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Ultima II: The Revenge of the Enchantress

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Ultima II: The Revenge of the Enchantress > Commentaires :

Ultima II: The Revenge of the Enchantress

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2 commentaires
Luckra

le 16/06/2017
2_5
Pas grand chose de plus à ajouter par rapport au commentaire très exhaustif en dessous. C'est globalement Ultima 1 mais en plus grand avec plus de contenu au lieu d'un meilleur gameplay.
sarbabilim

le 11/12/2010
Edité le 11/12/2010
3
La jeune enchanteresse Minax était l'apprentie et l’amante du méchant mage Mondain tué dans le premier épisode. Avec le temps elle devient plus forte que son maître et va chercher à venger sa mort. Pour cela, elle va utiliser ses pouvoirs pour voyager dans l'espace-temps, se rendre sur Terre - la planète d'origine du héros - et y déclencher une guerre nucléaire. Le monde est en péril ; Lord British, le grand chef gentil des Ultima, vous aide à revenir dans le temps pour retrouver l'enchanteresse et empêcher la destruction de la Terre. Il vous faudra voyager à travers des portes du temps, visiter différents âges et traverser l'espace pour mener la quête à bien jusqu'au château de l'enchanteresse. Voici le synopsis de cet Ultima II, qui reprend les bases du I. Le premier changement notable concerne le cadre géographique : exit Sosaria, bienvenue à la Terre et ses continents !

On démarre la création de perso avec des points à répartir parmi 6 attributs : force, agilité, défense, charisme, sagesse, intelligence. Puis on choisit son sexe (H/F), sa race (humain, elfe, nain et hobbit) et sa classe (guerrier, mage, voleur, prêtre), chaque choix apportant des bonus d'attributs variés (+10 en sagesse pour la femme, +5 en agilité pour un elfe,...). Ceci fait, le monde d'Ultima II s'offre avec nous à travers une carte du monde en 2D vue du dessus sur laquelle on part à l'exploration des plaines, forêts, châteaux, donjons et villages. Tout comme pour le I, les cartes restent ici peu variées.

Les villages servent uniquement pour le shopping : achat d'armes, armures, nourriture (le jeu gère la faim), magie et transports. N'attendez toujours pas de cet Ultima de longs dialogues avec des PNJ et ce genre de subtilités. Néanmoins, on peut engager une « transaction » (avec la touche T) avec chaque personnage, et tous auront une ligne de dialogue plus ou moins intéressante à nous renvoyer. On peut aussi « offrir » (avec la touche O) de l’argent, le plus souvent en pure perte. Mais pour une poignée de cas, vous ne le regretterez pas… A charge pour vous de trouver à qui il est vraiment pertinent d’offrir son or (une tâche pénible et coûteuse, il faut l’accorder). J'en profite pour parler des contrôles : une touche = une action, avec un total d'environ 25 actions possibles. On s'y fait vite.

Sur la carte du monde, on rencontrera des monstres, qui font mouvement en même temps que le perso, dans un système de simili tour par tour. Les donjons s'affichent en fil de fer avec une vue à la première personne (mais à vous de dessiner la carte du donjon...). Toujours pas de sons, ni d'ambiance musicale pour ce jeu qui date de 1982. La magie quant à elle n’est pas très bien exploitée dans Ultima II, il y a 9 sorts au total (3 pour le wizard, 3 pour le cleric et 3 communs). Ces sorts s'achètent en ville, et ils s'épuisent à l'utilisation. Comme dans Ultima I, je n’ai pas touché à la magie et me suis donc lancé avec un guerrier nain homme. Enfin on peut sauvegarder où et quand on veut sur la carte principale, un bon point.

