par des ennemis, abriteront également des pièces d'armure plus rares voire uniques. Il sera également possible d'améliorer votre arsenal dans l'une des nombreuses forges de la cité; il vous faudra pour cela posséder les matériaux adéquats. Détail intéressant, les nombreux artisans que vous rencontrerez (y compris votre amie Lizbeth) possèdent des spécialisations parmi les différents types de tâches relatives à la forge. Il ne tiendra donc qu'à vous d'exploiter leurs avantages afin de réussir vos opérations de crafting. Ainsi, plus un artisan travaillera, plus il s'améliorera et augmentera vos chances de réussite pour transformer ou améliorer votre équipement. Une fois paré des meilleurs atouts et techniques, vous voilà fin prêt à visiter les régions de l'AinGround. Chaque région est décomposée en plusieurs zones dans lesquelles vous trouverez, bien évidemment, une tripotée d’ennemis en tout genre. Afin de renforcer l'aspect MMO, certaines zones indiquées sur la carte déclencheront des événements spéciaux; principe hérité de la Hollow Area du premier opus. Il pourra s'agir de nettoyer une zone d'un type de monstre défini en temps limité ou bien de combattre un MU (Monstre Unique) dont le niveau sera sensiblement supérieur au vôtre. La bonne surprise est de constater que les affrontements ont gagné en intensité et en nervosité. Vous disposez d'un éventail de mouvements étendu, la caméra est plus dynamique et le verrouillage d'une cible permet un suivi plutôt propre de l'action. Vous aurez la possibilité de jongler entre vos mouvements basiques (Attaque, Garde, Esquive), vos aptitudes débloquées et équipées via la palette d'action, et un second menu rapide pouvant contenir toutes sortes de raccourcis vers une compétence ou un objet. Enfin, on retrouve les commandes destinées à vos alliés qui vous permettront de donner des directives à votre groupe ou bien de les encourager vis à vis d'un comportement spécifique au combat. L'ensemble du gameplay se tient donc plutôt bien, sans faire d'étincelles pour autant. Le système de jeu a reçu quelques améliorations depuis Hollow Fragment, proposant une interface plus claire et plus intuitive. Cependant, les défauts majeurs de ce dernier n'ont pas été gommés : un farming obligatoire et lourd, des missions complémentaires inutiles alors que certaines saynètes auraient pu servir à amorcer de vrai quêtes annexes, la contrainte liée au niveau d'affinité lorsque l'on souhaite offrir un équipement à un partenaire. Il s'agit là d'éléments qui auraient effectivement une raison d'être dans un vrai MMO, seulement voilà, Hollow Realization est avant tout un jeu solo. Au final, on se retrouve avec tous les inconvénients d'un jeu en ligne sans les avantages. DO YOU WANNA DATE MY AVATAR?Heureusement, le dieu du fan service est amour, et les nouvelles aventures de Kirito ne seront pas dépourvues d'émotions fortes, qu'elles soient situées au-dessus ou en dessous de la ceinture. On retrouve tout d'abord ce bon vieux système d'affinité qui a subit une évolution dans sa conception non négligeable et fort bien pensée. Terminées les discussions hasardeuses en jonglant entre deux touches afin de marquer des points avec son interlocuteur. Désormais il vous faudra composer avec l'humeur du moment de vos amis et surtout faire attention à ne pas être trop entreprenant, du moins de manière précipitée. En dehors de votre "Gang" féminin (Et Agil et Klein aussi...), vous pourrez sympathiser avec tout autre "joueur" du monde de l'AinGround ainsi qu'avec certains PNJ. Le niveau d'affinité augmentera au fil des conversations que vous aurez avec votre entourage, débloquant ainsi de nouvelles options d’interaction. Par exemple, vous ne pourrez que parler de la météo avec une simple connaissance alors qu'il vous sera possible d'avoir de vrais rendez-vous avec un ami, voire même de procéder à des échanges d'équipements avec votre cercle intime. Bien entendu, Kirito ne serait pas Kirito s'il n'essayait pas (on dira que c'est malgré lui) de conclure avec la plupart des représentantes de la gente féminine présentes sur les serveurs. Ainsi, une fois un niveau d’affinité suffisant atteint, vous pourrez vous lancer dans des discussions plus élaborées, proposant des choix d'actions. A la différence de Hollow Fragment, vous aurez la possibilité d'avancer vers votre partenaire, de lui faire les yeux doux, de lui prendre la main ou bien carrément de lui sauter dessus pour l'embrasser. L'attitude de votre rencard vis-à-vis de vos agissements sera symbolisée par un cœur aux couleurs et au rythme variables selon le niveau de consentement de ce dernier à vous laisser faire...ou pas. En cas d'échec, la conversation s'arrêtera nette, mettant votre