►
Compendium
►
Galeries
►
Médias
►
Le Site |
Slayers Royal
> Articles > Review
Slayers RoyalSlayers débarque sur console
Lorsque je me lance dans un RPG adapté d'un anime, je suis toujours un peu frileux, un ratage étant souvent au bout. Mais une fois n'est pas coutume, la vision de l'anime a précédé la découverte du jeu. Quel rapport? On apprécie vachement plus le jeu dans ce cas, et mon avis sera donc celui d'un fan de l'anime, et non d'un simple joueur de RPG, qui trouvera le jeu sûrement moins bon que moi, le voilà prévenu.
Voyons ce que donne ce gentil petit Tactical sorti en 1997 sur Saturn, puis en 98 sur Playstation, hélas seulement au Japon dans les deux cas. Une rencontre inattendueAlors que la magicienne Lina Inverse et le preux chevalier Gourry Gabriev vaquent comme à leur habitude tranquillement à leurs occupations (vite rejoints par la sorcière aux gros nichons: Naga), ils tombent nez à nez avec un jeune garçon pourchassé par deux démons. Une fois Lark (le jeune homme donc) sauvé, vous apprenez que sa sœur Linea s'est faite enlever. Sur sombre fond de résurrection du seigneur de l'enfer Shabranigdu,vous allez donc commencer votre quête, lors de laquelle vous allez bien sur retrouver tous les joyeux lurons de la série (Zelgadis, Amelia, Sylphiel). Mais bien sûr, le scénario sera prétexte à des situations typiques Slayers, les fans apprécieront.
Click and Play?Lorsqu'on débute le jeu, on se retrouve avec des écrans fixes sur lesquels on peut déplacer un curseur tout laid. On peut chercher à parler à un des habitants, aller dans une autre partie de la ville, ou bien déclencher des (belles) scènes de dialogue. Ces phases constituent d'ailleurs plus 50% du jeu hors combat, allergiques s'abstenir. Heureusement pour les non japonisants, on peut zapper les dialogues doublés (par les doubleurs officiels de l'anime!). Elles permettent souvent de se débloquer (l'autre technique classique consistant à dormir à l'auberge). Dans ces villes on trouve bien sur l'auberge, les restaurants (il faut penser à faire manger les personnages!), divers magasins, et la place centrale qui permet de sortir une fois qu'on a fait tout ce qu'il y avait à faire. Mais la première fois, jusque-là, on se demande si le jeu ne va pas consister en un vaste Click and Play des plus chiants, comme le genre le veut (amateurs de Myst, veuillez m'excuser). Une fois sorti sur la carte, on se retrouve sur un chemin linéaire, à peine peut on choisir une direction à un croisement de temps en temps. Et là, une bataille se déclenche enfin... Pas de doute, c'est un...
Ha non, un Tactical au tour à tour qui aime pas que tu jouesKézako ? "Mais c'est toujours au tour à tour un Tactical !" va t-on me répondre. Ouais mais ici c'est spécial. En effet, au début d'un "tour" (c'est pas vraiment ça mais c'est compliqué à expliquer), après avoir dé-sélectionné cette putain d'option "automatique" qui se remet au début de chaque bataille, vous choisissez les actions à effectuer pour chaque personnage. Ensuite vous lancez le tour, et tant que vous n'annulez pas le déroulement ça continue à jouer, même lorsque les actions que vous avez donné sont finies (elles peuvent prendre pas mal de tours parfois). C'est vraiment LA faille du gameplay, on dirait que les développeurs veulent inciter le joueur à laisser la console jouer à sa place... Les diverses actions sont le déplacement, l'attaque normale, la charge (pour déplacer un ennemi d'une case), les magies, le tour blanc. Plus surprenant, on décide de l'action à réaliser lorsqu'on est attaqué, allant de la contre attaque à l'esquive pure. On retrouve toutes les magies de l'anime, et plus on en incante une puissante, plus le temps pour la réaliser sera long. De plus, si on se fait toucher lors de l'incantation, elle est annulée et il faut réattendre un grand nombre de tours (typiquement cinq) avant de pouvoir en refaire une. Il faut donc vraiment bien gérer cet aspect. On a donc un système de combat très complet. Lorsqu'on tue un ennemi, de temps en temps une petite pastille apparaît. Celles-ci augmentent la caractéristique indiquée dessus, et d'autant plus que sa couleur est proche du bleu (et loin du rouge). Et oui, ici point de points d'expérience - certains crieront sûrement que ce jeu n'est pas un RPG - pensez donc à ramasser les pastilles (il suffit de marcher dessus).
On exploite bien le supportLe jeu est un mélange de 2D (pour les persos et les villes), et de 3D (carte et aires de combat). Le résultat est très mignon, coloré et exploite bien les consoles. Dommage cependant que les magies soient si peu impressionnantes, même le mythique Dragon Slave est moche.. . La carte en faux mode 7 est aussi assez laide. Le reste est au même niveau, sans étincelle mais efficace. La bande-son accompagne parfaitement les situations (dommage pour la répétitivité) avec de fort jolis thèmes, les doublages sont excellents (doubleurs originales oblige), et le scénario est un bon support aux délires de la joyeuse bande (c'est à dire qu'il est nul mais cohérent et pas chiant),et rempli donc parfaitement son rôle. La durée de vie avoisine la trentaine d'heures, mais j'y vais à l'estimation complète étant donné qu'il n'y a pas de compteur (la sauvegarde vous indique l'heure à laquelle vous l'avez faite, SUPER!).
Un jeu sympathique, que les fans de l'anime ne doivent surtout pas rater. Pour les autres, la lourdeur du gameplay combiné au fait qu'ils ne s'immergeront pas dans cet univers rendra le jeu peu attractif. Sur ce, je retourne jouer au deuxième épisode !
|