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Grandia II
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Grandia IIQui ne se souvient pas du premier épisode sorti en 97 sur Saturn ? (et plus tard sur Play dans une version française). Ce jeu était vraiment très réussi à tous les niveaux et connut un bon succès sur les deux machines. Trois ans et quelques plus tard sortit la suite tant attendue sur Dreamcast, que les possesseurs de Playstation 2 vont pouvoir tâter grâce à cette conversion. Jeu fidèle ou conversion ratée?
RyudoooooLe scénario prend place dans un univers bien plus sombre que celui du premier épisode. Vous êtes Ryudo, une sorte de mercenaire qui réalise des missions pour gagner sa vie. Il vit en compagnie d'un aigle qui parle du nom de Skye, avec qui il partage tout.
Son dernier job en date consiste à escorter une jeune prêtresse, Elena, qui doit réaliser une cérémonie mystérieuse en compagnie d'autres religieuses de son âge. Après les avoir escortées jusqu'au lieu de la cérémonie, une grande tour peu chaleureuse, il attend dehors pendant que la cérémonie se déroule à l'intérieur. Mais il est soudainement alerté par des cris, et sans l'ombre d'une hésitation notre héros grimpe jusqu'au sommet. Là, la scène qui l'attend est horrible: la cérémonie a dérapé et seule Elena en est sortie vivante. Ryudo va vite comprendre que quelque chose se trame et qu'Elena en est peut-être la clé. Mais il est loin de se douter de tout ce qui l'attend... Le début d'une quête où les croyances de chacun seront amenées à vaciller. Plus sombreLe principe du jeu reste fidèle à celui de son illustre prédécesseur. Ainsi, le jeu suit à la lettre le principe d'alternance de villages, des lieux et de scènes scénaristiques. Il garde aussi la linéarité avec une carte proposant juste des choix de lieux où aller, souvent imposés, tout comme l'équipe en fonction de l'histoire, nul choix possible. Mais la force du premier opus, c'était l'atmosphère dégagée, l'humour, la poésie. Le début du jeu se place sur la même ligne, avec de nombreux passages drôles et une naïveté voulue. Puis progressivement, les villages traversés se font plus sombres, les passages comiques s'estompent et une ambiance noire, adulte se met en place. Les villages permettent toujours les divers achats, récupération et déblocage de l'histoire au travers de dialogues clés. Mais quelques passages de grande poésie tragique sont bel et bien là.
L'autre force du jeu, c'était son système de combat ultra abouti, et ce deuxième opus va encore plus loin un concept incroyablement ingénieux. Le système de combat au plus que parfaitLe système de combat reste similaire à celui du premier : il y a une barre d'action qui régit tout le monde et chaque personnage avance dessus, les trois vôtres et les ennemis. Lorsque l'un d'eux atteint le seuil de décision vous choisissez ce que vous allez lui faire faire. Son icône va encore avancer jusqu'au seuil d'action, qui correspond au moment où celle-ci sera déclenchée (moyennant parfois le déplacement si vous attaquez à l'autre bout de l'aire de combat). Le gros intérêt de ce système est que lorsque quelqu'un se prend un coup, il recule sur cette barre. D'où les différentes stratégies qui viennent avec, comme enchaîner l'ennemi le plus fort pour l'empêcher de jouer, essayer de prendre le main avant une action critique, etc. Ce système est probablement le plus dynamique meilleur qu'il m'ait été donné de voir dans un RPG au tour par tour.
A la fin des combats, vous gagnez des points d'expérience classiques mais aussi des "special points" et des "magic points", qui servent à appendre compétences et des magies via des objets que l'on peut assigner à nos personnages. Il faut bien choisir comment vous allez répartir ces objets sachant que des habilités comme le boost de points de vie au niveau max seront plus utiles aux combattants les plus faibles du groupe. Chacun pourra donc développer son équipe comme désiré. Un système de jeu proche de la perfection. Une convertion ratéeCe qui saute aux yeux immédiatement, c'est la perte de qualité à la conversion sur Playstation 2 : le jeu présente maintenant nombre de bugs d'affichage et n'est pas avare en ralentissements. Un comble, alors que le support est plus puissant !
Pour le reste, on retrouve toujours un ensemble coloré et plein de charme, mais manquant un peu de détails, et présentant des combats aussi dynamiques visuellement que le système de combat. Musicalement, le premier avait su marquer les esprits grâce à de magnifiques compositions signées Iwadare, j'attendais donc beaucoup de la bande-son de ce deuxième épisode. Les musiques collent vraiment bien aux situations et il y a de nombreux très beaux thèmes. On reconnaît parfaitement le style d'Iwadare, souvent assez mélancolique mais aussi très rock. Le scénario est assez classique mais réserve un nombre de rebondissements ahurissants et est vraiment très accrocheur, avec une bonne critique de la croyance aveugle et de ses conséquences. Même si certains déploreront l'ambiance bien plus noire et le fait qu'il y ait moins d'humour que dans l'épisode précédent, on ne pourra pas trouver à redire sur la maîtrise générale. Le seul reproche qu'on pourrait formuler à l'encontre du jeu, c'est sa durée de vie revue nettement à la baisse, 30 heures suffiront pour en venir à bout alors que le premier épisode faisait plus de 45 heures. On eut aimé prolonger le plaisir, continuer à explorer le monde et profiter du système de combat. Si le jeu garde toutes ses qualités au niveau du système de combat et des thèmes brillamment traités, la conversion technique est loin de convaincre. Des bugs d'affichage, des ralentissements, il faut préférer la version Dreamcast si vous possédez la console, ou bien encore la version PC.
Il n'en reste pas moins un très bon RPG.
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