Princess Crown Saturn Screenshots, capture d'écrans, images

Dans la longue série des jeux cultes de la saturn qui ne sont jamais sortis du Japon, je voudrais Princess Crown, qui évoque souvent magie, féérie, et superbe 2D. Action-RPG de premier ordre, il est de ceux qui ont donné ses titres de noblesse la console.
Welcome to Valendia.

Une gentille petite princesse

Après une sympathique intro très typée arcade (soutenue par une musique excellente) racontant quelques moments clés de l'histoire, on débute le jeu.
L'histoire prend place dans la royaume de Valendia, et l'on incarne Gradriel, la nouvelle reine (à 13 ans, précoce la gamine) qui commence à remplir ses fonctions. Comme toutes les précédentes reines, et notamment sa mère regrettée, elle doit être forte pour être respectée et défendre son royaume. Ainsi, la première mission sera un combat d'entraînement avec un des chevaliers de la garde . Mais lors de son sommeil, le soir même, elle est étrangement tirée du lit et va vite découvrir que quelque chose d'étrange se trame.
Ainsi commence le scénario (très classique) qui amènera évidemment notre jeune héroïne à sauver le royaume d'une menace maléfique, et l'initiera aux difficultés de la vie.

Des combats jouissifs

Si le scénario se révèle très classique, il n'en est rien du système de jeu, innovant à tout point de vue. Tout d'abord, chose très rare, les combats sont aléatoires et lorsqu'ils se déclenchent, on entre dans une phase bien distincte. En effet on passe dans un mode qui rappelle fortement les jeux de baston 2D.
Vous pouvez donc sauter, taper, faire des coups spéciaux et bien sur utiliser des objets, certains faisant office de magie (le menu des objets se fait par rotation c'est très joli). Inutile de dire qu'étant amateur de jeu de combat j'ai particulièrement adoré le système de combat, particulièrement jouissif et dynamique. Le fait d'avoir des points d'expérience et des combats aléatoires n'a fait qu'ajouter à mon attachement à ce jeu.

Mais il n'y pas que le système de jeu qui est original. Ainsi le système d'items est vraiment particulier. Les objets se mettent dans des sacs à dos qui ont une capacité maximum de 8 objets chacun. Vous gagnerez des sacs au fur et à mesure du jeu mais aussi en accomplissant des quêtes optionnelles. Au-delà de leur système de gestion, ces items eux-mêmes bénéficient eux aussi de grandes particularités. Par exemple, la plupart des objets de guérison sont des aliments et peuvent servir plusieurs fois, genre un épis de maïs qui a chaque utilisation aura une marque de dents supplémentaire. Alors quelle différence avec des potionsX3 (X étant le signe de la multiplication chers amis) ? Et bien en vous rendant dans des auberges vous pourrez les régénérer. Très utile pour ne pas perdre un objet rare.
Une autre option proposée à l'auberge est la fabrication de plats à partir de vos objets, les plats rendant bien plus d'énergie qu'un simple objet. Vous pouvez carrément acheter les plats directement mais ce sera évidemment plus onéreux. Cette liberté avec les objets est similaire avec les autres items comme les potions que vous pourrez créer à partir de plantes et de pots vides, un concept vraiment réussi.

Répétitif, hélas

Les magies sont représentées par des joyaux lumineux et leur utilisation est limitée (à réserver aux boss, parfois un peu chaud). Sachez enfin que dans les nombreux villages traversés (tout en scrolling horizontal uni-plan), vous pourrez discuter avec de sympathiques villageois, faire vos emplettes et prendre un repos mérité (?), puis sauvegarder. La progression entre les villages se fait en traversant la rase campagne, qui s'avère peu sûre. Je vous rassure, une carte franchement bien fichue est disponible, vous montrant tous les chemins qui relient les villes et les lieux.
Les lieux, parlons-en. Ils se résument à arriver à la fin en évitant de mourir, point d'énigmes ici... Là aussi un plan est disponible, vous indiquant ainsi les endroits où vous vous êtes déjà rendu.

On touche ici au seul défaut du jeu : les lieux se ressemblent tous et sont très linéaires, et une certaine lassitude pourra s'installer chez quelques joueurs.

Que c'est beau !

Si vous avez jeté un rapide coup d'œil sur la galerie du jeu, vous avez pu constater à quel point la 2D est magnifique. Honnêtement, a-t-on déjà vu des sprites aussi gros dans un A-RPG ? Le design n'est-il pas sensationnel ?
C'est vraiment l'un des plus beaux jeux 2D que j'ai eu l'occasion de toucher sur la génération 32 bits, d'autant que l'animation n'est pas en reste ! Chaque personnages est parfaitement animé, de façon très détaillée, un régal pour les mirettes.
Princess Crown, c'est un conte magique qui se matérialise devant nos yeux ébahis.

Les musiques ne sont pas en reste, l'ensemble est appuyé par des mélodies très jolies et qui retranscrivent parfaitement l'ambiance du jeu. Je conseille fortement l'OST, pour ceux qui arriveront à mettre la main dessus.
Du coté du scénario, c'est très classique, mais il y a beaucoup de cut-scenes pour un Action-RPG, ce qui n'est pas pour me déplaire. Certaines séquences sont fantastiques, émouvantes, parfaitement mises en scène, on sent la grande maitrise derrière. Vous devrez cependant posséder un bon niveau de japonais ou un script pour tout bien comprendre (mailez-moi si ça vous intéresse, j'en possède un bon).
Enfin, la durée de vie de la quête principale de Gradriel est d'environ 25 heures, ce qui est assez long, et une fois celle-ci finie vous en aurez trois autres, plus courts, mais assez différents à jouer, et très intéressant pour comprendre la trame globale du jeu.

La durée de vie globale du jeu avoisine tout de même les 35 heures, ce qui est conséquent pour le genre.

Princess Crown est Action-RPG original, magnifiquement réalisé et envoutant. Si vous aimez un peu le genre, il est indispensable. La Saturn montre ce qu'elle a sous le capot, dommage que ce soit si peu souvent le cas.