C’est en démarrant ses premières tentatives de parties que le joueur moderne déchante vite avec les vieux jeux des années 80. Non pas seulement du fait de la réalisation d’un autre temps mais surtout parce que le jeu est très obscur : il n’y a pas de tutoriel qui vous aide dans le jeu, ni de scène d’intro pour vous indiquer vos quêtes (pas de journal de quête non plus, ne rêvez pas de trop de confort). Vous commencez à mains nues, sans armure, en pleine nature, avec des monstres qui rôdent, et rien à l’horizon. Il faut donc tâtonner et se renforcer au plus vite face aux monstres. Cependant vous n’éviterez pas de premiers échecs cuisants, en mourant de faim sur la carte principale ou en ayant emprunté une mauvaise porte du temps qui vous emmène face à des monstres très forts. On finit par trouver un village au bout de la carte où s’équiper. Puis un village où acheter de la nourriture. Mais rapidement vient poindre une question dans votre esprit : comment regagner de la santé, alors que dans ce jeu, il n’y a ni autoregen, ni potion, ni sort de soin, ni fontaine, ni fée, ni repos,… ??? Le manuel ne vous dit rien à ce sujet. Un indice : dialoguez avec quelqu’un d’important…

Autre exemple de l’obscurité du jeu, qui va apparaître très tôt : vous démarrez sur un continent d’une période du temps. Très vite vous en ferez le tour mais ne saurez pas comment traverser les mers. Ultima II apporte en plus du I l’accumulation d’objets divers qu’on récupère en tuant des voleurs notamment. Le jeu ne donne aucune information sur ces objets en apparence anodins. Pourtant certains sont vitaux pour vous octroyer des capacités telles que monter sur un bateau, éviter les paralysies, ouvrir les portes,…

La récupération de santé fait partie des changements apportés entre les deux Ultima. Dans le I, on gagnait de la santé en sortant des donjons, pas ici. En outre, il n’est plus vraiment nécessaire d’arpenter les couloirs des donjons pour leveler le perso, la carte principale suffit. On ne trouve plus non plus les fameux « sign posts » du I qui augmentaient les attributs. Ici c’est plus vicieux, car c’est en fait un perso bien précis du jeu qui peut accroître vos capacités, et ne vous attendez pas à un vieux sage… Mais encore à vous de trouver en tâtonnant. Idem pour les 3-4 quêtes à remplir : il s’agit de trouver des objets et persos dans le jeu, étapes nécessaires pour s’équiper et faire face à l’enchanteresse. Bon courage pour trouver les indices et savoir quoi faire !!

Cependant, comme pour le I, Ultima II démarre assez difficile, mais une fois que le joueur prend ses repères, le perso progresse, devient plus fort, plus riche, mieux équipé, avec des stocks de nourriture et de santé. Et le jeu finit en promenade de santé. Cet Ultima II a aussi un gros défaut, qu’on remarque dès le début : les cartes des différents âges sont de taille équivalente au I, mais beaucoup plus vides. En effet, un seul château (celui de Lord British), 2 villages par carte, éventuellement un donjon, rien de plus. Bref parcourir la carte se résume à des combats à répétition pour + d’XP et + d’or, en faisant attention au stock de nourriture et de santé. Assez basique. Et dans les villages (que j’ai trouvé mal agencés), il faut essayer de parler à tout le monde et donner de l’argent à tout le monde dans l’espoir d’obtenir des infos de quête.

La variété d'ennemis semble moindre également : un seul type d'ennemi dans les deux premiers étages des tours/donjons, moins de 10 sur la carte principale. Le pathfiding des ennemis est mauvais, ils sont facilement bloqués ; par contre, il est amusant de constater leurs deux réactions : nous foncer dessus ou fuir quand ils sont blessés puis revenir quelques tours plus tard nous attaquer. Autre petit défaut à mon goût : le mélange des genres fantasy/sci-fi avec des chevaux et des navettes spaciales, des haches et des blasters,.. Mais c’est vraiment le vide des cartes qui donne à la longue une impression de jeu fini à la va vite par les développeurs de l’époque. On peut accorder à Ultima I d’être le fondateur de la série. Les défauts du II ne passent pas, le jeu est moins bon.

Une dernière anecdote culturelle : dans la carte de l’après-holocauste, la seule ville qui existe dans le futur post-apo est en Russie et vu le contexte de guerre froide à l'époque d'Ultima II, on y trouve des « Red Skware », bureaux du KGB, « Ministry of Propaganda », ainsi que des murs affichant CCCP ....
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