Vous vous attendiez peut-être à gambader joyeusement dans de vastes plaines grecques? A explorer des territoires encore inconnus où vous douteriez de pouvoir en ressortir vivant ? S'il y a une première chose qui ressort au bout de 9 heures de jeu, c'est qu'on est à l'exact opposé de cela. Il n'y pas de grandes plaines, pas de chevauchés sauvages, juste des passages biens délimités et des aires de jeu exigües, presque étouffantes.
Une énorme déception, surtout en comparaison aux autres RPG US qui savent tirer leur épingle du jeu justement sur ce point (Fable 2, Mass Effect...). On est beaucoup plus proche d'un Too Human, ce à quoi on ne s'attendait pas.
Mais bien sûr le soft se rattrape sur ses nombreuses quêtes secondaires plus palpitantes les unes que les autres ! ... ou pas.
Vous êtes Jason mais vous aurez souvent l'impression d'être un simple messager au service du commun des hommes, ainsi si vous aimez faire la navette entre Paul qui veut dire à Marc que José l'a trompé pour l'annoncer enfin à Fred, ces quêtes seront la quintessence de votre bonheur. D'autres, mais elles sont rares, m'ont tout de même obligé à combattre.

Vous aurez par contre une certaine liberté dans les dialogues, vous aurez souvent à choisir une réponse parmi 4, chacune ayant une correspondance avec les 4 dieux (Hadès, Athéna, Apollon, Hermès). Ces choix ne se répercuteront pas vraiment sur l'aventure, ils définissent plutôt sur quel ton vous donnerez la réponse, en somme le fond reste identique.

Vous passerez beaucoup plus de temps à marcher à droite à gauche qu'à perfectionner vos techniques de combats. Les combats, aussi rares soient-ils, sont extrêmement plaisants et requièrent technique, timing, et une bonne connaissance des différents pouvoirs.
Vous pourrez vous protéger grâce à votre bouclier, effectuer un coup classique ou puissant avec Y et X, et esquiver avec B. Tout au long de l'aventure, vous aurez trois types d'armes à votre dos : une masse, une épée et une lance, interchangeables facilement en combat. Il vous faudra généralement briser le bouclier de l'adversaire pour lui asséner un coup qui, selon l'arme choisie, le transpercera, le décapitera, ou le coupera carrément en deux; tout ça au ralenti et au milieu de gerbes de sang, bien sûr. De plus, les dieux vous donneront de puissantes capacités et vos compagnons surpuissants vous aideront efficacement.

Vous obtiendrez au cours de l'aventure des "succès" (vous avez tué 20 ennemis, accompli cette quête...) qui vous permettront de faire monter une jauge et, une fois pleine, elle vous donnera un point de faveur échangeable contre une capacité. Vous aurez le choix entre les quatre dieux cités plus haut, Hadès vous permettra de gagner de la puissance avec votre masse et d'obtenir une furie, Apollon vous permettra de vous soigner vous et vos Argonautes et d'améliorer votre résistance, etc... Une excellente idée, mais encore une fois, dommage que les combats soient si rares.

Rise of the Argonauts n'est pas franchement une réussite du point de vue technique. Outre les décors ternes et manquant cruellement de caractère, on assiste à de nombreux ralentissements et à de nombreux affichages de textures tardifs.
Les visages qui donnent l'impression d'être taillés dans un tronc d'arbre sont géométriques et souvent sans expression.
Le soft s'en sort tout de même mieux sur les intérieurs et sur les différents effets.
Enfin, la qualité sonore est exécrable, notamment sur les doublages : je pourrais faire de même avec le micro de ma webcam sans aucun problème. Les musiques quant à elles sont peu nombreuses, mais donnent un certain cachet au tout.

Furious 12/12/2008