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Cat Quest
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Cat QuestChat alors !
Même si l'humanité s'est battue et se bat encore au nom de l'existence d'un ou de plusieurs dieux, la terre d'Internet s'en ait rapidement trouvé un aussi omniprésent qu'omnipotent : le chat. Il est partout, de toutes les formes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs, sur tous les réseaux sociaux et sur toutes les vidéos, et bien sûr dans les jeux vidéo. La popularité de Mario n'a jamais été aussi haute depuis qu'il a revêtu un costume de chat, par exemple. Alors, un jeu avec uniquement des matous, ça ne peut que potentiellement marcher. C'est probablement une des raisons de la naissance de Cat Quest, du studio The Gentlebros, originellement sorti sur smartphone, avant de tenter sa chance sur PC et sur les trois consoles de salon du moment. Mais avoir un joli pelage ne suffit pas dans l'impitoyable jungle du game (quoique...), il faut aussi savoir sortir les griffes.
Ne reveillez pas le chat qui dortRien ne va plus dans le royaume de Félingard, et personne ne sait plus où donner de la moustache entre des bandits de plus en plus véhéments, des mages fous dans tous les sens et une recrudescence des monstres. Et au centre de ce chaos se trouve un certain Drakoth, matou aussi blanc que masqué, qui, quand il ne sème pas le chaos sur son passage, aime kidnapper les sœurs d'autrui. Arrive, bien sûr, cet inévitable moment où il va s'en prendre à la mauvaise frangine, en l’occurrence celle d'un chaton au poil blond, qui est tout sauf un chat de gouttière : il est un Dovahkiin un Dracosang, un chasseur de dragons, un guerrier légendaire qui débarque tous les quatre matins pour casser de l'écailleux et sauver la veuve et l'orphelin. Accompagné de l'obligatoire sidekick de service, un esprit-gardien du nom de Spirry, le brave minet se lance alors dans une quête pour retrouver son unique famille et siffler d'une traite les neufs vies du vil Drakoth. Chataignes et chamailleriesA-RPG pur jus, Cat Quest est un jeu dans lequel on va plus souvent résoudre les problèmes à coups de masse qu'à coups de mots. L'aventure va exclusivement avoir lieu dans le royaume de Félingard, qui va être à la fois le terrain du scénario et celui du jeu : tout va directement prendre place sur la carte du monde, ce qui va amener à un étrange rapport d'échelle visuelle entre les habitants et les lieux. Pas grand chose à signaler sur la composition de cette carte qui va respecter l'abécédaire de la fantasy lambda – mais à la sauce féline– et sur laquelle seront disséminés ici et là quelques villages, synonymes de quêtes relativement basiques à accomplir (fedex et tabassage au programme), et de donjons à nettoyer de fonds en comble. La progression sera rythmée à la fois par l'acquisition d'objets, qui ouvriront de nouvelles voies, et un affichage du niveau minimum requis pour avoir ses chances dans tel lieu ou accomplir telle quête. Le degré zéro du design comme on dit, mais efficace quelque soit les époques. Les lieux à arpenter ne sont pas non plus des monstres de complexité, n'offrant au mieux que quelques puzzles demandant l'utilisation de la magie pour progresser, et quelques chemins invisibles pour quelques trésors en plus. Le reste du temps, il faut tabasser tout ce qui bouge. Une construction relativement simplette donc... mais qui marche et qui donne toujours envie "de se faire un dernier petit donjon pour la route". Cette simplicité va de paire avec des zones rapides à arpenter, ce qui offre à Cat Quest un rythme plutôt soutenu. Le système de combat, quant à lui, mise sur la mobilité. Les actions des ennemis sont montrées à l'écran sous forme de signes qui vont symboliser le temps de chargement de leurs coups et la portée qu'ils vont avoir, afin de laisser le temps au joueur d'agir en fonction, généralement en collant une bonne trempe entre deux esquives. Un bouton pour l'attaque, un pour l'esquive, les gâchettes pour lancer les sorts et c'est parti : notre brave matou répond à la griffe et à l’œil et la prise en main est immédiate. Sa souplesse permet