Après deux épisodes sur
Playstation 2,
Monolith décide d’amener sa saga ambitieuse
Xenosaga sur
DS.
Xenosaga I – II reprend donc la trame de «
Der Wille Zur Macht » et «
Jenseit Von Gut und Böse » dans une seule cartouche. Simple argument commercial sur une console à succès ou vrai jeu ayant une place de choix dans la saga ? Réponse dans les lignes qui suivent.
Du commencement au milieu
Comme dans
Xeonsaga Episode I, vous incarnez Shion, jeune ingénieur chez Vector, travaillant sur le projet KOS-MOS. Ce robot humanoïde est le meilleur espoir de la race humaine afin de faire face aux Gnosis, espèce menaçante aux origines inconnues. C’est justement alors que KOS-MOS est à bord du Woglinde que les Gnosis attaquent le vaisseau. Ils semblent se préoccuper de son précieux chargement : le Zohar.
Vous l’aurez compris l’histoire commence exactement comme le
premier Xenosaga et se termine exactement au même point que le
second Xenosaga. Alors quel intérêt?
Xenosaga Director's Cut
On pourrait assimiler cet épisode
DS à une version Director’s Cut des deux premiers épisodes. Si la trame principale reste inchangée, de nombreux évènements se déroulent différemment et de nombreuses scènes prennent encore plus d’importance (dont le dialogue entre Chaos et Wilhelm). On en apprend souvent plus sur les personnages principaux et secondaires. De nombreux personnages présents dans l’
Episode 3 font leur apparition (Sellers, Herman, Richard…) rendant ainsi le tout plus cohérent. On a ainsi droit à
13 chapitres annexes consacrés aux passés des personnages. Certains moments sont inédits d’autres tirés des épisodes
PS2.
Toujours dans ce souci de cohérence, on a directement les ES à un certain moment du jeu, sans passer par la case AGWS qui ne servait pas à grand-chose.
Xenosaga I – II prend donc le temps. Là où les deux premiers ont été brimés pour cause de budget, cet épisode portable se permet de dévoiler les points les plus obscurs du scénario. On appréciera également la possibilité de sauvegarder quand on souhaite. A noter qu’on accède aussi aux boutiques via le réseau UMN dans le menu et ce pendant toute la durée du jeu ce qui nous accorde une certaine liberté. La Save Plate servira ici à nous régénérer et l’EVS toujours à nous ramener vers d’anciens lieux visités.
20 chapitres à travers l'espace
Le jeu est divisé en 20 chapitres plus ou moins longs. 10 pour l'
Episode I et 10 pour
le second. Comme je l’ai dit plus haut, certains évènements se déroulent différemment. C’est surtout dans la partie
Episode II que le jeu prend toute son ampleur. En plus de ce scénario amélioré, cette version gomme de nombreux défauts de ses consorts
PS2. Le déroulement est bien plus rapide et dynamique. Et le système de combat condense les bons points tout en introduisant de nouveaux éléments.
Bien placé pour savoir
Les combats sont désormais aléatoires (on ne voit plus les ennemis dans les donjons). Une fois le combat commencé, vos personnages se retrouvent sur une grille composée de 5 colonnes et de 3 lignes. Avant chaque action vous pouvez choisir de déplacer le personnage sur cette grille. Plus il est placé au fond et moins ses attaques physiques seront puissantes mais plus sa défense sera élevée. A l’inverse, plus un personnage sera près des ennemis et plus ses attaques seront fortes et sa défense faible. Idem pour les ennemis qui évoluent sur une grille similaire.
Du classique en somme me direz-vous. Oui mais l’intérêt de la grille réside dans la formation adoptée par votre équipe. En effet au fur et à mesure de votre progression vous obtiendrez différentes formations, chacune dispensant un bonus divers. Vous pourrez par exemple en plaçant vos personnages d’une certaine façon avoir un bonus de défense. Dans un autre cas récupérer des HP à chaque tour. Attention car certaines formations requièrent la présence d’un personnage spécifique pour fonctionner.
Alerte, Gnosis en vue!
En ce qui concerne les actions de vos personnages, elles se déroulent de la même façon que les deux premiers Xenosaga. Chaque personnage possède une jauge d’AP divisée en 6 portions. Chaque coup déclenché par X ou Y selon le type d’attaque et la position de l’adversaire, coûtera 2 portions. Lorsque toute votre jauge d’AP est pleine vous pourrez déclencher un combo avec une attaque spéciale.
Chaque personnage a également une barre de boost lui permettant de gagner des tours d’action. On retrouve aussi les bonus présents dans les épisodes PS2 (Skill +, Bosst + et Critical +).
Les combats en E.S. se déroulent de la même façon sauf que la jauge d’AP passe de 6 portions à 3 et que les attaques spéciales s’effectuent sans coup préalable.
Skills, Ether et bonus en tout genre
L’évolution des personnages se fait globalement de la même manière que dans l’
Episode I. On distribue les points gagnés afin d’obtenir de nouveaux sorts (Ether), d’en améliorer leur efficacité ou augmenter le niveau de vos attaques spéciales.
Il faudra par contre avoir un certain niveau dans les sorts de base pour avoir accès aux sorts suivants.
Vous pourrez aussi acquérir des skills (bien souvent des bonus pour augmenter vos statistiques) en utilisant des SP sur les objets de votre inventaire.
De la PS2 à la DS
Si le jeu est bien loin d’arborer une réalisation semblable à ses homologues PS2, on se retrouve tout de même devant un jeu aux graphismes honnêtes stylés manga. On aura aussi la surprise de voir quelques cinématiques identiques aux épisodes sur console de salon lors des moments clés du jeu. Malheureusement, la plupart des cut-scenes se font sous la forme d’images fixent qui défilent. Les musiques sont de bonnes factures et collent très bien au jeu. Si le doublage a disparu pour des raisons évidentes, les personnages parleront pourtant lors des attaques spéciales. A noter aussi qu’aucune fonction propre à la console n’est utilisée dans le jeu.
Xenosaga I – II se révèle une valeur sûre pour tous ceux qui ont apprécié les épisodes
I et
II sur
PS2. Loin de pouvoir remplacer l’expérience sur console de salon, cet épisode apporte néanmoins sa pierre à l’édifice de
Monolith. Il faut vraiment le voir comme une Director’s Cut, prolongeant la saga et apportant des lumières sur certains points. Il est par contre conseillé de le faire après avoir fait les 2 épisodes et non en substitut à cause de son accessibilité réduite. Même si le jeu est tout en japonais, (pour plus de facilité allez voir l’onglet « info » de la fiche) les menus et le système de jeu restant les mêmes il sera facile d’enchaîner sur cet épisode
DS.
24/02/2008
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- Le scénario
- Les personnages
- Les histoires annexes
- Le système de combat et de formation
- Les CG
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- Une saga qui convient mieux à une console de salon
- Faible durée de vie
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TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 4.5/5
DUREE DE VIE 3/5
GAMEPLAY 4.5/5
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