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Tales of Symphonia
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Tales of SymphoniaQuelques mois après la sortie fracassante de cet excellent Rpg sur Gamecube, Namco a surpris son monde en annonçant une sortie sur Playstation 2. Hélas pour les possesseurs de cette console, cette sortie ne concerne que le Japon, et il faut acquérir une Gamecube pour pleinement profiter de ce magnifique soft (au prix où est la console ça serait bête de se priver). Conversion réussie?
Un monde d'intoléranceLe jeu prend place dans le monde de Sylvarant, un monde d'intolérance et d'injustices. Sylvarant se dégrade à cause du déclin du mana, source de vie et de magie. Ainsi selon un cycle, un élu au service de la déesse Martel doit compléter "a journey of world regeneration" (en gros il doit sauver le monde quoi). Le héros, Lloyd Irving, vit dans la maison de son père adoptif, le nain forgeron Dirk, ce qui bien sur le rend marginal. Il étudie (comme une grosse bouse certes, mais il étudie) dans la paisible ville d'Iselia avec ses amis Colette et Genis, encadré par le professeur Raine. Et il est temps pour Colette, l'élue, de partir régénérer le monde avec ses compagnons ainsi que le mercenaire Kratos, payé pour assurer sa sécurité. Mais évidemment rien ne va se passer comme prévu, de nombreux imprévus venant contrarier la progression de notre joyeux groupe, notamment les "Desians" (là j'vois pas comment traduire ;) ) qui ont bâti des ranchs où des hommes (demis-elfes) sont gardés en captivité. Ainsi commence le scénario de ce superbe Rpg, qui réserve un nombres de surprises hallucinantes, la plupart prévisibles, les autres mettant "sur le cul" (désolé maman je recommencerais pas).
Le fond reste inchangéLe principe du jeu reste toujours identique à celui des précédents Tales of. Le jeu est donc toujours un Rpg pur et dur avec son alternance de villages, d'énigmes dans les lieux et de combats, le tout étant régi par des déplacements sur la carte. Comme toujours dans la saga, les villages sont très vivants, diversifiés et bourrés d'humour. Dans ceux-ci on trouve évidemment les auberges, permettant de prendre un repos bien mérité et de sauvegarder, et les diverses boutiques du jeu. Celles-ci se séparent en plusieurs catégories. Tout d'abord on trouve les boutiques d'armes et d'armures (séparées) qui outre la vente et la reprise permettent souvent de se forger de nouveaux équipements si l'on possède les objets nécessaires, d'où l'intérêt de souvent garder ses anciennes armes. Il y a ensuite la boutique d'objets, qui permet d'acheter tous types d'objets, allant de ceux de guérison à ceux de boost (assez rares dans les boutiques de Rpg mais pourtant si pratiques). Dans certain villages on trouve aussi des mini-jeux assez marrants, mais rien de bien affolant (genre le traditionnel jeu de mime). Enfin, les derniers services sont proposés par l'équipe d'expédition de Katz, des espèces de vieux gars déguisés en Téléteubés. A quoi servent ces guignols? A répertorier le nombre d'items non trouvés, les lieux non visités et les pierres qui permettent d'utiliser la vue longue distance sur la carte (j'en reparlerai plus tard) par morceau de carte. Bien pratiques ces baltringues, donc.
Les combats novateursA l'instar de la saga des Star Ocean, la principale caractéristique de la saga des Tales reste leurs combats. Tout en 2D jusqu'à cet opus, ils basculent maintenant dans une 3D totale. Mais rassurez-vous (enfin pour les puristes conservateurs), cela ne change fondamentalement rien. On joue donc toujours les combats en temps réel à la façon d'un Action-Rpg. Ici le bouton A sert à attaquer, et B plus le mini stick pour utiliser les attaques spéciales pré-assignées sur ces touches. Jusqu'ici rien d'extraordinaire. La seule véritable différence réside dans le choix de l'ennemi à attaquer. Les ennemis peuvent se trouver sur l'aire de combat, à 360° autour du héros. Une fois l'ennemi "locké" à l'aide de la gâchette, on se déplace comme dans les anciens Tales sur une seule ligne droite. On a donc toujours le même gameplay uniplan sauf qu'ici on peut se déplacer sur une infinité de plans sélectionnables. A chaque enchaînement d'attaques (normales, spéciales ou magiques, on produit des "hits" à la manière des jeux de baston, ce qui remplit une barre de combo. Et c'est là qu'intervient LA particularité qui démarque ce Tales des autres: l"Unison Attack" (attaque combinée). En gros, une fois cette barre remplie à fond, une simple pression sur la touche Z permet de lancer cette fameuse attaque. Si ce premier coup atteint l'opposant, on peut enchaîner quatre autres coups (quatre comme le nombre de persos jouables en combat, sur neuf en tout) en ayant le timing approprié. C'est là que tout fan de Valkyrie Profile va kiffer grave, car le système d'attaque s'y apparente fortement. Chaque perso est assigné à une touche, et il faut bien enchaîner les touches ou combinaison de touches (direction + bouton) pour obtenir une attaque ultime. En résumé, voila un des systèmes de combat le plus abouti qu'il m'ait été donné de voir. Jouissif! On peut comme d'habitude choisir entre trois mode de combats: manuel, semi-automatique et automatique. Je conseille le semi-auto aux débutants mais pour pleinement profiter du jeu, rien ne vaut le mode manuel!