interlocuteur de mauvais poil. Cette gestion de l'humeur et de l'affinité n'est pas un gadget et joue un rôle important, notamment dans le comportement de vos alliés en combat. Vous pouvez ainsi influencer vos camarades afin qu'ils adoptent un trait de caractère plutôt qu'un autre, définissant autant ses actions lors des affrontements que son attitude à votre égard. Il y a donc, au delà du côté "Dating Sim" un aspect stratégique dans la gestion de vos relations avec autrui. Ce dernier n'est cependant pas décisif et ne freinera pas votre progression dans le jeu en cas de négligence. D'un point de vue purement pervers, c'est principalement avec les héroïnes de votre groupe qu'il sera intéressant d'approfondir vos relations, ce qui permettra de faire naître une amitié, une romance et, bien entendu, quelques cutscenes bien plus intimes se déroulant dans votre chambre. Dans tous les cas, si vous n'avez pas la patience de faire copain-copain avec tout le monde afin de collectionner les captures d'écran de vos amies en nuisette, soyez rassuré; le jeu offre son lot de scènes toutes plus évocatrices les unes que les autres, dans le respect du PEGI 12 évidemment. Au final, le système d'affinité demeure plaisant et a gagné en richesse; son seul vrai défaut étant la lenteur avec laquelle le niveau d'entente avec un camarade évolue. BAD RE-ROLLIl est difficile d'en vouloir à ce nouvel épisode de Sword Art Online, car on peut aisément ressentir les efforts des développeurs pour tenter d'améliorer leur licence. Sur certains points, cela fonctionne et c'est plaisant, mais dans l'ensemble le tout reste bien trop faiblard pour s'imposer aux yeux d'un joueur neutre. Le scénario, comme les précédents volets, ne s'appuie sur aucun arc de la série et se présente comme une sorte de spin-off visant à fournir une aventure supplémentaire à Kirito et sa bande; quitte à assumer quelques incohérences scénaristiques vis-à-vis de l'anime. L’intérêt de jeu est lui aussi trop limité et ce qu'on pardonnerait éventuellement à un vrai MMO ne passe pas ici : une histoire simpliste et prévisible, un contenu certes riche mais inintéressant, des personnages secondaires trop effacés. Hollow Realization est dépourvu d'un noyau solide et ne propose que la coquille de ce qui fait l'essence d'un RPG solo digne de ce nom.
Note positive, on saluera tout de même le retour du mode online, notamment avec l'option "Online Solo" qui vous permettra de vous promener dans les lieux déjà déverrouillés en mode histoire, non pas avec trois mais sept partenaires ! (choisis parmi les amis que vous vous serez fait). En plus de demeurer un bon moyen pour farmer votre équipe rapidement, ce mode proposera de nouveaux challenges bien plus retors qui garantiront de bonnes récompenses. Le véritable mode online reprend la même formule et vous permettra de vous adonner aux joies de l'AinGround, accompagné cette fois de vrais gens. Mais ces options ne suffiront malheureusement pas à captiver le roliste moyen, qui se lassera rapidement des missions répétitives et des combats face à un bestiaire peu fourni et surtout peu varié. Le produit respecte cependant la lignée dont il est issu et ne décevra pas les aficionados de la saga. En effet, l'univers SAO est là, l'ambiance également, surtout grâce à un doublage de qualité et proposant les voix originales des personnages. Le public francophone sera cependant déçu par la traduction qui ne déroge pas à la règle et demeure plus qu'approximative. Au final, il y de bonnes idées mais mal exploitées, des graphismes agréables mais techniquement dépassés, et des musiques de qualité trop peu nombreuses. Autant de bosses, de rayures et d'imperfections qui rendront la centaine d'heures de jeu que vous y passerez de plus en plus décevante au fil de votre progression. Le titre est avant tout (et toujours) un produit de niche, destiné aux fans de la première heure de la série.
En définitif, et malgré toute la sympathie que l'on peut avoir pour Kirito, on ne peut pas s'aventurer à dire que Hollow Realization est un bon jeu, seulement une tentative de l'être. Tout comme ses prédécesseurs, le titre pique la curiosité du joueur avant de laisser la place à l'ennui à cause de sa répétitivité et de son manque de relief. Mais cela est-il propre à la saga? Pas forcément. Car on se souviendra qu'à l'ère de la Playstation 2, la licence .Hack souffrait des mêmes défauts. L'erreur est peut-être tout simplement de vouloir émuler un MMO dans un jeu solo. Au final, les fans inconditionnels de Sword Art Online seront conquis et verront là le meilleur opus de la saga vidéo-ludique. Pour les autres, ce sera encore bien trop tiède.
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