d'aborder les combats avec confiance et permettra même aux plus courageux d'aller taquiner des ennemis ayant un niveau bien supérieur à celui de notre héros. Aller chercher des noises est ainsi assez plaisant. En l'état le jeu n'est pas bien difficile, le bestiaire se renouvelle peu et on apprend vite à l'anticiper, et comme dans de nombreux portages de jeux iOS / Android le confort de la manette élimine les contraintes, et ne garde que les bénéfices de la conception du gameplay. Attention cependant, la différence de niveau se fait clairement ressentir en cas de coup de patte mal placé, car synonyme d'un retour au dernier point de sauvegarde visité. Le jeu n'est pas punitif pour autant et l'on conserve tout ce qui a été acquis avant le K.O. Il faudra juste revenir sur ses pas, ce qui peut amener à de longs allers-retours selon les chemins empruntés. Des allers-retours qui s'additionneront à ceux déjà imposés par le déroulement normal des quêtes et du récit, et qui entre deux feulements nous feront regretter l'absence d'un système pour se déplacer rapidement d'un point à un autre. CharivariLe jeu a aussi un petit côté hack'n'slash dans la manière dont notre pépère poilu va monter en puissance : au-delà des level up, il va surtout être question de s'équiper comme il se doit, chose qui se fera quasi-exclusivement en parcourant les nombreux donjons du jeu, car il n'y pas de boutiques. Notre héroïque chaton peut équiper une arme, une armure et un casque, avec la bonne surprise de voir qu'un changement d'équipement se verra directement sur le terrain : à vous la joie d'un minet en costume de mage blanc ou de paladin. Voyez plutôt. Une apparence qui ne sera pas pour autant un reflet du potentiel de notre chavatar, le jeu n'offrant que du combat au corps à corps et de la magie pour faire face aux ennemis. Magie qu'on apprendra vite à laisser dormir dans les grimoires au passage, car vouloir en faire son atout principal va vite se montrer très contraignant en plus de demander un investissement sur le (trop) long terme. À l'opposé, l'emploi de la force brute - certes couplée à quelques sorts pour décupler la puissance de nos coups ou piéger les ennemis - s'imposera d'elle-même tellement il est plus simple mais aussi plus rapide et jouissif de rentrer dans le lard de nos adversaires. Dommage pour la diversité de gameplay, donc. Fin de chapitreArtistiquement parlant, il n'y a pas grand chose à dire sur Cat Quest : longue de 13 pistes (pour environ ~35 minutes), l'OST du jeu se veut entraînante et burlesque, à l'image du jeu, avec des pincées de sonorités médiévales par-dessus. Ni mémorable ni gonflante, on est face à une pure OST d'ambiance qui fait le boulot. Dans le même ordre d'idée c'est difficile de s'étaler sur la plastique du jeu, qui remplit parfaitement sa mission qui est de proposer un univers tout mignon et tout coloré, ni sur l'aspect technique car tout tourne au poil.
Comptez 5-6 heures pour boucler l'aventure, et à peu près le double pour poncer le jeu à 100%. Une durée de vie qui sert parfaitement le jeu, offrant une conclusion à l'aventure avant que la lassitude ne pointe le bout de son nez. Le jeu offre également un "Miaou Game Plus" et des "Miaou-difieurs" pour donner un peu plus de sel à une nouvelle épopée (par exemple rester bloqué au niveau 1, on boucler l'aventure sans pouvoir équiper arme et armure) en échange de récompenses exclusives. Cat Quest est un jeu simple, "simplet" même, et c'est justement ce qui fait sa force : sans intentions autre que de proposer pendant une poignée d'heures une aventure mignonne et pas prise de tête, The Gentlebros nous gratifie d'un jeu amusant, addictif, qui sait ce qu'il fait et qui sait où il va. Et un jeu accessible à tous, du débutant au joueur occasionnel en passant par le joueur confirmé, qui trouvera en ce soft l'occasion de souffler un peu avec un jeu léger, mais pas superficiel pour autant. Bref, un soft attachant, qui propose juste de passer un bon moment.
Comme dit le diction "Les choses les plus simples sont souvent les meilleures", et ça peut aussi s'appliquer au RPG.
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