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Torchlight II
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Torchlight IIHack & Slash Addiction
Torchligth 2 sort en 2012. En face de lui, Diablo 3, le combat était perdu d'avance et Torchlight n'est jamais devenu aussi grand public que Diablo. Cependant, Torchlight a fait le choix de rester classique et propose une expérience beaucoup plus proche de Diablo 2 que ne l'est Diablo 3, épisode de la discorde et marquant un grand tournant dans la proposition de la série de Blizzard. C'est finalement tant mieux pour les autres H&S qui restent "fidèles" à une proposition initiée par Diablo 1 & 2 qui a sû plaire à tant de joueurs. Torchlight 2 est un Hack & Slash classique qui aura beaucoup de mal à décevoir les fans des premières heures du genre. Et pour cause...
Les origines de TorchlightRunic Games, studio derrière Torchlight et Torchlight 2, a été créé en 2008 des cendres de Flagship Studio, un studio n'ayant sorti qu'un seul jeu nommé Hellgate: London, un Hack'n'Slash. L'histoire raconte que le studio avait commencé à construire le jeu Mythos (un autre H&S) avant de mourir en laissant l'IP à un autre studio (qui a sorti le jeu de son côté). Là où cela prend un peu plus de profondeur est quand on s'intéresse aux origines de Flagship Studio. Pour faire court, il a été monté par des anciens de Blizzard ayant bossé sur les licences historiques dont Diablo. Voilà pourquoi Torchlight est tant comparé à Diablo : il y a des origines communes. Nous avons donc à la sortie de Torchlight en 2009, un tout nouveau studio qui propose un H&S assez solide dont le principal défaut sera l'absence de mode multijoueur. Bien que le studio soit tout nouveau, ses membres ne manquaient pas d'expérience pour autant. Le choix de faire encore un H&S est assez logique quand on a l'historique en tête. Torchlight est donc porteur d'un passif lourd et surtout d'une envie de poursuivre dans une voie toute tracée tout en continuant à améliorer la formule. Ont-ils eu le nez creux ?
Diablo est mort, n'en parlons plusTorchlight 2, contrairement à ce que fait Diablo 3 à peu près en même temps, reprend la formule de son épisode précédent et en améliore les points discutables. En particulier, en ajoutant une partie multijoueur à son titre. Globalement, Torchlight 2 fait très bien son boulot de H&S. Vous pourrez incarner au choix, un Embermage (un sorcier quoi), un Berserk (guerrier plutôt corps-à-corps avec des capacités liées aux animaux... SAUVAGES), l'Engineer qui vous offrira des compétences d'outillages et de machineries et enfin l'Outlander, adepte du gun-fight et des sortilèges mortels. Ces 4 classes sont bien différenciées et assurent aux joueurs pas mal de rejouabilité, aussi bien en solo qu'en multijoueur. Mais le problème avec le multi est qu'il va falloir trouver des parties en ligne et en 2024, c'est compliqué... Surtout qu'un Torchlight 3 est sorti ainsi que bien d'autres H&S (comme Diablo 4, Last Epoch, Path of Exile, Grim Dawn, etc...). Rassurez-vous, le jeu reste tout à fait honorable en solo et vous permettra une vingtaine d'heures de détente et de bourrinage violent.
Gameplay sauce H&SLe gameplay est comme tout le reste dans ce jeu : classique au possible. Mais il le fait bien et est un plaisir à parcourir. Vous retrouvez donc différentes pièces d'équipement à mettre sur votre personnage pour le rendre plus fort. Il y a évidemment de quoi renforcer les équipements eux-même avec des slots encastrables pour y mettre des gemmes ou autres petit objets précieux apportant des bonus. Il sera aussi possible, via des marchands spécifiques, d'enchanter les équipements plusieurs fois pour des boosts aléatoires permanents. On prend. Le but étant bien sûr d'obtenir des équipements avec le plus de capacités magiques possibles, de slots et de les enchanter au maximum. Vous aurez bien entendu des statistiques comme la force, le focus, etc... Ces statistiques pourront être renforcées avec l'équipement mais aussi avec vos gains de niveau et des points à distribuer. Le dernier point à aborder est celui de votre animal de compagnie. Vous en aurez un, pas le choix. C'est un peu la marque de fabrique de la licence à ce stade en fait. À vous de voir si vous voulez l'exploiter. A minima, il pourra vous servir de transporteur de loot. Il pourra aussi être un allié utile voir précieux en combat. Le "pet" peut être équipé pour booster un peu son efficacité et il peut aussi être transformé. Sa gestion ne sera pas forcément nécessaire mais c'est un petit plus non négligeable.
Les petits plusOn saluera l'excellente idée du jeu d'avoir un scénario absolument vide, sans envergure et sans intention de s'imposer au joueur. Cela évite de trop s'appesantir sur des dialogues pénibles, on zappe tout et on poutre du monstre. Ceux qui s'intéressent aux dialogues et autres textes pourront tout de même remarquer que le tout ne manque pas d'humour ni de références à la pop culture (vous pourrez retrouver Willy le Borgne si vous cherchez bien) et laissera le joueur satisfait sur ce point. Enfin, on note tout de même de grandes ressemblances musicales avec Diablo, c'est probablement dû au compositeur, Matt Uelmen, qui a travaillé sur Diablo, justement. Au final, c'est un plaisir coupable de retrouver et reconnaître, un peu détourné, le thème de Tristram. Cela ne gâche rien et contribue même à entretenir l'aura fun/pop-culture de Torchlight 2.
Un peu daté tout de mêmeMalgré tout ce positif, il faut garder à l’esprit que le jeu aura 12 ans cette année. Ses limitations que l’on pouvait ignorer à l’époque, se font cruellement ressentir en 2024. Ses 4 classes de personnages et les quelques arbres de compétences font bien pâle figure devant la proposition de Path of Exile. Son histoire est tout à fait quelconque ce qui peut être une force mais aussi une faiblesse, surtout quand on voit le succès que rencontre la série Diablo qui fait l’emphase sur ce point. Son identité visuelle est propre mais nous sommes loin de ce que propose un AAA. Bref, « classique » décrit bien le titre mais d’autres pourraient dire « archaïque ». Ne nous y méprenons pas, le jeu a bientôt 12 ans. Nous ne pouvons lui en tenir rigueur, mais il est préférable d’avoir cela à l’esprit. Toutefois, sachez que certains archaïsmes peuvent être gommés par des mods. L'univers des mods est vaste et certains ont même été fournis par Runic Games. C'est au joueur de voir si cela l'intéresse de poursuivre sa découverte du titre par le biais d'une customisation plus poussée.
Torchlight 2 peut être considéré, en 2024, comme un retour à l'ancien temps pour une expérience nerveuse, bourrine et, au final, assez jouissive d'un Hack & Slash maîtrisé et propre. Une fois terminé, le jeu propose même au joueur de poursuivre le carnage. Soit via la génération aléatoire de map high-level, soit en recommençant avec un niveau de difficulté plus élevé et il sera bien sûr possible de recommencer à 0 avec une autre classe de personnage. Bref, un excellent titre que je recommande aux fans de Hack & Slash et aux curieux, de quoi attendre sereinement les prochains Hack & Slash comme Path of Exile 2 ou Titan Quest 2.
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