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Gurumin
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GuruminBuffalo Drill
Falcom essaie de se faire une place au soleil sur PSP. Après ses remakes des Legend of Heroes, après leur portage d'Ys 6, les voila qui remettent le couvert avec Gurumin, un sympathique action-donjon-adventure-rpg, portage d'un titre sorti sur PC fin 2004 uniquement au Japon.
Loin du sérieux des précédents titres, Gurumin se veut totalement décalé, et apporte une certaine fraîcheur au genre. Parin de la table rondeDès les premiers instants, on comprend qu'on ne va pas se torturer la tête à essayer de comprendre un scénario d'une complexité folle que les premiers fanboys venus iront comparer à l'œuvre de Nietzsche. On incarne Parin, jeune petite fille rousse (il paraîtrait qu'Adol se soit déguisé à l'occasion) confiée à son grand-père pendant que ses parents se la coulent douce. La pauvre se retrouve dans une ville minière habitée uniquement par des personnes âgées, et s'ennuie vite. Mais c'était sans compter sur la présence de petits monstres que seuls les enfants peuvent voir, et avec qui elle va se lier d'amitié !
Ces gentils monstres ont un souci : les fantômes les attaquent constamment, et seul la perceuse (drill) légendaire peut les vaincre, mais personne ne semble capable de la déterrer. Et devinez quoi ? Tel Arthur, les tresses en plus, Parin réussit à sortir la perceuse de terre et va commencer sa mission de purge des fantômes, tous plus ridicules les uns que les autres, sans se douter qu'un sombre prince prépare un plan diabolique. Petite fille contre méchant prince, qui va gagner ? Les parin sont ouverts. Il est 5h, Parin s'éveilleLe principe de Gurumin est assez simple : on va dans un lieu, on le complète pour récupérer un ustensile appartenant à un fantôme, on retourne dans l'unique ville, on le rend à son propriétaire, et un nouveau lieu est ouvert ! A l'instar d'Ys 3, le jeu tient donc autant du Dungeon-RPG que de l'Action-RPG.
La ville présente le plus grand minimalisme : on y trouve une boutique pour acheter et améliorer des accessoires indispensables pour être tranquille dans certains lieux (masque à gaz, résistance à l'eau...), une pour se procurer des objets de soin, le gros pervers de la ville pour améliorer sa perceuse, et enfin "papy" pour échanger les médailles collectées dans les lieux contre diverses récompenses. A côté de ça, quelques rares tranches de vie et dialogues savoureux, mais le jeu est clairement principalement axé sur le gameplay et les lieux, ainsi que sur le coté loufoque des monstres et fantômes. Une fois sorti du village des monstres, on se retrouve sur une carte sommaire et l'on choisit le lieu que l'on va visiter. Parin sans sa mafiaParin a plein de gentils amis monstres, certes, mais quand il s'agit d'aller nettoyer la campagne, elle est seule ! N'espérez donc pas avoir régulièrement des alliés à vos cotés comme on peut le voir dans de nombreux jeux du genre. Enfin, ne comptez "presque" pas sur eux, car sur la fin du jeu vous pourrez emporter un monstre dans une urne pour qu'il vous aide pendant un cours laps de temps, mais c'est assez limité. Une fois arrivé dans un lieu, le seul but est d'enchaîner les salles une par une afin d'atteindre la salle finale. Ne vous attendez pas à explorer des lieux immenses et complexes, on doit traiter chaque salle indépendamment, et on ne peut retourner vers les précédentes. Quelques petites énigmes de levier ou de caisse à déplacer constituent les principales difficultés intellectuelles, tandis que les handicapés de la manette auront eux plus de mal sur les rares séquences de sauts interdites au moins de deux ans et demi.
Les ennemis présentent un peu plus de challenge, certains possédant une armure qui les protège des coups, et il faudra habilement jouer des attaques spéciales pour s'en défaire. Les attaques spéciales nécessitent des combinaisons entre le stick et les boutons pour être réalisées. Hélas, le stick de la PSP est peu adapté et on a parfois un peu de mal à exécuter la commande désirée. Chaque attaque nécessitent plus ou moins d'énergie (de une à trois barres), il faut bien gérer sa barre que l'on remplit en enchaînant les attaques et donc les dégâts infligés. Classique. Mais sous ses faux airs de "déjà vu", Gurumin cache quelques bonnes idées. Tout d'abord, on peut "enchaîner" les ennemis volants en attaquant un autre proche juste après avoir porté un coup, manipulation essentielle pour atteindre des coins surélevés. Ensuite, le jeu note votre performance en se basant sur le le temps pris, le nombre d'ennemis tués et les jarres détruites, et vous octroie une médaille associée à votre note. Non seulement cette médaille peut être échangée, mais cela donne une envie de refaire les lieux jusqu'à obtenir la note maximale, offrant une replay value et un challenge aux hardcore gamers qui n'en auront par ailleurs pas beaucoup, le jeu étant assez simple. Enfin, le jeu propose quelques mini jeux, comme le football ou le concours de perçage de pierres avec d'étranges taupes un peu timbrées. Techniquement, c'est pas le taupeAvec son passage sur PSP, Gurumin a su garder tout le charme de la 3D de l'original. Les expressions sur le visage de notre adorable héroïne sont bien retranscrites et funs, et la 3D un peu dépouillée correspond totalement au design déjanté des monstres et à l'ambiance globale, et l'animation est bonne.
Hélas, le côté décalé semble également avoir touché les développeurs en charge de la caméra. Par moment, il devient très dur de suivre l'action et de se repérer, et si l'on ajoute à cela une inertie étrange de Parin qui semble quelque peu flotter par moment, on obtient une maniabilité loin de la grande précision, même si le jeu ne vire jamais au totalement injouable. La bande-son passe quelque peu inaperçue : aucun thème n'est vraiment marquant, mais aucun n'est particulièrement irritant non plus. Un ensemble agréable et assez plat. Les doublages américains sont corrects, sans plus. Parfois, on a envie de fracasser Parin contre un mur, mais la plupart du temps, ça va. Comme je le disais précédemment, le jeu est globalement simple, mais offre un petit challenge via les notes obtenues à la fin des lieux, rendant ainsi le jeu tout public, Gourou mine n'est pas un jeu secte-aire ! Une grosse dizaine d'heures est nécessaire pour en voir le bout, et la possibilité de rejouer les lieux et les mini jeux pourra pousser les plus fanatiques à passer une bonne dizaine d'heures supplémentaires dessus. Tous ces jeux de mots auxquels vous avez échappéComme sur Legendra on n'est pas rinda... pas radin pardon, voici une liste exhaustive des jeux de mots pourris auxquels nous avions pensé avec synbios et auxquels vous avez failli échapper !
- "Parin drome, pas dans la creuse" - "Entrez dans la secte du gourou mine (de rien ?)" - "La preuve Parin" - "Une technique qui casse pas des briques" - "Ca va pas fore, boyard" - "Une foreuse vierge !" - "Foreur-eusement, Parin est là" - "Parin Hiltos" - "Parin, la rousse qui vient pas du dictionnaire" Gurumin, c'est léger, tant dans l'ambiance et l'histoire que dans le gameplay. Un bon petit jeu, simple et dépaysant, à faire entre deux RPG complexes qui font mal à la tête.
Un remake qui donnera l'occasion à tous de le découvrir, quoiqu'en pensent les aigris de la PSP (toujours prêts à critiquer le moindre remake, même quand ils n'ont jamais entendu parler du jeu original) malgré une jouabilité parfois délicate. (PS: cette lamentable review a été co-écrite par le non moins lamentable synbios, en vous remerkiant...)
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