Quelques nouveautés intéressantesEn ce qui concerne le reste du jeu, tout est presque classique. Sur la carte, on voit les ennemis, ce qui permet de les éviter dans une certaine mesure. Pourquoi dans "une certaine mesure?", tout simplement car plus on évite d'ennemis plus il en apparaît au m², ce qui amène fatalement des affrontements obligatoires. Comme je l'ai cité précédemment, il y a une pierre par aire qui permet de basculer en mode longue vue sur la carte, ce qui peut sembler utile mais qui se révèle au final inintéressant. Dans les lieux, on doit retrouver son chemin et résoudre les énigmes parfois complexes, et souvent grâce à l'aide de l'anneau fétiche de la série, dont la fonction se change souvent. La principale nouveauté vient des petites scènes de dialogues aléatoires que l'on peut visionner tout au long du jeu (première fois pour un Tales of aux US, c'est déjà présent dans Tales of Eternia et Tales of Destiny 2 au Japon). De temps à autre une petite écriture s'affiche en bas de l'écran et une simple pression sur la gâchette permet l'affichage du dialogue. Bien souvent juste là pour égayer le jeu, ils permettent parfois de récupérer des "titres" pour les persos. Ces fameux titres servent à customiser la progression des persos au fil des levels. En effet en choisissant un titre, on choisit par la même quelles compétences le perso augmentera bien plus vite. Très pratique pour rendre le héros vraiment bourrin et les magiciens vraiment balèzes en point de mana et intelligence (ou l'inverse même si ça me parait peu utile. Enfin, dernier point remarquable du gameplay, on peut équiper des " exspheres " aux persos. Celles-ci, de quatre niveaux possibles, donnent des nouvelles capacités aux persos, et des combinaisons adéquates entre elles permet de débloquer des capacités cachés. Bref, le gameplay, c'est du costaud.
En ce qui concerne les nouveautés de cette version PS2, sachez que les Ougis sont bien plus nombreux, et que pas mal de nouveaux costumes ont été ajoutés. Le fans seront ravis! Une conversion presque fidèle...Finissons par la technique de la bête. Après une intro magnifique comme à l'accoutumée avec la saga, on lance le jeu. Et là, on est tout de suite surpris, le jeu est quasiment identique à la version Gamecube, mis à part un très léger effet d'aliasing. En regardant les décors on pense au premier abord que ceux-ci doivent être en 2D, et pourtant... En réalité, ils sont tellement bien modélisés et fins qu'on a du mal à croire qu'ils sont en 3D à l'arrêt. Mais un simple déplacement de Lloyd nous montre vite que tout le jeu est en 3D. Imaginez des décors à l'arrêt aussi beaux que ceux de Tales of Eternia (voire plus), le tout en 3D. Ça tue ! Les persos en Cel-Shading sont également très beaux et sont super bien animés (et personnellement, j'adore le style). Un regard rapide sur les screens vous convaincra de la qualité de graphismes et de l'ambiance, vraiment géniale. On regrette cependant qu'il y ait quelques ralentissements et des temps de chargement bien plus important que sur la GameCube. En ce qui concerne la bande-son, je ne dirais qu'un nom :Motoi Sakuraba. Voila, j'ai parfaitement résumé la qualité sonore, elle est splendide. Ceux qui trouve son travail moyen sur cette saga devraient vie revoir leur jugement (ils n'avaient pas tort mais déjà avec Tales of Eternia et Tales of Destiny 2 il y avait un net progrès). Et évidemment les thèmes de combat (sa spécialité) sont superbes. Et si je vous dis qu'une fois n'est pas coutume les doublages US sont excellents et nombreux, vous mesurerez la qualité sonore du soft. Ajoutez à cela un scénario réussi malgré une niaiserie parfois trop présente et une durée de vie avoisinant les 55 heures, et vous obtenez un Rpg ultra-complet dont le seul défaut (mineur certes) reste l'exploration répétée de mêmes lieux.
Une conversion presque réussie avec quelques petits ajouts. A prendre si vous parlez jap' ou possédez uniquement une Playstation 2, sinon je vous conseille plutôt la version Gamecube, entièrement traduite et sans problèmes techniques. Yatta!
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