Paper Mario Sticker Star est le quatrième opus d'une série de RPG que l'on peut maintenant considérer comme classique. Cet épisode ne déroge pas à la règle et reste fermement ancré dans le cadre de la série : papier, plate-forme, combats et autres énigmes à résoudre en usant des mécanismes du gameplay. Après un épisode Wii plus action/plate-forme et un peu moins RPG que ses deux aînés, on retourne vers une formule plus orientée RPG.
Place maintenant au concept du siècle, le sticker !
Les stickers, ça colle
L'aventure commence à Decalbourg où tout le royaume Champi se réunit pour la Fête des Stickers ! La Comète Sticker doit passer par là et est censée pouvoir réaliser les vœux de ceux qui y croient très fort. Alors que la fête - animée par la Princesse Peach - bat son plein, Bowser décide de tout chambouler en touchant la comète, désirant que son vœu se réalise. C'est alors que la comète explose en petits morceaux et libère six Stickers Royaux. L'un de ces six Stickers Royaux atterrit sur Bowser, le rendant immédiatement très puissant et fou. Enfin, disons, encore plus fou qu'avant. Profitant de cet état de grâce, il kidnappe la Princesse, chiffonne Mario et s'en va dans un autre château.
Rien de nouveau dans cet univers. Le jeu s'ancre dans sa formule, maintenant classique, d'humour décalé, d'autodérision, de personnages tous plats et de scénarios minimalistes. Mais cet opus renoue un peu avec le RPG, aspect légèrement boudé lors du dernier épisode, en proposant un grand retour des combats au tour par tour et d'une multitudes de capacités différentes disponibles pour notre cher Mario en papier et son acolyte Colette, qui est un peu collante.
Timing et Sticker sont les clés de la réussite
Le jeu va ensuite se découper comme un bon vieux Mario en 2D de l'ancien temps, à savoir une carte du monde et différents niveaux à parcourir pour atteindre son but : récupérer les Stickers Royaux dans les six mondes du jeu, froisser Bowser le Fou et sauver Peach.
Le déroulement sera quasiment toujours le même : on récupère un morceau de la Comète Sticker (qui a éclatée au début du jeu) pour déverrouiller le prochain niveau du monde en cours. En chemin, vous rencontrez les hordes d'ennemis habituels des Mario, ainsi que des demi-boss puis des gros boss dans le dernier monde, généralement l'entité ayant récupéré le Sticker Royal du coin.
Tout tournera autour des Stickers dans ce titre, vous ne pourrez rien faire en combat si vous n'en avez pas sur vous. Ils s'achètent en boutique, se ramassent un peu partout ou se trouvent dans les blocs "?". Lorsque vous utilisez un sticker, il est ensuite perdu. Pensez à parcourir régulièrement le monde pour remplir votre stock ! Le premier sticker que vous récupérerez sera celui du saut, l'attaque classique de Mario, viendront rapidement s'ajouter une multitude d'autres stickers aux effets variés à utiliser intelligemment faces aux ennemis parfois insensibles à certains stickers.
Un gros album
Mario disposera d'un bel album pour entreposer ses précieux Stickers qui représenteront à tout moment sa force de frappe et sa capacité d'adaptation aux ennemis en présence. Ce principe évoque les Card-RPG, où le deck représente plus le niveau réel du joueur que ne peuvent le faire ses statistiques. Mario est dans le même cas, sa seule statistique étant sa barre de points de vie. D'ailleurs, vous ne la ferez pas augmenter en gagnant des combats, les combats ne rapportant pas grand chose en général, sauf quelques piécettes et parfois des stickers. Pour faire progresser Mario, vous n'aurez pas le choix, il faudra trouver des cœurs pour augmenter sa capacité de PV.
Le jeu regorge ainsi de secrets en tous genres, de stickers rares et très puissants et surtout, d'inventivité dans ses énigmes et autres mini-jeux. Si l'on pouvait craindre une répétitivité lassante après les deux premiers niveaux, il n'en est rien. Le jeu ne peine pas à se renouveler et à varier les situations, en termes de gameplay comme d'énigmes, d'autant plus que l'exploration tient une grande importance pour qui voudra découvrir tous les secrets. En combat par exemple, le joueur est toujours sollicité, il ne suffit pas d'utiliser un sticker, il faut aussi bien le manier, tout est question de timing. Et les stickers sont nombreux.
Ajoutons à cela un système de roulette payante permettant à notre Mario d'effectuer plusieurs actions par tour, et nous obtenons un système très simple, efficace et amusant.
Trucs et astuces
Les nouveautés du titre se situent dans deux mécanismes essentiels. Tout d'abord, la présence de "Trucs" disséminés et souvent cachés par-ci, par-là dans les niveaux du jeu. Ces Trucs sont des objets de la vie courante, et en 3D, comme une paire de ciseaux. On les stocke dans l'inventaire et on ne peut rien en faire d'autre que les collectionner, ce ne sont pas des stickers. Pourtant, grâce à une technique secrète, vous pourrez transformer ces Trucs en stickers "ultra-super-rares" et puissants. Ils vous serviront à froisser les boss ou encore à débloquer certaines situations en phase d'exploration. La deuxième mécanisme originale est la "papiérisation" : c'est un pouvoir que Colette vous donne et qui permet d'influencer des pans entiers de l'environnement. Avec ce pouvoir, vous pourrez remettre à leur place des morceaux du décor ayant été déplacés ou cachés.
Le jeu se déroule dans un univers Mario classique et maîtrisé. C'est même très beau à l'écran, coloré et superbement animé. La 3D est elle aussi très agréable. Même si elle n'apporte rien au jeu, elle donne un peu de... "profondeur" à l'image.
Côté son, c'est du tout bon, les musiques sont réussies. On notera que le thème de la carte du monde change en fonction de la zone où se situe Mario, pour coller à l'ambiance. Certains thèmes, de premier abord anodins, resteront ancrés dans votre tête (de façon plus ou moins agréable) encore longtemps après en avoir fini avec le jeu, malheureusement trop court. Fini en une vingtaine d'heure, il ne restera plus au joueur qu'à s'occuper des annexes du titre, une belle façon de prolonger le plaisir.
Paper Mario: Sticker Star est un RPG chatoyant, fun et léger. Un jeu à sérieusement envisager entre deux autres titres un peu plus lourds et oppressants (comme
Shin Megami Tensei IV par exemple), histoire de reprendre quelques couleurs, avant de tourner la page...
23/04/2013
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- Visuellement enchanteur
- Le délire des stickers
- Humour toujours
- Musiques
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TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 2/5
DUREE DE VIE 2.5/5
GAMEPLAY 4/5
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